j'ai l'instinct d'un félin, moi. (cassie)

l'instinct d'un félin.

traîner à l'appartement, triste routine. gamin qui y est seul. bien seul. alix qui bosse, du moins elle est censée le faire. val qui est en cours. et babi qui traîne on ne sait trop où. et y'a nathan. nathan qui bosse pas. nathan qui attend que les heures passent pour s'bouger. que le soleil décline dans le ciel pour sortir. comme l'impression de fuir le soleil. il s'occupe nathan. s'retrouve même à faire la vaisselle. c'était son tour d'toute manière. mine dégoûtée qui vient étirer ses traits en voyant un fond de lait et de céréales dans une tasse. il déteste ça. trouve ça dégueulasse. alors il remplit la tasse d'eau. la totalité de la tasse, remue le tout et ouvre en grand la fenêtre de la cuisine. et verse le tout. priant pour qu'personne ne s'prenne le tout sur la tête. même si ça l'ferait certainement marrer un peu. bref. nathan, il fait sa tâche ménagère de la journée. et le reste de la journée défile. gamin qui passe sa journée entre le canapé et sa chambre. sacré programme, faut avouer. le gamin, il ne se met à vraiment bouger que quand la porte de l'appartement claque. signe que quelqu'un est rentré. vu l'heure, c'est val. val qui file directement à la bibliothèque, comme trop souvent. mais nate, il a pas l'temps d'aller la voir. pas là. il doit se préparer et s'barrer. énième soirée cette nuit. énième soirée qu'il n'assumera qu'à moitié demain.
rapide passage sous la douche, un tee-shirt basique sur le dos accompagné d'un jeans délavé. éternelle veste en jeans sur le dos. et il est prêt, nathan. clés et portable en poche, chaussures enfilées en deux secondes, il ouvre la porte d'entrée et lâche juste quelques mots, qu'il n'est même pas certain que val entendra. j'y vais, à demain. et la porte qu'il claque doucement avant de dévaler les escaliers. il doit retrouver des connaissances dans un bar. et le programme est déjà tout fais. après le bar, c'est direction la boite. c'est prévu depuis début de semaine. c'est attendu par nathan depuis des lustres. c'est du moins l'impression qu'il a. Alors en un rien de temps il trouve place dans le bar, à côté de ces quelques personnes avec qui il passera la majeure partie de sa soirée. enfin, normalement. les verres s'enchaînent. les rires aussi. le bar se remplit. y'a même un peu trop de monde. parce que ça devient galère de se frayer un chemin pour sortir. et évidement, nathan a du sortir quatre ou cinq fois pour aller fumer. clope. clope. clope. clope. clope. ça lui nique les poumons, il le sait. mais s'en tape. il continue. encore et encore.
le bar ferme. il est déjà une heure. et le trajet vers la boite prend un peu plus de temps que prévu. parce que y'a la meuf qui s'est greffée au groupe qui galère à marcher droit. quand ils arrivent, ils entrent directement. doublant toutes les personnes faisant la queue. parce qu'un des gars avec qui il est, il connait le videur. connait même le patron de la boite. ça sert d'avoir de telles relations. nathan, il adore faire ça. passer sous le nez de toutes ces personnes qui gueulent, mais ne peuvent rien dire puisqu'eux, on les laisse entrer sans aucun souci. même si la fille n'a clairement pas l'état d'entrer. la chaleur de la boite est étouffante, comme à chaque fois. ça sent l'alcool et la transpiration. odeur loin d'être agréable. faut quelques instants pour s'y habituer. à peine entré, que nathan, il détaille déjà chaque personne présente dans la pièce. la lumière est basse. la musique bien trop forte. mais malgré ce bordel monstre, il arrive à la repérer. cassie. il l'a vu, entre deux têtes. posée dans un coin à observer ce qu'il se passe autour d'elle. verre vide entre les doigts. elle est seule ce soir. y'a pas son copain dans le coin. alors il va la rejoindre nathan. sans même hésiter. mains dans les poches pour s'assurer qu'il ai de quoi lui payer un verre en plus de sa simple compagnie. et arrivé à ses côtés, y'a un léger sourire qui vient étirer ses lèvres. visage qu'il approche de son oreille, juste pour qu'elle l'entende malgré la musique. putain de bonne excuse pour simplement se rapprocher. même après un an à fréquenter cette boite, tu trouves encore le moyen d'y venir seule. tu m'impressionnes cassie. prénom qui vient glisser doucement sur ses lèvres alors que son visage se recule très légèrement. nathan, ça l'fait marrer de la voir encore seule. parce que cassie, elle a un putain de problème quand on fait attention. elle n'a pas vraiment de potes, la gamine. pas vraiment sociable. du genre un peu froide même, parfois. heureusement, il en faut plus pour l'faire reculer, nathan.

