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 #397 (alden), before the calm

BREATH OF DESTINY :: chapitre trois / dublin, irlande. :: canal dock :: home sweet home
Jaci Clark
je fuis pour mieux survivre.
Jaci Clark
Messages : 327
pseudo : MARY-W./marie.
faceclaim : akane @persona.
multinicks : maeve la blonde (ejt).
âge : vingt-sept ans.
occupation : auto-entrepreneuse, qu'on dit. elle s'investit à cent pour cent dans son futur restaurant- toujours ambitieuse et téméraire.
statut civil : célibataire; fiancée encore récemment. mais ç'aurait clairement été une erreur de continuer.
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#397 (alden), before the calm
{} Sam 11 Mai 2019 - 17:02

here comes a storm
this patch of blue, this ray of sun
the sense of a strange uneasy calm
perhaps that was all, perhaps we're done

- ft. @jaci clark / @alden martel.

Il était tard, déjà, quand Jaci leva enfin les yeux de sa paperasse, inspectant enfin l'heure- rien de tel pour se rendre compte de la vitesse à laquelle le temps pouvait courir. Dehors, la nuit était tombée sans qu'elle ne voit le soleil descendre dans le ciel. Peut-être que si elle s'écoutait, elle passerait une nuit blanche, plongée dans sa paperasse, des préparatifs divers et variés qui lui bouffaient le crâne, où qu'elle aille. Il n'y avait que de rares occasions durant lesquelles la brune laissait le travail au travail : on ne pouvait pas lui reprocher d'être paresseuse, en tout cas. Non, ses proches, sa famille, l'avaient surtout traitée comme une dissipée qui ne savait pas ce qu'elle voulait, bien plus qu'une fille qui ne se donnait pas les moyens d'avoir quelque-chose. Peut-être qu'elle laisserait tomber en plein milieu, cette fois encore : c'était du moins ce que certaines personnes autour d'elle semblaient croire- et ce qui devait justifier le manque de soutien dont elle souffrait silencieusement, quand elle parlait de ses plans et de ses projets. Comment tenir bon, des fois, hein ? Quand elle entendait ses parents lui demander dix fois de suite si elle était sûre et certaine que c'était ce qu'elle voulait ? Quand on semblait sous-entendre que peut-être, elle n'en avait pas les épaules, pas la foi- pas autant qu'elle le voudrait, en tout cas ? Quand autour d'elle tout le monde semblait vouloir lui faire comprendre qu'elle était sa pire ennemie, J' avait envie de rappeler aux autres les mots qu'ils pouvaient lui dire, presque sans y prêter attention. Quelqu'un de pas passionné, de pas déterminé, n'resterait pas jusqu'à dix heures du soir passé, à remplir des papiers, à faire des comptes, ou à débattre de plans d'investissement, hein ? Quelqu'un qui n'pensait qu'à faire tout ça à moitié, n'aurait pas obtenu le soutien d'une banque et d'investisseurs, n'est-ce pas ? Difficile parfois, de tenir bon sur l'orgueil tout simplement. Rien que pour tout ça alors, Jaci aurait voulu pouvoir continuer sans s'arrêter : tant pis pour l'énergie dont son corps avait besoin, ou du fait que son estomac grognait de faim- tant pis aussi si ses yeux lui brûlaient, maintenant qu'elle les avait levés des lignes et des lignes de nombres et de blablas par lesquels elle avait été littéralement aspirée pendant toute la soirée. La brune se forçat à tout abandonner, à tout ranger- non sans trier quelques trucs pour les prendre avec elle dans son sac : qui sait, peut-être qu'une fois qu'elle aurait pris un peu l'air et qu'elle se serait revigorée avec un bon repas pris sur le pouce, elle pourrait repartir de plus belle. On le lui avait fait comprendre, ça, après tout : que quelqu'un qui voulait devenir son propre patron devait travailler et travailler sans être trop regardant sur ses horaires pendant un bon moment ? Qu'est-ce qu'elle pourrait avoir d'autre à faire, de toute façon ? Il était souvent tentant de passer du temps avec Alden quand elle rentrait : c'était si facile pour elle, de se laisser tomber dans le canapé avec lui pour se mettre à binge-watcher une série plus prenante que ce qu'ils avaient pu soupçonner. Peut-être que ce soir encore, ça les prendrait de court : mais au pire, avec lui comme avec son ex-fiancé ou avec n'importe qui d'autre, la jeune femme n'avait pas la moindre obligation. Elle n'était pas obligée de se détendre ou de lâcher du leste pour faire plaisir à qui que ce soit, ou les convaincre que son job ne prenait pas quatre-vingt dix pour cent de son existence sans que ça ne lui pose le moindre problème. Peut-être était-ce pour ça qu'elle n'avait pas répondu à certains messages ces derniers temps, peu désireuse de se faire rappeler par ses amis, au combien ils jugeaient qu'elle 'travaillait trop' et ne passait plus assez de temps avec eux, comme s'ils étaient des enfants qui avaient absolument besoin d'attention.

