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| die heart (Kat) {} Ven 15 Fév 2019 - 20:57 |
| die heart @KAT MILLER & ISAAC ROSSI « Tu sais quoi, j’en peux plus là ! Quoi, je te dégoute c’est ça ? Je te répugne au point de plus pouvoir faire l’amour avec toi ! » Ma voix résonne furieusement dans la villa, au point que les animaux fuis, s’évadent vers d’autres pièces pour ne pas faire face à la colère qui émane de moi. Regard braqué sur Kat, je sens mon myocarde battre trop rapidement, enclin à cette souffrance ce désespoir, cette envie que les choses s’arrangent pour ne plus penser à Juliette. Crève-cœur. Si seulement les choses étaient moins compliquées, moins merdiques. M’énerver pour une partie de jambes en l’air n’est pas dans mes habitudes, mais de plus en plus, la sensation d’être un étranger pour cette femme que j’ai tant aimé me ronge, me brûle les entrailles. « Tu sais quoi, va te faire voir Kat ! J’en ai marre de ça, de cette situation, de nous. Je me casse…m’attends pas. » Dis-je furieusement, fuyant, battant en retraite. Je sais que dans cet état, je ne pourrais rien faire ni dire de bon, ayant manqué de lui lâcher qu’elle ne devra pas s’étonner si je vais voir ailleurs. Une année. Une année que cet enfant nous a été arraché, une année qu’elle sombre là où moi, j’ai réussi à avancer, à surmonter. Plus fragile que moi, plus douce, tellement de chose qui m’avait fait chavirer, qui m’avait fait succomber à ses charmes certains. Où est passé l’amour ? Où est passé la passion ? Envolés. Sans plus un mot j’attrape ma veste et claque la porte, abandonnant cette femme qui partage ma vie depuis quatre longues années, dont trois merveilleuses. L’espace d’une seconde, dans la Ferrari, je me retiens d’envoyer un message à Juliette…Cette jeune femme au baiser échangé, cette jeune femme qui me brûle les veines dès que son image apparait devant moi. Infidélité volé l’espace de quelques secondes lors d’un baiser, une infidélité que je n’ai pas lancée, mais j’y ai répondu et ce n’est pas mieux. Je m’en veux, n’étant pas de ceux qui brise les cœurs, mais l’espace de quelques secondes j’ai eu l’impression de gouter de nouveau à cette mini étincelle de bonheur. Je démarre en dérapant, de la poussière s’étalant sur la propriété…je fuis, je roule, vite, trop vite sûrement, pour oublier qu’elle doit sûrement pleurer, une fois encore, à cause de moi. Et je roule sans m’arrêter pendant une heure, finissant ma route dans un snack pour manger quelque chose histoire de me calmer. Je sonne à Adaline, cette meilleure aime si chère à mon cœur. La pression redescend, c’était le but. Ce n’est pas pour autant que je rentre directement, les pensées brisées, entremêlées, torturées. Je vais boire un verre a bar d’à côté, un seul, inutile que je rentre bourré…encore. La bouteille est devenue une sorte d’échappatoire, pas étonnant quand on connait mon job. Et finalement, trois heures plus tard, je prends la route en sens inverse. Téléphone éteint après l’appel à ma meilleure amie, je refusai de lire de quelconques messages de sa part. Le véhicule noir s’engouffre dans l’allée de la villa, passe devant les écuries et fini dans le garage. Je prends le temps de fumer une cigarette avant d’entrer, ne fumant jamais dans la villa, ayant fait construire un fumoir exprès pour ça. Une fois fait, je pousse la porte qui mène au couloir et rejoint le salon en silence. Elle n’est pas là…peut-être dans la chambre ou que sais-je encore…Je n’ai pas la force de la chercher, restant dans l’obscurité, assis dans ce canapé, la tête entre les mains, les coudes appuyés contre mes genoux. Seigneur, donne moi la force de gérer cette crise, d’arrêter de me dire que la fin est proche, que notre fin est au pas de la porte. |
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| Re: die heart (Kat) {} Dim 17 Fév 2019 - 19:23 |
| die heart @isaac rossi & kat miller.Tu pensais que t'allais passer une soirée tranquille. T'assoir sur le canapé avec Isaac. Laisser couler la journée qui vient de passer. Souffler entre les bras de l'homme que tu es censée aimer. Et tu le sais Kat. T'as encore des sentiments. Ton coeur est toujours sensible quand il est proche. Quand ses yeux se déposent sur ton visage. Tu l'ressens jolie rousse. Et c'est ça qui te tue. Parce que tout dégringole depuis ce jour. Depuis ta fausse couche. Comme ce soir. Tu voulais juste être tranquille. Alors tu l'as repoussé. Peut être d'une manière un peu trop violente. Peut être pour la troisième fois en peu de temps. Mais tu l'as fais. Parce que tu n'peux pas te forcer Kat. Pas sur ça. « Et si t'arrêtais de dire des conneries non ? » que tu balances face à son accusation. T'en as marre Kat. Marre de vous entendre crier. Marre de vous voir vous