@cassie stone j'ai l'instinct d'un félin, moi. (cassie) 3311127382

l'ambiance ne lui plaît pas. la musique n'est pas bonne, les gens peu fréquentables. derrière son sourire satisfait, défait de toute sympathie, se cache un rictus encore plus mauvais. elle ne sait même pas ce qu'elle fait là, avec sa robe cintrée et son petit sac à main de chez chanel. elle fait tâche au milieu de ces déchets, vomis par une société réclamant l'excellence. quelques jeunes femmes, la majorité atteinte, se trémoussent sur scène, sur une musique de bon jovi. les bras en l'air, faisant des volutes avec leurs bras, à la manière d'une muse. alors qu'elles ne sont que le réceptacle d'alcool bon marché. c'est triste à voir, à travers le regard d'une fille de haut rang, trop aveuglée par sa supériorité sociale pour se rendre compte de l'absurdité de sa présence en ces lieux. son petit ami lui aurait sûrement dit de ne pas se joindre à eux, cette bande d'invertébrés qui se dandinent pour chercher de la chaleur humaine. mais cassie préfère se voiler la face, sans comprendre qu'elle aussi, recherche ce genre de contact. de quoi éveiller son corps et bousculer ses sens. ses parents auraient pitié d'elle, mais elle n'a que faire de leur avis. il est déjà tard. l'aiguille de sa monstre lui indique que cendrillon vient de rentrer chez elle, abandonnant derrière elle son soulier de verre. un homme passe, joli sourire. dentition parfaite. elle accepte un verre, puis un deuxième. elle danse, une musique, deux musiques. elle quitte la scène, tête haute, comme une princesse rejoignant son trône. il ne la suit pas, reste à se trémousser comme si demain était annulé. le verre de la belle est vide, la voilà sans breuvage. il ne lui faut que quelques pas pour poser ses coudes sur le comptoir et y déposer sa tête sur ses poings serrés. soirée merdique. alors, pourquoi elle ne rentre pas ? elle n'en sait rien. les minutes passent, elle ne les compte plus. se contente de se livrer à une analyse détaillée de la salle. elle observe.
elle commence à avoir envie de fumer, c'est mauvais signe. cela ne lui arrive que lorsqu'elle boit. un verre suffit pour éveiller ce désir de nicotine. son petit ami ne va pas apprécier, mais elle s'en moque. l'odeur se dissipera, et le souvenir, lui, restera intact seulement dans son propre esprit. elle se redresse, se retourne, et continue son inspection minutieuse. elle détaille, un à un, les hommes abordables. pas pour la vie, ni même pour la nuit, seulement le temps d'un souffle chaud dans la nuque. le temps de sentir le désir grandir. son coeur s'accélérer. avant de rejoindre son petit ami, certainement déjà endormi. mais ce qu'elle voit, ce n'est qu'une bande de primates alcoolisés, et un visage qui ne la laisse pas indifférente. nathan. elle peint un sourire insuffisant sur ses lèvres, en le regardant se diriger vers elle. elle savait qu'il viendrait, depuis le temps, elle commençait à le connaître. elle ne bouge pas, fais mine d'à peine avoir croisé son regard. jusqu'à ce qu'il arrive à sa hauteur. jusqu'à ce qu'il soit assez proche d'elle pour lui susurrer quelques mots à l'oreille. des mots qui lui arrache un rictus amusé. elle le regarde, et arque un sourcil. oui, elle est encore seule. elle sait que sa situation n'est pas idéale, voire pathétique. mais elle n'aime pas les gens. elle se sent mal à l'aise en leur compagnie. et ce, depuis son enfance. à cause de ses parents, lui refusant toute sortie pour se consacrer à la musique. elle a appris à fuir ses semblables, sans se poser de questions. et aujourd'hui, il lui est compliqué de se faire des amis. certains la qualifient de garces. de connasses. de robot froid et insensible. et malgré le fait qu'elle soit peut-être un hybride de tout cela, un coeur palpite sous sa poitrine bombée. nul ne le voit. mais il est là, à attendre. elle plisse doucement les lèvres et désigne les personnes avec qui il est venu d'un signe de tête. « alors que toi, tu as un don pour t'entourer de l'élite. » sourire ironique. une des filles qui était avec lui ne tient debout que par miracle. cassie lève son verre vide et ajoute. « tu m'offres un verre ? que je puisse trinquer à la santé de tes compagnons. » sa voix est suave, comme toujours. langoureuse. féline. prête à sortir les griffes pour achever sa proie.