Sur le chemin du retour, elle s'arrêta à un petit restaurant à emporter, optant pour des tacos qu'elle emmena à l'appartement, sans même demander son avis à Alden : depuis le temps qu'ils vivaient en colocation, la brune avait tout de même prêté assez d'attentions aux goûts du brun pour savoir ce qu'il aimait, et ce qui ne le tenterait absolument pas. Quitte à ne pas perdre de temps, alors, Jaci avait décidé de se la jouer pragmatique, quitte à prendre le jeune homme de court : est-c'que parfois, il était trop poli pour lui dire ces vérités que d'autres dans son entourage ne lui cachaient pas ? Elle n'savait pas, J', et elle préférait ne pas se laisser trop le temps d's'interroger à ce sujet. Non. Au moins comme ça, ça lui permettait de se sentir bien encore, au moins avec lui. Il était loin des ressentiments non-dits qu'elle sentait piquer le bout de sa langue quand elle était avec ses parents, avec sa sœur aînée, ou avec d'autres qui ne mâchaient pas leurs mots. A croire que c'était elle, qui était trop polie, parfois. L'avantage de rentrer à une heure pareille, ce fut que les rues étaient calmes, au mois ; malgré tout à la lumière jaunâtre des lampadaires, Jaci en vint à s'demander si elle avait croisé la lumière du soleil aujourd'hui, pendant plus longtemps que quelques minutes volées ici ou là, aux moments où elle passait d'une préoccupations à une autre. Elle ne mit pas bien longtemps à rentrer, au moins : elle qui aimait choisir de marcher plutôt que de prendre sa voiture pour ses déplacements, était bien contente de ne pas se sentir engluée à d'autres aux heures de pointe. Rien de tel que de rentrer tard pour se sentir relax. Ou peut-être était-ce une dose latente de fatigue qu'elle n'avait pas soupçonnée, qui rendait la jeune femme plus hagarde et nonchalante qu'elle n'aurait pu l'imaginer. Les tacos étaient encore chauds dans leur sachet en tout cas, quand elle arriva : après avoir choisi de prendre les escaliers, Jaci trouva ses clés pour entrer dans l'appartement. Et plutôt que le silence qu'elle aurait bien aimé retrouver à une heure pareille, elle fut accueillie par des pleurs de bébé. Plus que des pleurs- elle, elle aurait pu croire qu'il s'agissait de cris hystériques, d'un gamin qui ne cherchait rien d'autre que de lui percer les tympans. Elle aurait pu râler – ce fut tentant, même, pour une fraction de seconde, une phrase maladroite venant d'elle, la fille qui ne se voyait pas avoir des enfants et qui n'était certainement pas habituée à la présence parasitaire d'un mioche dans son monde. Mais il s'agissait là de la nièce d'Alden- la nièce récemment orpheline que le jeune homme avait récupéré, après le décès soudain de son frère et de la femme de celle-ci. Une histoire tragique, vraiment- pire que ça. Jaci, elle n'savait pas c'qu'elle ferait, si du jour au lendemain, sa sœur devait disparaître dans des conditions pareilles. Et souvent, la brune avait l'impression que le soutien qu'elle essayait d'apporter à son ami, n'était pas grand-chose. Que ça n'aidait pas. Et c'était encore pire quand il était question de ce bébé qui venait si brusquement de s'inviter dans l'appartement autrefois si paisible qu'ils partageaient depuis des mois maintenant. Leur chez eux, qui avait vécu à leur rythme si bien trouvé, trop souvent en décalé par rapport au reste de la société de Dublin, se retrouvait désormais soumis à l'existence d'un minuscule bébé qui pouvait se montrer très emmerdant : fallait toujours la surveiller, toujours prendre soin d'elle, toujours la nourrir ou la bercer, ou lui chanter une chanson, ou la changer, ou essayer de trouver comme par magie ce qui n'allait pas, quand elle pleurait. Beaucoup d'pression, beaucoup plus de stress que tout c'qu'elle pourrait ressentir en travaillant, tiens ! Peut-être n'était-ce pas pour rien, que Jaci, elle n'se voyait pas être mère : la fibre maternelle, il n'semblait pas qu'elle existait chez elle. Non, le seul instinct qui lui venait maintenant, ce fut une dose d'inquiétude, serrant sa gorge alors qu'elle déposait ses affaires pour trouver Alden, là, avec la petite dans les bras ; « Hey... » qu'elle offrit au jeune homme après s'être approchée, encore bien hésitante dans ces circonstances- elle essayait du mieux possible, de soutenir Alden et de l'aider : cela se résumait majoritairement à n'pas explicitement lui faire comprendre à quel point ce bébé la terrifiait et l'embêtait, quand elle était de mauvaise humeur- et égoïste sur les bords. Pour le reste, elle ne s'estimait pas douée en grand-chose. Sans doute que ça justifiait qu'elle se soit faite larguer à l'autel comme une malpropre : qui voudrait bien construire un quelconque avenir avec elle, hein ? «  Y'a un problème ? Il s'est passé quelque-chose? » c'est tout ce qu'elle trouva à demander, son regard passant du jeune homme qui avait une mine un peu désespérée, au bébé qui avait les joues rougies, soit par sa crise de nerfs, soit par ses larmes, impossible de savoir. Comment savoir ce qu'un bébé pensait et ressentait, vraiment ? Ça ressemblait à un super pouvoir qu'elle n'avait pas. « J'ai ramené des tacos. » tenta-t-elle dans un sourire, alors que le bébé s'était un peu calmé – entre deux geignements, alors que ses prunelles le regardaient nerveusement comme s'il allait exploser à nouveau. Il était sans doute bien tard pour des tacos- elle s'en rendait compte maintenant, quand bien même ils avaient déjà mangé à une heure pareille. Avant, quand il n'y avait eu qu'eux deux. Malheureusement, dans ces circonstances, elle ne se sentait pas avoir grand-chose de mieux à offrir.