battre pour tout et n'importe quoi. Mais tu n'arrives pas à passer au dessus. T'essais sauf que tes forces s'effilochent dans le vent. Et lorsqu'il reprend la parole, tu sens ton sang ne faire qu'un tour dans ton corps. « ET BEN CASSES TOI ! » que tu lâches en hurlant, vidant tous tes poumons avec colère. Les veines de ton cou jaillissent, pulsent sous la pression bien trop puissante que prodigue ta circulation. Tu vois rouge Kat. Alors quand il claque la porte, ton seul réflexe est de lancer un cri de douleur pour laisser sortir cette émotion bien trop présente en toi. La rage. Puis tu te retrouves seule Kat. Comme toujours. Un frisson parcoure l'échine de ton dos. Tout à coup, tu as froid. T'as l'impression d'être gelée. Une présence manque à tes cotés. Tu croises les bras autour de ta poitrine comme pour tenter de te réchauffer, mais en vain. Alors tu te diriges vers la salle de bain. Prendre un bon bain te fera oublier ce qui vient de se passer. T'es sur de rien, mais tu peux toujours essayer. Au bout de quelques minutes, tu laisses ton premier pied entrer dans l'eau chaude fumante. Le reste de ton corps ne met pas longtemps à suivre. Ce soir, tu ne vas certainement pas manger. Comme beaucoup d'autres soirs où tu te retrouves dans cette situation. Seule et anéantie. Les heures passent et pas d'Isaac. Pas de retour. Pas de porte qui claque à nouveau. Rien. Juste le silence qui pèse et écrase avec ardeur ton myocarde. Tu lâches un soupir de désespoir avant de rejoindre votre chambre. T'aurais aimé le voir là, allongé, attendant que tu n'arrives. Mais non. Encore une fois, non. Tu te glisses seule dans les draps froids, tentant de trouver le sommeil malgré ton humeur maussade. Tes paupières tremblent, incapable de te laisser te détendre. Davantage lorsque tu entends ce fameux bruit qui annonce son retour. Et tout à coup, tu n'sais pas quoi faire Kat. Le rejoindre ou rester dans la chambre. Mais tu optes pour la plus censée. La plus raisonnable. Tu n'veux pas rester dans cette situation. Alors tu sors de la pièce et t'approches doucement du salon. Lorsque tu le vois, ton coeur rate un battement. Ta mâchoire se contracte, les larmes prennent possession de tes yeux. Tes pas continuent leur chemin vers Isaac et quand tu arrives à sa hauteur, tu t'assois sur le canapé. Sans attendre plus longtemps, tes mains attrapent les siennes avant de passer tes petits bras autour de lui. « Je peux plus Isaac...Je suis désolée...Je t'en supplie dis moi que ca va aller...» parce que toi aussi, tu lâches prise Kat. Parce que toi aussi, tu sens que la fin est proche. |
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| Re: die heart (Kat) {} Dim 17 Fév 2019 - 21:30 |
| die heart @KAT MILLER & ISAAC ROSSI La fin est proche, l’épuisement est à ma porte. Je suis fatigué de lutter pour nous, pourtant, j’ai essayé encore et encore. Quand elle était en dépression, j’ai été là pour elle sans jamais céder, sans jamais sombrer. Non, j’étais là pour la prendre dans mes bras, pour lui dire que je l’aimais, qu’on réessayera de fonder une famille quand elle sera prête. Putain, j’y croyais tellement…Mais le temps a passé, les mois se sont écoulés et au lieu de s’améliorer elle a fait sur sur-place, elle n’a pas tourné la page. Deuil douloureux d’un enfant enlevé, d’une petite fille arrachée. Quelques semaines plus tôt le sexe nous avait été dévoilé, les achats avaient commencés…Une fausse couche n’était pas attendue, les risques étaient minimes et la grossesse se passait relativement bien. Non, c’est tombé comme ça, sans prévenir. Je me souviens encore de son appel en pleine nuit alors que je travaillais, de ses cris alors qu’elle perdait ce sang qui ne présageait rien de bon. Elle perdait le bébé, je le savais, elle aussi et j’ai tenté de rester calme…J’aurais dû être présent cette nuit-là, peut-être qu’en agissant plus vite le résultat aurait été autre. Mais il était déjà trop tard, l’enfant n’était plus, son corps l’avait rejeté, arrachant notre bonheur au passage. Et maintenant, nous en sommes-là. Deux naufragés. L’une se noyant dans son chagrin, le second dans ce manque d’amour évident et cruel. J’aimerais tellement trouver la solution miracle, ce qui pourrait tout changer. Mais n’est-ce pas déjà trop tard ? Passant une main dans mes cheveux, je sens ma gorge se nouer, mes yeux s’humidifier. Je ne pleure jamais, que rarement et encore, jamais devant elle, jamais devant quiconque. Même lorsque le bébé est parti je me suis enfermé dans la salle de bain pour hurler, briser des choses, pleurer…puis, je revenais les yeux rouges, mais plus de larmes. Je devais être fort pour nous. Prenant une profonde inspiration, j’entends ses bruits de pas quitter la chambre, j’entends sa présence arriver à