intoxicating youth - Timothy

Un verre entre amis, c’est ce que disaient mes collègues. Franchement, je n’avais pas envie d’y aller au début. J’ai eu une journée crevante, j’ai pas arrêté de courir de patients en patients et l’envie de m’effondrer dans mon lit se faisait ressentir…Mais un verre, ça n’a jamais tué personne, si ? Alors, homme faible que je suis, j’ai fini par céder. L’envie de m’évader une nouvelle fois, de m’amuser un peu avec des amis, de me changer les idées fut trop attrayante pour que je ne cède pas. Puis, le pub en question est pas mal et en soirée, il y a de nombreux clients qui y viennent pour boire des bières de nombreux horizons et s’amuser un peu. Puis, qui sait, peut-être que je ne rentrerais pas seul ce soir, idée qui m’attirait davantage connaissant ma mentalité du moment. Depuis mon divorce, je n’arrêtais pas de bouger, de passer de personnes en personnes, de m’amuser, reprenant ma vie en main pour cacher ce qu’il se passe véritablement à l’intérieur. Un divorce dramatique, une fille en rébellion, un boulot éprouvant et d’autres choses encore. Tout ça dans un labsse de temps trop rapproché pour ne pas être épuisant au possible.

Du coup, à la fin de mon service, je donne le relais à quelques médecins, donne mes consignes et troque mon uniforme de médecin pour enfiler des vêtements de ville. Un jeans élégant sans pour autant faire vieux, un tee-shirt blanc caché sous un pull noir à col roulé et enfin, une veste sombre. Mon sac sur l’épaule, je salue quelques personnes avant de rejoindre mes collèges. Ensemble, nous sortons de l’hôpital ù nous travaillons et optons pour prendre chacun nos véhicules et nous rendre au pub en question. Pas étonnant…si l’un de nous veux se barrer rapidement, il ne fera pas chier les autres pour être reconduis sur le parking de l’hôpital. Bref, c’est donc une demi-heure plus tard que je m’installe à une table, une bière devant moi. La discussion, comme souvent, tourne autour de la médecine, de conneries, de blagues assez puériles. Les rires résonnent dans l’assemblée, mais très vite, mes yeux glissent sur les environs pour chercher une personne qui pourrait potentiellement me plaire. D’ailleurs, il ne me faut pas longtemps pour m’arrêter sur un jeune homme qui vient d’entrer. Jeune, brun, un air enfantin mais à ne pas en douter il est dans la vingtaine.

Je croise son regard et, sans gêne, je souris légèrement. A voir si il est réceptif ou non, parce que bon, si monsieur est hétérosexuel ça ne passera pas spécialement hein. Ce qui en soit, serait vraiment dommage, parce que c’est un beau petit morceau, puis, la jeunesse a toujours eu tendance à me titiller depuis que j’ai divorcé. La crise de la quarantaine que disent mes collègues, moi, je préfère me dire que j’aime bien les belles choses…