Alden Martel
une holà et je repars !
Alden Martel
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Re: #397 (alden), before the calm
{} Sam 13 Juil 2019 - 21:36

-- we are the lonesome  --
We are the waiting and the stolen. we are the foreigners the wandering. we are the ghost upon the road, and. we are just listening to the pale night  ✩ @Jaci Clark

Peut-être qu’il n’était simplement pas fait pour s’occuper d’un bébé. C’était la dure réalité à laquelle Alden était confronté au quotidien. Il était jeune, immature, il avait envie de profiter de la vie. Fonder une famille, ça ne faisait pas partie de ses objectifs. Lui, il pensait surtout à sa chaîne YouTube, à ce qu’il pouvait faire dessus, aux jeux qu’il pouvait tester. Il pensait à son rang dans tel ou tel jeu, comme si c’était le truc le plus important de sa vie. Il était du genre célibataire endurci en plus, pour couronner le tout, alors franchement, la vie de famille, très peu pour lui. Il se demandait encore pourquoi son frère l’avait choisi lui, pour s’occuper de sa fille si jamais il lui arrivait quelque chose. Peut-être qu’il s’était dit qu’il ne lui arriverait jamais rien et que du coup, ce n’était qu’une formalité. Pourtant, il s’agissait de l’avenir de sa fille et Alden, il avait beau ne pas savoir beaucoup de choses sur les bébés et sur ce que ça pouvait faire d’être père, il se disait quand même que ce n’était pas quelque chose qu’on pouvait décider comme ça sur un coup de tête. Il ne comprenait pas le choix de son frère. Il aurait pu trouver quelqu’un de plus à même de s’occuper d’un enfant. Lui, il était nul pour ça. Sara serait plus heureuse avec quelqu’un d’autre. Des fois, il se disait qu’il devrait renoncer à sa garde et demander à ses parents de s’en occuper. Eux, ils savaient ce qu’ils faisaient, ce n’était pas son cas à Alden. Il n’était peut-être juste pas fait pour ça, alors abandonner ce serait mieux pour tout le monde. Pour lui, parce qu’il n’aurait plus toute cette pression sur les épaules, pour Sara, parce qu’elle s’en sortirait mieux sans lui. Pour Thomas aussi, parce qu’il avait eu tort d’avoir confiance en lui.