la porte du grand salon qui est le nôtre. Cette villa, nous l’avions choisie à deux, cette vie de rêve je la voulais pour elle, pour nous, pour notre future. Plus tard, je lui aurais avoué être prince, je lui aurais dit la vérité et je l’aurais demandé en mariage. Je me serais agenouillé sur le sol, j’aurais sorti la plus somptueuse des bagues, programmé le plus beau des mariages. Mais tout ça me semble si lointain aujourd’hui. Ravalant mes peines, je reste dans la même position, incapable de bouger, de la regarder. Mais Kat vient à moi, je peux sentir le canapé bouger à mes côtés, ses mains prendre les miennes et ses bras s’enrouler autour de mon corps alors qu’elle fond en larme contre moi. Je me sens coupable, une fois de plus, coupable de ne plus arriver à la faire rire, sourire. Coupable de ne plus être désirable à ses yeux, coupable de ne plus être l’étincelle de son univers. Coupable de bien des choses. Une de mes mains se pose sur ses cheveux alors que je regarde le silence. Elle me demande de lui dire que ça va aller…mais je ne suis pas un menteur, pas vraiment. Disons que pour Juliette, je ne lui dis rien, mais ne lui ment pas. Si un jour elle venait à me poser la question, je lui dirais la vérité, mais sincèrement j’espérais que ça n’arrive pas. « Kat…je n’en sais rien… » Oui, je ne sais pas si ça va aller. « Je ne peux plus continuer comme ça non plus…je ne peux pas faire comme si tout allait bien alors que…que rien ne va. » Murmurais-je doucement alors que ma joue se pose sur le haut de son crâne, la gorge nouée, l’estomac en vrac. « J’aimerais tellement savoir quoi faire pour arranger les choses, mais quoi que je fasse, ce n’est jamais assez. » Dis-je d’une voix pleine de peines, de souffrances, de désespoirs. Parce que oui, ça fait mal, mal à en crever de voir la femme tant aimé s’effondrer. Peut-être que je ne suis pas assez patient ? Je l’ai été tellement de temps…aujourd’hui, j’ai l’impression de sombrer avec elle. |
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| Re: die heart (Kat) {} Dim 17 Fév 2019 - 23:43 |
| die heart @isaac rossi & kat miller.Ca t'fait mal Kat toute cette histoire. Pourtant, t'arrives pas à décrocher. Les mots ne sortent pas, bloqués en toi. Tu ne te vois pas le quitter. Lui dire que c'est terminé. Non. Tu ne peux pas. Parce qu'au fond, tu l'aimes Isaac. Malgré tout ça. Malgré les cris et les disputes. T'es toujours là. Après toutesles épreuves que vous avez surmontés, tu n'peux pas lui dire au revoir si facilement. Sans te battre. Et t'essaies, jolie rousse. T'essaies du mieux que tu peux. Mais t'as du mal à avancer avec cette fausse couche. T'y croyais tellement, à ton conte de fée. T'as souffert une première fois à cause de Sam, alors tu t'disais qu'enfin, c'était ton histoire, ta chance. Et puis tout est parti en l'air. Sans que tu n'arrives à retenir la moindre parcelle de cette histoire. Tu ne contrôles plus rien Kat. Encore moins tes sautes d'humeur et ta dépression si flagrante. Parce que t'y repenses sans cesse. A cette nuit si horrible. A celle qui t'a détruite. Tu ressens encore la sensation de ce liquide chaud et pourpre qui coule le long de tes jambes. De cette douleur si vive qui émane de ton ventre. T'avais compris Kat. En quelques secondes tu savais qu'c'était fini. Mais tu ne pensais pas que ça irait toucher ton couple. Oh ça non... Alors quand tu l'vois sur le canapé, le dos courbé, presque vulnérable, ça te met dans tous tes états. Tu n'aimes pas quand il est ainsi. Par ta faute. Tu veux juste arranger les choses. Encore et encore. Tu te faufiles presque entre ses bras. Tu le serres comme s'il était sur le point de partir pour toujours. Tu lâches tout ce que tu as retenu depuis un certain temps. Et tu lui demandes. De te rassurer. Mais tu sais qu'il ne t'a jamais menti. Tu sais, qu'il ne pourra pas. Qu'il n'ira pas inventé une histoire belle et heureuse comme finalité à la votre. Pourtant, quand il te répond, tu hoches instinctivement la tête. Tu la pivotes dans tous les sens pour dire non. Tu veux pas Kat. Tu veux pas l'perdre. Pas comme votre bébé. « Non non non Isaac. J'peux pas te perdre toi aussi. Pas toi...» que tu prononces avec la voix qui se brise. Tu redresses ton minois humidifié par les larmes, et tu laisses ton regard anéanti venir se déposer sur le visage du jeune homme. « On peut trouver une solution. On peut...» Y a certainement un autre moyen, que tu te dis. Quelque chose ou quelqu'un qui puisse permettre d'aller mieux. T'es prête à tout Kat. Vraiment à tout. « On peut pas dire stop à 4 ans comme ça...Isaac..» que tu lâches avec désespoir. Puis t'attrapes son visage et tu colles son front contre le tien. Tu sens son souffle chaud venir se déposer sur sa peau devenue fraiche. Alors dans une envie soudaine, tu l'embrasses Kat. Tu plaques tes lèvres contre les siennes et lui donnes un baiser. Un baiser qui t'fait avoir le palpitant plus rapide. Un baiser qui signifie beaucoup pour toi. Un baiser, où tu l'espères, vous permettra de réussir. |
