S'éclater, s'amuser, vivre + daenerys

Soirée en vue pour mon plus grand bonheur, j'avais tellement hâte de me changer les idées, de m'amuser et de m'éclater. Dans la journée, j'avais échangé des sms avec Daenerys, me demandant si elle était libre ce soir pour aller boire un verre dans un bar de la ville que j'aimais bien. Elle avait accepté et sans me faire prier, je m'étais préparée pour la soirée. Ce n'était en rien un de ces bars gay, ultra codifié. Je n'aimais pas particulièrement ce genre d'endroit puisque moi même appréciant les formes féminines et masculines, je ne ressentais pas le besoin de mettre une étiquette sur mon visage en allant dans ce genre d'endroit. Pas besoin de cela, pour me sentir libre comme je l'étais depuis le début. Je m'amusais rien que d'y penser, j'allais enfin profiter de la fête et de tout ce qui allait avec. J'allais m'amuser, et j'en avais besoin uniquement pour oublier les traquas du quotidien. Je ne voulais pas m'apitoyer sur mon sors, ça ne servait à rien, hormis provoquer des maux de ventre insupportable. J'avais déjà peine à appeler ma mère pour lui dire que non je n'avais toujours pas trouvé de métier "digne" de ce nom, pas envie qu'on me rabâche encore et toujours la même chose.

Je portais une petite robe rouge, un rouge à lèvre qui allait à merveille avec ma tenue. LEs cheveux détachés, légèrement ondulés, je ressemblais à ces poupées de magasine glacée. Heureusement, au fond de moi je savais qui j'étais et ce que je faisais. Je poussais la porte du bar, une familière chaleur envahissant mon corps, au contact du bruit et des odeurs qui m'entouraient. Je cherchais cette jolie brune que je commençais à connaitre depuis un bout de temps désormais. Elle était là assise, occupée par son téléphone. Je m'approchais d'elle, essayant de ne pas ressentir trop d'appréhension en cette soirée. Souvent avec Daenerys nous avions du mal à nous contenir, souvent la soirée se terminait avec des draps froissées et quelques orgasmes donnés et reçus. C'était ce que j'appréciais chez elle, sa simplicité à m'accepter comme je suis, libre et la mienne à trouver en elle quelqu'un d'aussi léger que moi. Jamais un mot plus loin que l'autre, une certaine amitié malgré l'ambiguïté de notre relation était née, se forgeant avec le temps. Salut, tu parles avec ton prochain rancard ? J'interrompe rien j'espère ? Mes lèvres vinrent se poser sur la commissure de ses lèvres avant de m'installer à côté d'elle. J'appelais le serveur. La même chose qu'elle. Demandais-je avant de reporter mon attention sur elle. Comment ça va ? Demandais-je finalement, ne la quittant pas des yeux, prête à observer les traits de son visage, parfois très expressif.

Tu ne bossais plus depuis quelques heures, ta journée étant terminée. Tu ne quittais pas très tard de toute façon, c’était l’avantage d’être dans les bureaux bien que cela dépendait de ce que tu avais à faire en réalité. Puis, tu devais parfois bosser chez toi sur tes articles, sur tes recherches alors finalement, tu bossais plus que le nombre d’heures sur papier. Cela ne te dérangeait pas puisque c’était ton métier et ce que tu aimais.

Seulement, ce soir, tu n’allais pas travailler puisque Charlie t’avait envoyé un message. La jeune femme avait proposé à ce que vous sortiez toutes les deux en soirées. Tu avais accepté puisque tu n’avais rien de prévu et tu aimais passer du temps en compagnie de la jeune femme. Votre relation n’était pas toujours très claire mais ce n’était pas grave. Tu appréciais cela et tu appréciais cette relation que vous aviez toutes les deux. C’était léger, sans prise de tête. C’était parfois du plaisir, voir même assez souvent. Vous finissiez sous les mêmes draps toutes les deux et tu aimais. Tu ne te prenais pas la tête de ce côté, bien au contraire. Tu n’en avais pas envie et tu ne recherchais pas l’amour ni quoique ce soit car tu n’étais pas intéressée. Tu ne voulais pas souffrir non plus alors ça te suffisait.

Tu avais décidé d’enfiler une robe noire et tu t’étais maquillée avant de partir jusqu’au lieu de rendez-vous. Tu arrivais un peu en avance puisque Charlie n’était pas là. Tu attendais donc, t’installant sur un tabouret. Tu souriais finalement avant d’entendre la jeune femme arrivée. « Hm.. qui sait, j’allais peut-être m’en aller avec oui. » Tu lui fis un clin d’œil, la titillant un peu. Tu aimais les deux, femmes et hommes. Tout comme elle. Tu aurais pu totalement partir avec un homme mais ça ne serait pas pour ce soir. « A vrai dire, j’attendais plutôt une jolie femme. » Tu lui lançais finalement avant de boire une gorgée de ta boisson. « Je vais toujours bien, tu le sais. Et toi ? » Tu lui demandais donc en retour, curieuse de savoir aussi même si elle te ressemblait et que rare étaient les fois où cela n’allait pas. « [b]Qu’est-ce que tu me racontes de nouveau depuis ?’/b] » Tu lui demandais finalement.