Il était lâche comme ça Alden, à souvent se demander si abandonner n’était pas la meilleure chose à faire. Il avait abandonné ce que certains auraient pu qualifier de job en or, dans une grande entreprise, avec un salaire qui en valait vraiment le coup, juste parce qu’il ne se sentait pas à l’aise dedans. C’était son truc alors, d’abandonner quand il n’avait pas l’impression d’être à sa place et c’était ce qu’il ressentait avec Sara. Ce n’était pas qu’il ne l’aimait pas, elle était sa nièce alors forcément qu’il y avait un lien entre eux, qu’il tenait vraiment à cette petite. Mais c’était trop dur pour lui. Il avait, en plus, l’impression d’imposer ça dans la vie de Jaci, alors qu’elle n’avait rien demander à personne. Il se demandait si elle n’allait pas finir par lui dire qu’elle quittait l’appartement, parce qu’elle n’avait pas signé pour vivre avec un bébé. Il comprendrait, mais il n’avait pas envie de la voir partir. Il tenait à elle, aux moments qu’ils pouvaient passer ensemble et il n’avait pas envie de perdre ça. Toute cette situation était compliquée et ça l’était encore plus parce que depuis quelques heures maintenant, Sara, elle était insupportable. Il avait été obligé de couper sa caméra, reportant alors sa vidéo, pour laquelle il était déjà en retard. Son jeu était en pause depuis un moment. Il avait l’impression d’avoir tout essayer, sans rien réussir. Il lui avait donné son bain, il avait changé la couche. Il lui avait donné son biberon aussi. A force qu’elle parte en crise de larmes il avait fini par se dire qu’elle était peut-être malade, alors il avait pris sa température, mais rien. Tout semblait aller bien et pourtant elle était restée un moment inconsolable et lui, il était à bout de nerfs. Il ne savait plus quoi faire pour lui venir en aide et c’était éreintant. Ça ne faisait que lui prouver que tout ça, c’était probablement trop pour lui. Il ne parlait pas le langage des bébés, il n’y avait pas un truc, inné en lui pour l’aider à savoir comment réagir face aux pleurs de la petite. Peut-être qu’il existait vraiment une fibre maternelle et une fibre paternelle et de toute évidence, ça lui faisait défaut à lui. Il n’était qu’un gamin qui gagnait sa vie en jouant eux jeux-vidéo, alors qu’il avait fait de grandes études, évidemment qu’il n’était pas fait pour s’occuper d’un bébé. Ça allait le rendre fou. Au moins, elle avait fini par plus ou moins se calmer, quand Jaci passa la porte de l’appartement, il espérait qu’elle n’allait pas reprendre de plus belle dans quelques instants. « Hey. » Qu’il répondit à son tour, d’un air épuisé, parce qu’il n’en pouvait plus, un bébé en pleine crise, c’était probablement le truc le plus épuisant du monde. « J’en sais rien, elle n’a pas arrêté de pleuré, pourtant, j’ai l’impression d’avoir tout bien fait. » Il était même allé vérifier sur internet s’il n’y avait pas des astuces pour ce genre de situations, mais évidemment, s’occuper d’un bébé, ce n’était pas comme jouer à un jeu, les astuces des autres, ne marchaient pas forcément avec ce bébé là et clairement avec Sara, il avait cru que rien n’allait marcher. Pour le moment, elle était dans ses bras, à peu près calme. Même s’il doutait franchement du temps que ça allait durer. « T’es la meilleure. » Des tacos, ça allait lui faire du bien à lui. Il avait super faim en plus. Il avait bien besoin d’un bon petit plat pour se remettre de tout ça. « Tu crois qu’elle le ressent, que ses parents sont plus là ? » Il demanda alors, quand bien même Jaci ne devait pas comprendre le bébé mieux que lui. Mais les bébés s’habituaient aux voix et aux odeurs, alors peut-être qu’elle réagissait comme ça, parce que ça faisait trop longtemps qu’elle n’avait pas entendu les voix de ses parents et respiré leurs odeurs. Il ne pouvait rien pour ça Alden, parce que ses parents, ils étaient morts. Lui, il avait perdu son frère et sa belle-sœur dans cet accident et c’était encore douloureux, peut-être que c’était pareil pour Sara et que c’était ça qui la mettait dans un état pareil. Si ça devait être ça, alors il pouvait essayer tout ce qu’il voulait, il serait toujours impuissant le brun. Malheureusement, il ne pouvait pas changer l’histoire, les parents de la petite ne reviendraient jamais.  


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Re: #397 (alden), before the calm
{} Lun 29 Juil 2019 - 13:37

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- ft. @jaci clark / @alden martel.