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| Re: die heart (Kat) {} Lun 18 Fév 2019 - 13:30 |
| die heart @KAT MILLER & ISAAC ROSSI Le cœur est brisé, la gorge est nouée. La voir ainsi s’écrouler, crever sur place à cause d’un acte passé sans pouvoir se relever, c’est difficile pour moi. Je n’ai jamais voulu ça, je n’ai jamais voulu cette situation, ces larmes, ces disputes. Non, je voulais juste être heureux, je voulais juste qu’elle le soit aussi. Mais entre ce que je veux et ce qu’il se passe, les choses ne sont absolument pas les mêmes. Je n’ai jamais été un homme méchant, au contraire. Je l’aimais d’une façon tellement passionnée, tellement belle et sincère que j’ai tenté de tout lui donner, absolument tout. Mais parfois, l’amour ne suffit plus. Parfois, l’amour est une rallonge dans le couloir de la mort, elle éloigne la fin mais pas assez pour la faire disparaître. Alors oui, quand elle me demande de lui dire que tout va bien aller, je ne peux pas lui mentir. Je n’en sais rien. Je ne sais pas si les choses iront bien, je ne sais pas si notre couple durera encore longtemps, voir une nuit de plus. Pourquoi faire si ce n’est pour la savoir malheureuse ? Le pire dans cette histoire c’est que, oui, je l’aime encore, assez pour vouloir son bonheur, assez pour vouloir la voir sourire, rire, retrouver cette douce mélodie que nous partagions. Mais encore une fois, l’amour n’est peut-être plus suffisant, peut-être trop faible, à présent, pour arriver à faire des miracles. Elle secoue la tête énergiquement, elle ne veut pas me perdre, pas moi aussi. Mon cœur se serre à ses paroles et je ferme l’espace de quelques secondes mes paupières. « Quoi qu’il advienne, tu ne me perdras jamais, je serais toujours là pour toi. » Et c’est vrai, je le pense. Même si notre couple vient à mourir, crever sur place, je ne lâcherais jamais sa main et ce, jusqu’à ce qu’elle reprenne son envole…Elle se recule légèrement, vient poser ses yeux dans les miens. Seigneur, que je déteste la voir pleurer, la voir souffrir. C’est devenu un lot de tous les jours, trop souvent je suis responsable de cette souffrance et je me trouve répugnant à cause de ça. Je ne suis pas celui qui brise les cœurs, pourtant, c’est exactement ce qu’il se passe à l’heure actuelle. Tourmenté par cette blonde, enchaîné par cette rousse et nos années écoulées, l’affection tant éprouvé. On ne peut par dire stop à quatre années comme ça…je sais, j’en sis conscient, mais ça dure depuis près d’un an maintenant. J’ai usé toutes mes ressources et ma propre patience à des limites. « Je sais Kat, je n’en ai pas envie non plus. » Murmurais-je la gorge nouée, la voix enraillée par tant d’émotions. Et là, ses lèvres viennent se poser sur les miennes dans un baiser presque désespéré, dans un baiser humide à cause des larmes amères qui ont inondées son visage. Je ne sais même pas si elle m’embrasse parce qu’elle en a envie, ou encore, pour tenter de sauver ce qu’il reste de nous…Oui, j’en suis à ce point. Le résultat reste le même, mes lèvres répondent aux siennes, prolonge le baiser l’espace de quelques secondes avant que je ne rompe celui-ci. L’homme en moi m’aurait murmuré d’en profiter, qu’elle semble dans de meilleures compositions pour évacuer la frustration qui s’empare de moi depuis quelques temps. Mais je n’en fais rien, je viens simplement poser mon front contre le sien en soupirant. « On va trouver une solution…on va essayer. » On va y arriver…mais ça ne sort pas, parce que je ne mens pas, parce que je sais au fond de moi qu’il y a peu de chance que ça fonctionne. « Il faut trouver une solution Kat…je ne sais plus quoi faire pour toi, pour nous. Il faut que tu me parles…il faut que… » Une certaine colère me ronge, mais je respire un grand cou. Mes doigts glissent dans ses cheveux, venant se poser dans sa nuque. « Tu me manque, celle que tu étais me manque tellement. » |
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| Re: die heart (Kat) {} Lun 18 Fév 2019 - 14:10 |
