Tous réunis autour d'un dîner [feat la fraterie Lyon]

En ce joli matin de juillet, j'avais décidé de prendre certaines choses en main. J'étais celle de la famille qui avait toujours eu plus ou moins un rôle de mère. La grande sœur rabat joie qui tente toujours d'arranger les choses. De faire en sorte que les gens s'affrontent. Celle qui garde le sourire et positive sur tout. Il y a maintenant deux ans que Jordan, ma sœur jumelle était rentrée à Dublin et pourtant, il y avait encore des personnes qui l'ignoraient. Certains, comme Freddy notre frère aîné avait cru l'apercevoir un jour en ville. Quand Jordan m'avait dit qu'elle était de retour, je lui avais promis de garder son secret jusqu'à ce qu'elle soit prête à revenir et affronter tout le monde. Mais, aujourd'hui j'en avais assez. Je pensais sincèrement qu'il était temps pour Jordan de se mettre face à tout le monde et nous expliquer enfin pourquoi elle nous avait tous abandonné comme ça quand elle avait dix-huit ans. Pour faire ses études à Oxford, oui, d'accord, mais cela n'expliquait pas pourquoi elle avait choisi de disparaître et de ne plus nous téléphoner, de se contenter de simples lettres. Nous avions toujours été deux sœurs jumelles fusionnelles, proches, et pourtant elle avait décidé de partir. Cette attitude m'avait fortement peinée. Je n'en avais rien dit. Elle avait manqué ma grossesse, la perte de mon bébé, pour tout ça je lui en voulais terriblement. Il ne fallait pas que j'organise cette rencontre comme une sorte de guet tapant, Jordan le prendrait bien mal. J'avais donc décidé de prévenir chacun de mes frères et sœurs avec un petit texto la veille

Citation :

 « Hey salut ! Tu vas bien ? Demain rendez-vous à la Maison des rêves pour un barbecue »

. Il faisait beau, il faisait chaud. Je m'étais appliqué pour faire quelques salades de riz, de pâtes, de tomates et une quiche pour accompagner tout ça, sans oublier de mettre une poignée de frites au four. Chacun m'avait promis d'être là. Même Jordan ! Et oui, on ne pouvait pas résister à Sage Lyon ! On était obligé de dire oui quand sa gentille grande ou petite sœur nous invitait à dîner. J'étais donc fin prête à accueillir chacun des membres de ma fratrie. Assise, sur une chaise dans le jardin fleurit de ma maison d'hôte. Attendant avec impatience qu'ils arrivent.