Toutes les petites filles rêvaient d'un mariage de princesse avec une robe blanche, un mari parfait et une vie de famille se profilant à l'horizon. Combien de fois avait-elle entendu ce blabla, Jaci ? Déjà gamine, ça lui avait fait lever les yeux au ciel, à elle, l'enfant rebelle qui n'voulait pas rentrer dans le moule, n'avait jamais aimé jouer à la poupée et préférait toujours se débrouiller par elle-même. Sans doute que les gens comme elle étaient programmé à échouer au grand jeu de la vie : ils n'avaient pas les rêves communs aux autres, ceux qui étaient faciles à atteindre. La brune, on l'avait jugée trop volage, trop changeante – instable – et fallait croire que ça lui avait porté défaut. Aujourd'hui à l'approche de la trentaine, elle se retrouvait célibataire, son histoire d'amour la plus longue réduite à néant, à vivre en colocation comme si elle avait été une étudiante sans le sou qui avait besoin de partager un appartement, pour avoir un toit sur la tête. Au final, elle avait atteint son but : elle n'était pas devenue la femme se calquant sur les critères d'existence des autres. Elle ne s'était pas mariée, quand bien même c'n'était pas passé loin, et elle n'était pas prête d'avoir un enfant. A moins qu'un jour, le préservatif qu'elle utiliserait avec un coup d'un soir ne craque, sans qu'ils s'en rendent compte, et que le hasard fasse que ce soit pile à la mauvaise période du mois. Peut-être qu'elle n'devrait pas être surprise qu'une chose pareille arrive : heureusement, ces derniers temps elle était bien trop occupée pour avoir le temps ne serait-ce que d'avoir un amant pour une nuit. Beaucoup pourraient pourtant argumenté qu'un orgasme serait bien tout c'dont elle avait besoin pour se détendre- relâcher un peu la pression qui s'était lentement mais sûrement instillée en elle. Mais non, le soir quand elle rentrait, elle n'allait pas retrouver le confort d'une vie de célibataire où elle n'obéirait qu'à ses règles. Elle n'allait même pas retrouver Alden qui la comprenait et vivait comme elle. Maintenant, tout avait changé- il y avait Sara. Et elle n'savait qui blâmer pour ça. Elle n'savait même pas si elle avait le droit de blâmer qui que ce soit. Après tout, s'ils se retrouvaient avec un bébé à l'appartement, c'était parce que les parents de celle-ci étaient morts dans un tragique accident. Le frère d'Alden, fauché par la vie encore à l'orée de celle-ci : lui, il s'était posé, et marié, et il avait fait un gosse. Mais ça n'avait pas empêché le destin de couper court à tout ça. Alors ouais, il serait injuste de détester l'idée qu'il ait amené dans ce monde un petit être qui avait perdu ses parents aujourd'hui : dans sa famille, il y aurait eu des gens pour s'occuper d'elle, altruistes et assez submergés par l'amour qu'ils lui portaient, pour n'pas l'abandonner comme un déchet encombrant.