| die heart @isaac rossi & kat miller.Jamais, oh grand jamais, tu n'aurais pensé en arriver là. Quand tu l'as rencontré, c'était merveilleux. Tu t'disais que c'était un cliché, votre rencontre. A Paris, la ville des amoureux. Et pourtant, ce fut le cas. Tu te remémores tes yeux se déposant délicatement sur son visage. Son sourire qui s'élargit, contaminant le tien par la même occasion. Tu te souviens de son premier "je t'aime" et des larmes qui ont suivi de ta part. De votre choix pour habiter ensemble. De ton annonce lorsque tu étais enceinte. Tu ne l'as jamais vu aussi heureux, aussi vivant. Et toi aussi Kat. Tu t'sentais bien. Si bien que tu te disais qu'enfin, tu avais réussi à chasser tes vieux démons. Qu'enfin, grâce à Isaac, tu reprenais le chemin du bonheur. Alors, tu lui fais comprendre que tu ne veux pas le perdre. Tu pourrais ressembler à une enfant. Celle qui n'veut pas qu'on lui retire ce qu'elle aime. Celle qui s'accroche comme si c'était devenu sa bouée de sauvetage. Et c'est le cas. Il l'est. Mais si tu savais Kat. Si tu savais tout ce qui se trame dans ton dos. Parce que t'es encore loin de la réalité. Beaucoup trop loin. Tu n'sais pas qu'Isaac a quelqu'un d'autre en tête. Tu n'sais pas que cette jeune fille, il la voit, souvent, jusqu'à échangé un baiser avec elle. Non, tu n'sais rien de tout ça. Parce que si c'était l'cas, tu ne serais pas là, à tenter d'arranger les choses. Tu partirais, pour de bon. Le coeur lourd, la croyance en l'amour biaisé. T'as pas eu d'chance Kat. Entre Sam et Isaac. Le destin te donne des coups. T'essaies de te relever, à chaque fois, mais aujourd'hui, t'es mal. Pourtant, l'homme qui se tient à tes cotés, t'a soutenu. Du mieux qu'il pouvait. Tu l'as vu, te prendre dans ses bras quand en pleine nuit, tu te réveillais en hurlant. Tu l'as vu, se lever plus tôt que d'habitude pour te préparer ton petit déjeuner préféré. Celui que tu touchais à peine. Tu l'as vu refuser plusieurs fois des sorties pour rester avec toi, en larmes. Oui, Isaac a tout donné. Et tu n'as pas été assez rapide pour le retenir. Tu n'dis pas que tout est de ta faute. Vous êtes coupables, tous les deux. Alors tu lui parles. Tu lui dis ce que tu penses, ce que tu veux. Parce que t'as pas d'autres idées. Tu te creuses sans cesse la cervelle pour en trouver. Mais tu tombes souvent devant un mur. Un mur impossible à casser, à passer. Vous êtes dans un stade de non retour et ça t'effraies Kat. Tu n'peux pas vivre une nouvelle perte. Pas maintenant. Et malgré ses paroles qui tentent de t'encourager, t'as peur. « Tu me manque, celle que tu étais me manque tellement. » Cette phrase te brise littéralement. Elle t'envoie valser dans tous les sens. Oui, toi aussi elle te manque. Toi aussi t'aimerais qu'elle revienne. Que tu te retrouves, réellement. La Kat qui était partante pour tout. Celle qui riait d'un rien, qui souriait à la vie. « Moi aussi elle me manque Isaac...» que tu dis, sur le ton d'une confession. La vérité, rien que la vérité. C'est ce que tu essaies de faire. « J'en ai marre d'être si..sombre. D'être si noire. J'ai envie de reconnaitre cette joie. Mais..mais c'est si dur, Isaac. J'ai ces images en tête, sans cesse. Cette sensation du sang qui..» et tu ne peux pas continuer Kat. Ta gorge t'empêche de parler. Les mots restent bloqués. Encore une fois. |
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| Re: die heart (Kat) {} Lun 18 Fév 2019 - 14:33 |
| die heart @KAT MILLER & ISAAC ROSSI J’aimerais tellement retourner dans le temps, faire en sorte qu’elle ne tombe pas enceinte, faire en sorte que ce miracle n’arrive pas. Elle aurait été épargnée, nous n’aurions pas à gérer cette crise violente. J’aimerais tellement de choses, j’ai essayé tellement de choses qu’aujourd’hui, je n’ai plus d’idées, qu’aujourd’hui je n’ai plus de force pour continuer. Lui dire que tout ira bien, que la vie continue n’est plus une option les mots ont été trop dit pour qu’elle continue à y croire. Je nage en eau trouble, partagé entre l’idée de l’aider encore et encore et, au contraire, l’idée de m’en aller et de détacher mon cœur de son emprise. Mais cette dernière idée est, étrangement, difficile à accepter. Après tout, comme elle le dit, quatre ans ça ne s’efface pas d’un coup de baguette magique, ça ne s’oublie pas vraiment. Non, elle a été ma plus longue relation, elle a été ma passion enivrante, ce pilier qui m’a aidé à évoluer, à devenir ce chef d’entreprise que je suis aujourd’hui. Elle m’a toujours soutenu, elle a toujours été à mes côtés jusqu’à aujourd’hui. S’intéresse-t-elle encore à ce qui se passe au Luxore ? S’intéresse-t-elle encore à mes absences répétées ? Mes allées et venues, les soirs où je rentre terriblement tard alors qu’elle, elle se lève pour partir travailler ? Pire encore, s’intéresse-t-elle encore à moi ? Elle n’est pas la seule coupable dans cette situation, avec le temps, j’ai également cessé de m’intéresser à ses journées, à ses affaires. Oui, nous en sommes venus à devenir des presque étrangers, des personnes se croisant, se disputant. Il y a des jours plus doux, plus tendres, mais ceux-ci sont devenus tellement rares qu’ils ne suffisent plus à effacer les mauvais instants. J’aimerais qu’elle me parle, j’aimerais