L’endroit était parfait pour chasser. J’avais toujours considéré ce genre d’endroit, comme des lieux où il était facile d’observer, de désirer et d’attaquer. Je trouvais souvent ici ce que je recherchais pour une nuit. Je n’avais pas ma langue dans ma poche, je ne doutais pas, je ne reculais pas. La personne ne me désirait pas, tant pis je ne m’arrêtais pas à un simple refus. Souvent, cependant je savais interpréter les signes, les regards, les gestes et je me trompais rarement. Je savais reconnaitre un regard quand il se posait sur moi. Ce qui était bien sur le cas, avec Daenerys, elle avait su reconnaitre mes signaux, elle m’en avait envoyé en retour, et quelques heures plus on se retrouvais toutes les deux dans un lit à se procurer du plaisir mutuellement. Sans promesse de quoique ce soit, elle faisait partie de ses rares personnes que je m’autorisais à revoir sans avoir peur de déclencher une quelconque notion d’appartenance. Elle ne m’appartenait pas et je ne lui appartenais pas. Je ne ressentais aucune jalousie à la savoir en compagnie d’autres femmes ou hommes, et il semblait que ce soit la même chose pour elle. Je n’étais pas obligée avec elle, de m’expliquer pourquoi j’agissais de la sorte, pourquoi je ne choisissais pas entre les hommes et les femmes, pourquoi je ne m’arrêtais pas plus longtemps qu’une nuit avec une personne. Je refusais d’être enchainée à une histoire, une relation quand je pouvais vivre autrement, justement en étant libre. J’étais libre de choisir avec qui je voulais et ça avait une saveur exquise. Je lui souriais à ses mots, m’amusant de les entendre. Le chanceux. Je te garde, je fais mon égoïste ce soir. Avouais-je suivi d’un clin d’oeil à sa rencontre.

J’en avais en effet, tous les droits… La garder juste un peu pour moi et ne pas la partager. Juste ce soir et encore j’étais persuadée d’accepter si elle venait à me demander de la laisser, elle était libre et ça la rendait encore plus belle. Je regardais ses formes apparaitre son la courbe de sa robe et je souriais, elle avait du goût pour la mode, bien plus que moi qui me laissait souvent aller en legging dans l’appartement lorsque je ne sortais pas.Oh vraiment, il faudra me la présenter. Mon sourire énigmatique passa sur mes lèvres alors que je la regardais, m’installant confortablement sur cette chaise. Elle disait aller bien, mais je me doutais que sa vie ne pouvait pas toujours être parfaite. Personne ne connaissait cela quotidiennement, moi je ne les connaissais pas en tous les cas. Que pouvais-je lui dire en retour, je n’avais pas particulièrement envie de l’embêter avec mes problèmes d’argent, ni avec mes histoires de boulot merdique. J’avais un job c’était déjà pas mal, mais ça ne vendait pas du rêve. Sur le papier j’avais fait des études littérature, je devais être écrivaine, pas caissière. Je n’allais pas m’apitoyer sur mon sort. Ça n’était pas sexy une femme qui s’apitoie sur son sors alors que je voulais être sexy aux yeux de Daenerys, au moins ce soir en tous les cas. Oh tu sais ma routine, métro, boulot et dodo… Parfois je sors en très bonne compagnie. Je souriais avant que mon verre n’arrive devant moi. Je le prenais et le tendant vers elle. A notre soirée ? Je faisais tinter les verres, buvait une gorgée avant de reprendre. Des histoires croustillantes depuis la dernière fois ? J’étais curieuse, oui, une certaine curiosité coquine de ma part bien évidemment.

Tu avais quand même une relation de proximité avec la jeune femme. Vous étiez plutôt proches toutes les deux et c’était une amie pour toi. Une très bonne amie avec des et plus si affinités. Tu aimais cela, les filles, les hommes. Tu n’avais pas envie de te prendre la tête en amour ni quoique ce soit. Tu ne voulais pas être en couple, même si au fond de toi tu étais une rêveuse et tu rêvais du grand amour. Seulement, tu ne pouvais pas vraiment faire confiance aux autres. Tu n’en avais pas l’impression. On t’avait déjà abandonnée et tu n’avais pas envie de vivre cela une nouvelle fois alors, tu avais le temps. Tu étais encore jeune pour avoir des enfants. Tu en voudrais bien sûr mais pas toute suite. La maternité n’était pas encore pour toi. Tu attendais Charlie là où vous vous étiez donné rendez-vous.  Elle finissait par arriver et tu souriais à sa question. « Ah oui égoïste carrément ? » Tu lui disais avec un sourire bien que cela ne te dérangeait pas, au contraire. Tu n’allais pas partir avec un homme ni même une femme.

Tu avais décidé de l’embêter et la titiller un peu. Elle ne devait pas te croire, du moins savoir que tu n’attendais pas de femme, à part elle. Elle savait donc que tu l’embêtais un peu. « A vrai dire, tu la connais un peu il me semble. » Tu lui disais avec un clin d’œil. Tu demandais des nouvelles à ton amie puisque cela faisait quelques jours que tu ne l’avais pas vu. Vous ne parliez pas toujours par message puisque tu avais ta vie et elle avait la sienne de son côté. Tu étais parfois occupée et bon, tu n’aimais pas forcément déranger les autres. « Oui je comprends et j’espère être une de ces très bonne compagnie dans ce cas.  » Tu lui soufflais de nouveau avec un sourire. Tu savais que tu l’étais mais.. tu aimais bien l’entendre de sa bouche. Tu levais ton verre avant de l’approcher du sien. « A notre soirée. » Tu trinquais avec elle avant de boire une gorgée de ton verre avant de le déposer de nouveau. « Et bien, c’est pareil métro, boulot, dodo. Mes articles me prennent parfois du temps mais bon, j’avais envie de profiter de cette soirée en agréable compagnie. » Tu lui disais alors, après tout, trop de boulot c’était trop. « C’est assez calme dans ma vie. » Parfois un peu trop d’ailleurs.