Ce que le jeune homme faisait pour la mémoire de son frère, alors, elle n'pouvait que l'admirer. Comme ça, silencieusement, sans oser y mettre les mots et sans même savoir comment. Leur relation à tous les deux avait toujours été relativement simple : ils n'parlaient pas spécialement des choses qui les tracassaient, échappaient à cette réalité ensemble, quand ils étaient dans leur petite bulle, cet appartement où ils s'étaient retrouvés par un curieux concours de circonstance. Si les choses avaient été faites pour être autrement, elle, elle serait mariée aujourd'hui. Loin, très loin d'accomplir ce vers quoi ses ambitions l'avaient toujours portée : alors c'que sa vie était devenue aujourd'hui, Jaci n'arrivait pas à le regretter. Peut-être était-ce pour ça qu'elle n'partait pas ; qu'elle ne se la jouait pas lâche, prête à abandonner le brun derrière elle, à un sort où il était plus paumé qu'autre chose. Mais elle n'pouvait pas prétendre avoir des réponses à ces questions qu'il posait. Le fardeau qui était si subitement retombé sur Alden, elle ne l'souhaiterait à personne – ça, en plus d'avoir perdu un membre de sa famille dont il avait été particulièrement proche. Qu'est-ce qu'elle ferait, elle, si sa sœur devait mourir ? Elle en serait tellement perdue dans le chagrin et le deuil, qu'elle serait même incapable d's'occuper d'elle-même – alors d'un bébé, hein ? Sur le bord comme ça, à observer les choses, Jaci s'disait que c'était trop ; trop qu'on avait imposé comme ça à son ami, trop d'attentes et d'exigences qu'on lui infligeait comme ça. Comme s'il n'avait pas que vingt-sept ans, qu'il n'avait pas lui-même fait des choix personnels qui ne l'avaient jamais mené dans la direction de fonder une famille. Encore une fois, pourtant- qui blâmer, pour ça ? Sûrement que c'était la dernière chose qu'il avait en tête, lui, de blâmer son frère pour tout ce qui arrivait. C'était ça, l'truc avec les accidents qui arrivaient comme ça : il n'y avait personne vraiment à détester. Personne qui avait volontairement choisi une telle tournure des choses. A moins qu'on n'croit en Dieu, mais à quoi ça servirait, hein ? Elle, elle était trop pragmatique pour être croyante- pourtant, elle en avait rencontré des tas, des gens qui étaient persuadés de l'existence d'une entité supérieure qui écrivait l'histoire de chacun. Alors pourquoi est-c'que quelqu'un ferait ça ? Ça semblait arrogant de s'dire que la mort ne devrait pas exister, si Dieu était réel. Mais priver un bébé de ses deux parents, comme ça d'un coup, après une soirée toute bête, ça, c'était particulièrement cruel. Alors oui, évidemment qu'elle n'pouvait rien reprocher à Alden- il faisait là quelque-chose de courageux qu'elle n'se sentirait même pas la force de faire, elle. Et Sara, elle aussi, était une innocente dans l'histoire ; rien d'autre qu'une petite fille qui grandirait pour toujours sans connaître ses parents. Elle n'aurait jamais, aucun souvenir d'eux- ni de leurs voix, ni de leur présence, et les seules images qu'elle aurait de leur visage, seraient celles conservées sur des photos. Elle avait tout ça en tête, Jaci- une compassion serrant son cœur lorsqu'elle les vit tous les deux. Ç'aurait été si facile de s'concentrer sur elle- la journée longue et intensive qu'elle venait de passer, tous ces plans qu'elle aimait mettre en avant dans sa vie- tout ce qui comptait pour elle et elle exclusivement. Mais si elle soupira, ce fut plus d'impuissance que d'agacement ; qu'importait sa volonté, le fait était qu'elle n'savait pas quoi faire elle non plus, et que face aux questions de son ami, elle était inutile et incapable de trouver les mots doux qui consolaient. « J'en sais rien... » elle souffla donc, faute de mieux, pinçant les lèvres dans une moue qui se voulait empathique. Est-ce que Sara ressentait vraiment l'absence de ses parents ? Est-ce que ça allait la marquer, la traumatiser à vie ? Est-ce que c'était ce genre d'enfance qu'ils – Alden, mais aussi elle, puisqu'elle vivait sous ce toit également – promettaient d'offrir à cette petite fille ? C'était trop macabre de voir les choses comme ça. Alors faute de mieux, quand elle s'approcha enfin du jeune homme pour s'asseoir à ses côtés, observant le bébé dans ses bras, elle forçat un sourire face au ridicule de ses pensées ; « Dans plein de films et de séries, quand le bébé pleure comme ça, les parents prennent la voiture pour aller faire cinquante fois le tour du quartier jusqu'à ce qu'il s'endorme. » voiture, peut-être que l'idée était déplacée dans ces circonstances. Mais si c'était un mot qu'ils n'pouvaient plus jamais mentionner quand il était question de Sara, ce serait compliqué pour le futur. Rien que pour elle. Faudrait bien un jour qu'elle passe son permis. Ou même qu'elle grandisse sans être traumatisée par la mort de ses parents, et les circonstances de celle-ci. « Ou peut-être... qu'elle sent surtout que t'es nerveux et frustré. J'veux dire, même moi je l'sens et j'viens d'arriver. » encore une tentative de lui arracher un sourire- de s'en arracher un à elle-même. Tout avait été facile pour eux, quand ils n'avaient été que tous les deux : ils avaient eu leur rythme, leur routine, leur existence ensemble où ils n's'étaient même jamais donné la peine de se rendre des comptes. Alden avait pu tourner ses vidéos comme il voulait, et elle avait pu travailler aussi tard qu'elle le souhaitait. Parfois ils avaient fait des nuits blanches, suivies de grasses matinées indécentes. Maintenant, tout ça c'était fini. Le truc, c'était qu'il fallait s'adapter.

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