revoir celle que j’aimais, celle qui souriait. J’aimerais recommencer nos balades à cheval, j’aimerais la voir venir au Luxore comme elle le faisait parfois, juste pour faire acte de présence, juste pour me faire la surprise. J’aimerais…encore…j’aimerais. Mais sa dépression est devenue trop profonde. Parfois, je me dis que la remettre enceinte est peut-être une solution, lui rendre ce cadeau et veiller à ce qu’il aboutisse. Mais nos caresses sont tellement rares, sont tellement éphémères que ça n’arrive pas. Puis, est-elle seulement prête à recommencer cette expérience ? Sera-t-elle prête à revivre une grossesse ? De toute façon, cette idée s’est effacée depuis quelques temps. Pourquoi fonder une famille là où le couple n’est plus vaillant, là où le couple s’effondre. Je ne veux pas d’un enfant sans parents, je ne veux pas d’un enfant dans un couple qui n’existe pratiquement plus. Je veux qu’elle me parle. Seigneur, Kat, parle-moi, dis-moi ce que tu attends vraiment de moi, de nous…Je me sens perdu, souvent, trop souvent, pris au piège et tellement coupable d’être devenu ce que je suis. Je déteste l’infidélité, ce n’est pas à ça que je veux ressembler. Mais que pouvais-je bien faire d’autre que de me consoler dans les bras d’une femme qui me désire là où, celle qui partage ma vie, me repousse constamment. Mais je suis encore là, à l’écouter, à me dire que cette partie d’elle lui manque aussi, mais qu’elle ne parvient pas à oublier les images, qu’elle n’arrive pas à aller de l’avant. Je pousse un soupire en redressant la tête, me décollant légèrement d’elle. « Kat, ça fait un an…Il faut que tu surmonte ça, il faut absolument que tu avances…tu ne peux pas continuer à vivre dans le passé, tu dois faire ton deuil. Seigneur, tu crois que ça n’a pas été difficile pour moi ? Tu crois que ça ne l’est toujours pas aujourd’hui, quand je t’entends te réveiller au beau milieu de la nuit en pleurant ? » Dis-je en posant un regard triste sur elle. « Kat, tu es en train de nous bouffer et le pire, c’est que je me sens tellement impuissant…j’en arrive à me dire que…que je ne peux plus rien pour toi. Je ne te touche plus, on ne passe plus de temps ensemble, on passe notre temps à se disputer. Ce n’est pas une vie ça. » |
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| Re: die heart (Kat) {} Lun 18 Fév 2019 - 16:02 |
| die heart @isaac rossi & kat miller.T'essaies de te confier Kat. T'essaies de dire tout c'que tu ressens. Tu voudrais être une guerrière, celle qui peut tout surmonter. Celle qui peut tout gérer. Mais c'est impossible et tu le remarques avec tous les coups que la vie te donne, t'inflige. T'as réussi, doucement, à te relever suite au départ de Sam. Alors que tu pensais ne jamais y arriver. Il était ton alter égo, celui avec qui tu te voyais finir ta vie. C'était une évidence. C'était lui, pas un autre. Mais tu t'es trompée Kat. Tu t'es pris un coup en pleine figure et t'as tout fait pour remonter. Isaac s'est trouvé sur ton chemin et c'est en partie grâce à lui que tu as réussi. Il t'a permis de croire à nouveau en l'amour. Il t'a permis de te dire, que tout n'était pas que de ta faute. Alors pourquoi en arriver là, aujourd'hui ? Pourquoi tout doit dégringoler, encore une fois ? Mais t'es là Kat, assise à ses cotés, tentant de tout sortir. Sauf que ta gorge refuse. Ta gorge cède encore à tes sentiments, à ton passé. Alors tu le vois qui soupire et tu comprends que ton comportement l'agace. Comme toujours. Tu n'sais pas s'il a déjà essayé de se mettre à ta place. D'essayer de vivre ce que tu as vécu. Tu te dis que oui, sinon il t'aurait lâché depuis un bon moment. Pourtant, vous n'arrivez plus à être sur la même longueur d'onde. Tout déconne chez vous, dans votre couple. Vous êtes pire que le Titanic sur le point de couler. Vous êtes déjà sous l'eau et chaque vague vous empêche de remonter à la surface. Peut être qu'au fond, vous n'êtes que deux poids morts l'un pour l'autre. Alors tu le laisses parler, tu le laisses faire. Parce qu'il a raison. Ca fait un an Kat. Un an que tu ressasses les mêmes choses. Un an que tu n'arrives pas à passer au dessus. Mais c'était ton bébé. Ta futur petite fille. Tu l'as porté durant 5 mois dans ton ventre. Tu t'imaginais déjà lui faire des tresses, lui préparer son goûter pour l'école. Oui, tu te voyais déjà mère avant l'heure. Et voilà qu'la vie t'a tout enlevé. Tout. « Mais je sais Isaac ! J'essaie. Mais...Elle était là d'accord ?! » tu pointes avec violence ton ventre. Jusqu'à le frapper, parce que t'as mal Kat. T'as pas su la retenir. Ton corps l'a abandonné. « Elle était juste là..et je l'ai abandonné..je l'ai tué..» que tu lâches d'une voix tremblante, d'une voix brisée. Puis tu te lèves pour te diriger vers la cuisine et prendre une bouteille d'alcool. Tu n'as jamais eu cette habitude. Jamais. Mais c'est la première fois que tu emplois les vrais mots. Les bons mots. Tu te sens coupable Kat. C'est toi qui a tué votre petite fille. Celle que vous auriez aimé jusqu'à la fin de votre vie. Ensemble, comme une vraie famille. |
