| follow me I'm escaping you - oliver - {} Mer 6 Mar 2019 - 20:29 |
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@Oliver Warren & @Samaël de VilleneuveDix heures du soir et pourtant, ce n’est pas chez moi que je suis. Non, aujourd’hui, c’était un jour de repos, l’un des rares instants où, pour une fois, je ne cours pas dans les couloirs de l’hôpital pour m’occuper de mes petits patients. Alors oui, ce soir, je compte bien en profiter un maximum avec mes collègues. Trois connaissances, proches d’être des amis, mais pas non plus des meilleurs amis. Non, depuis que Victor est mort, cette place est morte avec lui. Il était l’unique a être assez digne d’être mon meilleur ami, alors, inutile de dire que aujourd’hui, je me contente de simples connaissances. Peut-être aies-je peur de perdre quelqu’un d’autre proche de moi ? Je sais quelle souffrance ça occasionne, je sais que la douleur, elle ne disparait pas et reste souvent ancrée, parfois plus douloureuse, parfois éteinte. C’est comme si mn cerveau cherchait à trouver l’équilibre parfait, sauf que, cet équilibre, je ne l’ai pas encore trouvé. Donc, je me contente d’essayer de vivre avec, de ne rien arborer en public, de faire semblant que tout va bien dans le meilleur des mondes alors que…pas du tout. Les apparences sont trompeuses, j’en suis malheureusement la preuve vivante.
Alors oui, ce soir, je suis encore dans ce bar que je fréquente régulièrement. De un, les tarifs sont acceptables. De deux, la jeunesse aime bien s’y promener et j’ai tendance à vite craquer pour les petits jeunes. Mes collègues, ils ont tendances à dire que je suis en pleine crise de la quarantaine depuis mon divorce…et bien, disons que c’est vrai. Je m’amuse, je vis la fin de ce mariage de quinze ans comme un nouveau chapitre à écrire. Je veux profiter d’un célibat qui pourrait un jour m’échapper, je veux pouvoir profiter des courbes féminines et masculines, allant jusqu’à coucher avec une amie de ma propre fille. Ouai, ce n’est pas glorieux, depuis, j’évite de croiser Meg ou encore, d’être seul en sa présence mais disons que c’est loin, mais vraiment loin d’être aisé ! Cette fille, on dirait qu’elle cherche la petite bête, qu’elle tente de me retaper dans son lit. Belle blonde sulfureuse, je tente néanmoins de résister le plus possible. Merde, elle a quand même vingt-et-un an, elle pourrait sans nuls doutes être ma gosse quand on y pense…Saloperie de monde qui fait que les gamines ressemblent à de merveilleuses femmes. Le pire, si ma fille l’apprend, pour sûr, elle me tue dans mon sommeil. Ou peut-être mon ex femme.
Puis, y’a Eliot aussi, de nouveau, rien d’aisé. Le mari de mon meilleur ami décédé il y a un an d’un cancer. J’avais promis de prendre soin d’Eliot, c’est ce que j’avais fait, jusqu’à ce que je finisse dans son lit pour des ébats assez sauvages mais très agréables. Donc, disons-le clairement, c’est le bordel. Si je m’arrête à ça ? Non, je continue de traîner dans ce bar, ayant l’espérance malsaine de ne pas finir seul. Les verres s’enchaînent, les discussions vont bon train quand mon regard est attiré par une silhouette que j’ai déjà croisée à plusieurs reprises. Un petit jeune, Oliver. Il a beau faire genre qu’il aime les femmes, il y a des regards qui ne trompent pas et je l’ai déjà travaillé plusieurs fois au corps pour le faire craquer. Le pire dans cette histoire, c’est que je suis sûr de bientôt y parvenir, la preuve, je croise son regard avec amusement, portant mon verre à mes lèvres d’une façon assez lente et calme. Prédateur qui sonde sa proie, qui l’observe pour mieux savoir comment m’y prendre ce soir. C’est amusant comme comportement, parce que ce soir, je ne viens pas directement à lui, pas de suite, je le laisse patienter.
Une heure plus tard, je me décide enfin à me lever pour aller soi-disant me resservir un verre…Oui, soi-disant vu qu’en réalité, je rejoins le jeune homme un bar, un sourire en coin aux lèvres. « Oliver, comment vas-tu ? Tu passes une bonne soirée. » Demandais-je comme si de rien était. La soirée vient juste de commencer et ce soir, je compte bien mettre les bouchées doubles pour le faire craquer, mais davantage, pour mieux me faire désirer de sa petite personne.
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