Vous venez d'arriver ici et vous ne comprenez rien. Votre voisin parle mandarin et l'autre parle un français entrecoupé de mots d'église. Vous cherchez à comprendre, mais vous trouvez trop de sources divergentes en ligne. Mais ne cherchez plus, toutes les informations qu'il vous faut pour votre intégration se trouvent ici !
point un / le français.L'on décrit souvent les Québécois comme des enragés du français, qui désirent tout traduire coûte que coûte. Mais qui peut leur en vouloir ? Seul endroit majoritairement francophone de toute l'Amérique du Nord, le Québec pourrait facilement être comparé au village d'Astérix, et la peur de l'envahisseur anglophone est toujours présente. Une loi votée dans les années 70, la loi 101, ou la Charte de la langue française, confirme le français comme
langue officielle du Québec et pousse à sa préservation, en interdisant l'affichage unilingue non francophone, par exemple. Cette insistance sur le français se retrouve dans le quotidien, un mot comme « cookie » devenant « biscuit » ou « donut » devenant « beigne ».
Hors Montréal, l'influence des autres cultures sur la langue n'est pas aussi présente,
le reste du Québec restant à forte majorité francophone. Vous pouvez voir Montréal comme un petit cocon unique, ne ressemblant à rien d'autre au Québec ni même au Canada.
point deux / le québécois.Vous avez probablement une idée générale de l'accent québécois et de ses expressions bizarres, mais il faut détruire les mythes une bonne fois pour toutes : personne ne dit couramment «
swing la bacaisse dans le fond de la boîte à bois » ou bien «
frapper son Waterloo »...
personne ne le dit tout court ! Même si les attractions touristiques voudront vous faire croire que nous vivons tous encore comme si nous étions au XVIIIe siècle, non, nous sommes bien au XXIe et il n'y a que les sacres qui sont encore utilisés quotidiennement par certains, puisqu'ils sont vus comme vulgaires ; pour plus d'informations
Wikipédia a une page très détaillée faisant une liste complète des sacres québécois, et voici une
scène de film vous expliquant un peu mieux comment conjuguer et inclure les sacres dans vos discours. Armé de ces pages, vous allez devenir de vrais Québécois !
Petit extra : Au Québec, on nomme le petit-déjeuner simplement déjeuner, le déjeuner comme dîner et le dîner comme souper ! L'heure de ce dernier est d'ailleurs bien plus tôt qu'en Europe et il n'est pas rare de se faire inviter à des soupers à 18h. point trois / le tutoiement.Le vouvoiement, qu'est-ce que c'est ? Ici, au Québec, il n'est pas rare de se faire tutoyer par son barista ou ton vendeur d'ordinateur. Cependant,
il est toujours respecté au travail et en milieu scolaire, un employé ne vouvoyant pas son patron pourrait être mal vu, tout comme un étudiant ne vouvoyant pas son enseignant. C'est un sujet plus complexe qu'il ne le paraît et certains vont affirmer qu'ils vouvoient toujours les gens alors que si vous les écoutez ils passent au tutoiement après quelques phrases. C'est à vous de décider si vous souhaitez flotter sur la vague des « tu » ou rester avec celle des « vous ».
point quatre / le cannabis.Depuis octobre 2018,
le cannabis est légal partout au Canada dans le but de restreindre l'accès aux jeunes et de décourager les activités criminelles en offrant un produit fiable et pur. Si vous êtes majeur, il vous est donc possible d'acheter du cannabis dans les boutiques du SQDC (société québécoise du cannabis) ou bien en ligne. Certaines lois régissent toujours la quantité dont vous pouvez disposer et aussi les endroits où vous pouvez fumer et si vous désirez plus d'informations, je vous conseille de faire quelques recherches en ligne... sinon, amusez-vous, mais faites attention à votre santé !
point cinq / le système scolaire.Avant d'entrer à l'école primaire, certains passent par la
maternelle, qui n'est pas obligatoire par la loi. Nous commençons tous l'école au
primaire vers l'âge de 6 ans et nous y restons jusqu'à environ 11 ans. L'école primaire est divisée en 6 années. On y enseigne les matières de base, comme le français, l'anglais, les mathématiques, l'histoire, etc.
Le
secondaire commence vers l'âge de 12 ans et s'arrête vers l'âge de 17 ans. Il y a en tout cinq années et à la fin de la dernière année tous les étudiants reçoivent le DES (diplôme d'études secondaires). Tout comme pour le primaire, les matières sont celles couramment apprises, mais des écoles privées offrent un plus large éventail de cours.
Après le secondaire, vous pouvez choisir de poursuivre un
DEP (diplôme d'études professionnelles), qui correspond à une formation spécifique à un métier, ou bien d'aller dans un
cégep deux ou trois ans pour vous préparer aux études universitaires ou bien poursuivre une technique offrant des connaissances plus spécifiques en vue d'obtenir un emploi précis.
Le
premier cycle universitaire inclut le certificat (un an), la mineure (un an), la majeure (deux ans) et le baccalauréat (trois ans). Le
deuxième cycle est concentré à la maîtrise alors que le
troisième au doctorat. Pour de plus amples détails sur tout ce qui est offert à l'université et aux autres niveaux, je vous invite à visiter
cette page.point six / en vrac.- Généralement, les femmes mariées
ne prennent pas le nom de leur époux, sauf si vous êtes toujours un peu conservateurs.
- Au Québec, on ne donne pas la bise ; l'on préfère se serrer la main ou se donner des câlins si la personne est notre ami. En fait, l'espace personnel des Québécois, la « bulle »,
est plus grand que celui des Européens, il est donc préférable de discuter en respectant une certaine distance.
- Ni les taxes ni les pourboires ne sont inclus dans les prix dans les restaurants,
alors n'oubliez pas d'en laisser aux serveurs ! - Le Québec, surtout Montréal,
foisonne de différentes cultures, apportant leurs habitudes, mais aussi leur religion. Malgré tout, le Québec est majoritairement catholique, mais peu de jeunes le pratiquent encore. Chaque année, il y a des débats concernant la représentation religieuse dans le domaine public et si elle doit être bannie ou non.
- Du point de vue culinaire, les Québécois aiment beaucoup se retrouver le dimanche pour
bruncher (un déjeuner tardif, combinant ainsi le dîner), tout comme aller à la
cabane à sucre le printemps pour déguster des mets préparés avec le sirop d'érable, l'ambroisie québécoise, le Québec étant le plus gros producteur de sirop d'érable du monde. Le soir, l'on aime bien se retrouver autour d'un verre avec ses amis ou ses collègues lors de ce que l'on nomme un
5 à 7.
- Au Québec, les femmes mariées
ne prennent pas le nom de leur époux.