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| Re: die heart (Kat) {} Lun 18 Fév 2019 - 17:08 |
| die heart @KAT MILLER & ISAAC ROSSI Elle se braque une fois de plus, elle se braque dans ses émotions, dans ses pensées. Nus étions autrefois sur le même chemin, aujourd’hui, nos sentiers se sont séparés. Nous ne parvenons plus à communiquer, mais pour la première fois depuis bien longtemps, Kat parle. Elle parle vraiment, elle s’exprime. Elle était là…elle montre son ventre et instinctivement je détourne les yeux, je regarde ailleurs. Que croit-elle ? Que je n’étais pas au courant ? Que je n’avais pas commencé à remarquer son ventre qui s’arrondissait, laissant place à notre enfant à venir ? Pense-t-elle que je n’avais pas remarquer que ses vêtements devenaient trop petits, trop étroits parce qu’il était temps de songer à la taille au-dessus, voir aux vêtements de grossesses ? Tout ça je le savais, tout ça je l’avais vu, j’en avais été témoin. Non, je n’avais pas porté notre fille, mais j’avais été spectateur de ça, spectateur des changements, adorateur de l’avenir qui nous attendais. Et là, les mots tombent…elle l’a abandonné, elle l’a tué. Elle se sent coupable d’un acte qu’elle n’aurait pas pu prévoir, d’un événement cruel mais inattendu, inchangeable. Souvent je me suis senti coupable aussi, souvent je me suis dit que les choses auraient pu être autrement…avant de réaliser que, même si j’avais été là, je n’aurais rien pu faire. La fausse couche avait commencé, son corps avait rejeté le bébé déjà mort à ne pas en douter. C’est ce qui se passe quand le fœtus est non viable, que les soucis sont trop importants. Le corps se défend, provoque la fausse couche, se débarrasse du souci. Aussi cruel que cela puisse paraître, c’est ainsi que ça fonctionne, que ça a fonctionné. Notre fille avait un souci, le corps de Kat l’a détecté et a réglé le problème naturellement. Oh, dieu sait que j’ai détesté son corps pour ça, mais jamais Kat en elle-même. Elle n’y pouvait rien, le cycle de la vie est ainsi fait…mais elle, elle ne voit pas les choses de cette façon. Elle se lève et va dans la cuisine. « Juliette ! » Je me lève également, la suis alors qu’elle attrape la bouteille d’alcool. Sans lui laisser l’occasion de l’ouvrir, j’attrape celle-ci et la dépose sur la table avec virulence. « Je t’interdis de dire de telles choses tu m’entends ! Tu n’y es pour rien, tu as entendu les médecins comme moi. Ce genre de chose arrive, le fœtus avait un souci et ton corps l’a détecté. C’est tragique mais ça arrive, tu n’as tué personne, tu n’as abandonné personne ! » Dis-je la voix légèrement tremblante. « Tu crois que je ne m’en suis pas voulu ? Que je ne me suis pas senti coupable, même à l’heure d’aujourd’hui ? Tu ne t’es jamais demandé si j’avais été là, que peut-être, les choses auraient pu s’arranger ? Qu’on serait arrivés plus vite à l’hôpital ? Putain Kat, tu n’es responsable de rien il va falloir que tu ouvres les yeux sinon on va droit à notre perte ! » Sans le réaliser je me suis remis à crier, incapable de contenir mes émotions. Sans le réaliser, je frappe furieusement dans le frigo sur ma gauche d’un coup de poing. A bout de nerf, à bout de patience. « Je t’aime, vraiment, mais que dieu me pardonne, si tu ne changes pas, si tu n’essaye pas davantage, c’est terminé…je ne peux plus endurer ça plus longtemps. » Dis-je plus calmement, mais toujours sur les nerfs. La douleur résonne dans mes articulations, je n’y prête pas attention. Mes iris se plantent dans les siennes. « Et si tu veux te souler pour oublier, alors picole, mais crois-moi, j’ai essayé, ça ne changera rien.. » |
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| Re: die heart (Kat) {} Lun 18 Fév 2019 - 18:14 |