@nathan tellier

l'instinct d'un félin.

y'a tout qui semble prendre du sens quand il entre dans la boite, nathan. la musique n'est pas terrible pourtant. la lumière y est tamisée. comme pour donner un semblant d'intimité. un semblant d'intimité au beau milieu de la foule. putain de connerie. comme si avec le bordel, on peut réussir à oublier le reste. oublier l'reste du monde. oublier les corps qui viennent se bousculer. oublier les cris qu'on entend nettement à chaque nouvelle chanson. comme si c'était celle-là qu'ils attendaient tous. nathan, il reste même pas avec ses connaissances. compagnons de soirée. la séparation qui se fait d'elle-même. c'est naturel. parce que nathan, il a un meilleur programme qu'essayer de maintenir debout la pauvre fille qui s'est glissée dans leurs rangs et qui manque de glisser contre le sol à chaque tentative de pas. triste état.
le programme de nathan se résume en un seul et unique prénom. six lettres. cassie. seule. au bar. l'occasion était trop belle pour la laisser passer. alors il la rejoins. sans plus attendre. sans rien dire aux individus qu'il vient de quitter. les quelques mètres qu'il comble rapidement. les mots soigneusement calculés et un sourire amusé au bord des lèvres. parce qu'il sait très bien qu'elle va trouver le moyen de lui clouer le bec. ou d'essayer, au moins. parce qu'elle pourrait pas laisser passer une telle remarque sans y rétorquer. sans en rajouter. nathan, mains dans les poches, il l'observe en silence. court instant de silence entre eux. avant qu'il ne suive son regard en entendant ses mots. et il se marre, nathan. parce qu'il ne peut pas faire autrement. y'a quelques heures, c'était l'élite. épaules qu'il hausse lentement. et puis cette fille, j'la connais même pas d'ailleurs. il se justifie à moitié nathan. alors qu'il n'a aucune raison de le faire. mais il n'peut pas laisser sous-entendre qu'il traîne avec n'importe qui. même si ses potes aussi se mettent dans des états lamentables parfois. même si lui aussi l'fait de temps en temps. cassie, elle reprend parole. forcément. elle joue de la compagnie qu'elle a en ce moment, pour essayer de gratter un verre. pour essayer de remplir de nouveau, son verre. nathan, il le savait. il savait déjà ce qu'il allait se passer. raison pour laquelle ses doigts étaient venus froisser doucement le papier coloré dans sa poche. regard qu'il vient de nouveau poser sur la jeune femme. le papier ayant désormais quitté sa poche. et qu'est-ce que j'suis censé avoir en retour ? évidement. il tente, nathan. il tente de prendre ce qu'on lui proposera. tend des perches, qu'il est certain qu'elle ne saisira pas. (31) ça serait trop facile, sinon. l'affaire aurait été conclue depuis bien longtemps, surtout. cassie qui aurait rejoins une liste certains de conquêtes. mais cassie, elle n'est pas comme ça. cassie, elle résiste. cassie, elle joue avec le feu sans se bruler pour le moment. gamine qui s'amuse des autres pour se retrouver dans les bras d'un seul et même gars tous les soirs. nathan, il se tourne vers le bar. y fait face et s'appuie contre le comptoir. y'a le barman qui s'approche rapidement. sourire au bord des lèvres en voyant cassie à ses côtés. forcément. il a du la voir avec différents gars ce soir. tous lui payant au moins un verre. ça doit l'amuser, lui. tu veux quoi ? question simple. directe. pas de détour, pour une fois. léger sourire au bord des lèvres. tu voudrais pas plutôt trinquer à nous ? qu'il balance, sourire au coin des lèvres. c'était trop facile, de balancer ça. trop tentant, aussi.

@cassie stone

» CASSIE STONE - 404 not found.