| die heart @isaac rossi & kat miller.La vie peut être horrible. Atroce envers certaines personnes. Alors certes, tu n'es pas malade Kat. Certes, tu es en bonne santé. Mais à choisir, tu préfèrerais l'être et avoir ta petite fille entre les bras. Tu payerais si cher pour la tenir, l'admirer. La voir grandir et l'entendre rire. T'avais déjà commencé à acheter des habits, à construire sa chambre avec l'aide de Betty, ta meilleure amie. Oui, t'avais tout commencé. T'imaginais déjà ta futur vie avec elle. Avec Isaac. Ta petite famille si mignonne et amoureuse. Mais t'as tout perdu Kat. Et là, ce soir, pour la première fois depuis un an, tu te confies. Tu dis c'que tu ressens. A quel point t'es mal depuis ce jour. Parce qu'on t'a arraché une part de toi. Tu ne pourrais l'expliquer, mais c'est le cas. Tu pensais bien faire à lui disant tout ça. T'avais même l'impression d'avoir un petit poids en moins. Mais ce fut de courte durée. Parce que t'es parti pour aller chercher de l'alcool. Une erreur que tu n'as jamais commise. Et Isaac le remarque. Il te suit, t'arrache la bouteille d'entre les mains. Et c'est l'explosion. Tu les vois aux veines de son cou, prête à jaillir. Tu l'entends à son timbre de voix qui s'accentue, plus dure, plus violent. Puis le coup de grâce arrive. Il frappe. Il cogne sans gêne, sans retenu dans le frigo. Et toi, Kat, tu sursautes. Tu penses même à reculer. Tu sais très bien qu'il ne te fera aucun mal, mais t'es surprise. T'as l'coeur qui s'accélère, t'as les jambes qui tremblent. « Isaac...» tu sais qu'il a raison. Que tu ne pouvais rien faire. Peu importe ce qui aurait pu se passer, la fausse couche serait arrivée. Tu le sais, mais tu penses à autre chose. Tu rêves, tu pars loin dans tes imaginations. Parce que tu le voulais vraiment. Tout ça. Votre bonheur. Sauf qu'il fuit. Il s'en va sans que tu ne puisses l'attraper. Et il te le balance en pleine figure. Pas d'une façon des plus douces, mais des plus véridiques. Alors t'avales difficilement ta salive. T'as les yeux qui se noient entre les larmes. T'as l'impression que tout est de ta faute. Toujours, constamment. Mais tu ne sais pas tout Kat. Oh non tu ne sais pas tout. Pauvre idiote. « Je..J'vais aller faire un tour, c'est peut être mieux. » que tu lâches sans réfléchir. Tu n'veux pas être encore dans cette pièce après ce qu'il vient de te dire. Tu veux juste te retrouver seule. Pour souffler. Pour hurler et certainement, te vider des larmes prisonnières dans ton corps. |
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| Re: die heart (Kat) {} Lun 18 Fév 2019 - 19:41 |
| die heart @KAT MILLER & ISAAC ROSSI La colère grimpe, le point frappe le frigo. Crise d’explosion, c’est déjà arrivé. Les meubles ramassent régulièrement mes coups de rages, mais jamais elle, jamais Kat. Non, je ne me permettrais pas de lui en coller une, bien que quelques fois, poussé à bout, j’avais déjà eu le réflexe de lever la main sans pour autant l’abaisser. Quand c’est comme ça, je fuis en courant, j’explose quelques meubles, retourne une pièce, brise des assiettes aussi ou simplement, quitte la villa. Ce soir, c’est le frigo qui tremble à trois reprises. Trois coups rapides. Je vois qu’elle sursaute, qu’elle recule, comme pour échapper à ma propre rage. Elle prononce mon prénom, me dit qu’elle va aller faire un tour. C’est facile, tellement facile. « Bien sûr…je te dis ce que MOI je ressens, mais encore une fois TOI, tu ne vois que ta personne, que ton chagrin, que TA douleur. » Que je hurle en la pointant du doigt, des larmes de rage grimpant jusqu’à mes iris, venant s’effondrer et crever sur mes lèvres. « Toi, toi, toi et encore toi ! Et moi là-dedans Kat ? Et moi je suis où putain ? Je suis où dans cette histoire, je suis où dans ta vie ? » Je fais de grands gestes, je tremble. La gorge nouée, le cœur au bord des lèvres. Je tente de retenir un sanglot, je frappe dans la chaise qui s’éclate sous le coup en rencontrant le mur de la cuisine. La pire facette de ma personnalité ressort. « J’existe plus, putain, j’existe plus Kat. J’ai essayé de t’aider, j’ai essayé de tenir beau mais j’existe plus à tes yeux. Tu ne vois plus que par ta dépression, tu ne jure plus que par ta douleur. Mais moi, moi dans tout ça, j’existe plus…je deviens fou…je deviens fou Kat…regarde-moi, en quatre ans je n’ai jamais été à bout à ce point. Je vois la femme que j’aime s’effondrer sans rien savoir-faire. Mais tu sais quoi, t’as raison, casse-toi. Barre toi, va prendre l’air, reviens ou ne reviens pas. » Je passe une main dans mes cheveux, tire dessus. « Casse-toi parce qu’apparemment, parler de moi est trop difficile pour toi, tu préfères que ça tourne autour de ton nombril et de tes peines. Mais je te jure Kat, ne viens pas pleurer si un jour quelqu’un d’autre aura prêté attention à moi et pas à toi. » ça y est, c’est dit, c’est insinué. Je suis cruel, véritablement cruel et j’en ai conscience. Mais il fallait que tout sorte, il fallait que ça explose. « Bonne nuit ! » Hurlais-je de plus belle en quittant la cuisine en emportant avec moi la bouteille d’alcool, l’ouvrant rapidement pour en boire trois gorgées tout en me dirigeant vers la chambre d’ami. Une fois encore, nous ferions chambre à part, une fois encore, j’aurais l’impression d’être seul, parce que c’est ce qui se passe et vu mes mots…je ne suis pas sur que Kat daigne encore me reparler rapidement. |
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