La journée s'était passé comme toutes les autres quand j'étais de garde. Beaucoup de taquineries entre collègues, du ménage, des interventions, quelques visites de victimes ou de familles de victimes qu'on avait secourus qui nous apportaient des cadeaux ou des mets. J'avais aussi essayé de savoir qui de mes collègues pouvaient bien sortir avec ma soeur, mais c'est que personnes ne voulait lâcher le morceau. En soit je n'étais pas contre l'idée qu'Elia sorte avec l'un des pompiers avec qui je risquais à chaque intervention ma vie, je les connaissais bien, si bien que j'avais une entière confiance en ma petite soeur pour faire le bon choix. On avait eut plusieurs interventions concernant des incendies dans une même zone, je me demandais si ça n'annonçait pas la venue d'un incendiaire en série. Si c'était le cas, ça ne faisais que commencer alors.
En fin de journée, j'étais rentré chez moi afin de me doucher. J'avais rendez-vous chez Leone et Daniel. C'était grâce à Leone que j'avais franchis le pas, on se connaissait depuis bien des années et maintenant il était un peu comme un modèle pour moi, dans le sens où il assumait pleinement son orientation sexuelle, sans compter qu'il m'avait beaucoup aidé pour le handicap de ma soeur. J'étais au courant de ses problèmes de santé. Je trouvais aussi admirable la force dont il faisait preuve et son engagement à plusieurs niveaux. J'avais opté pour une tenue décontracte, un débardeur et un bermuda, parfait pour le temps estival d'aujourd'hui, j'avais prévu d'amener aussi une bouteille de vin, je n'aimais pas aller chez quelqu'un les mains vides. A l'approche de l'heure à laquelle j'étais invité, je me mis en route, ravis de pouvoir passé un moment avec Leone. Je m'étais garé non loin de chez eux, arrivé devant la porte je sonne et quand il m'ouvre, je souris en disant. « Salut mon pote. »
Leone Castelli
une holà et je repars !
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pseudo : Into the Wild
faceclaim : Richard Madden - Aslaug
âge : 30 ans
occupation : Médecin Légiste, spécialiste en expertise traumatologique des victimes de violence. Leone travaille donc régulièrement en collaboration avec la police et témoigne souvent comme expert assermenté au tribunal. Il est également animateur d'un groupe de parole pour personnes vivant avec des maladies graves et/ou chroniques, et est bénévole dans une association de lutte contre le VIH.
Assis à quatre pattes à farfouiller dans le meuble contenant les bols pour mettre les gâteaux apéritifs, tous vegan, Leone ne put s’empêcher de laisser échapper un rire alors qu’il ne pouvait s’empêcher de penser au fait qu’il se trouvait littéralement dans le placard. Voilà qui était ironique, surtout quand on le connaissait, et si Daniel était là, il était presque certain qu’il aurait immédiatement sa voix proférer la plaisanterie. Mais puisqu’il était seul chez eux, personne n’était là pour se moquer, et il se résolut à profiter de sa joie un peu bête en solitaire, tandis qu’il achevait de sortir ce dont il avait besoin. Après avoir disposé le tout sur la table basse, il entreprit de faire un dernier retour à la cuisine pour récupérer de quoi boire pour lui, soit un jus d’orange. Connaissant Edmundo, ce dernier apporterait probablement sa propre boisson, puisqu’il le voyait mal s’en tenir au même régime sans alcool que lui.
Une fois satisfait de ses préparatifs, Leone vérifia l’heure et, constatant qu’il lui restait un peu de temps devant lui, fonça sous la douche pour se rafraîchir. S’il avait eu le temps de faire trois courses avant de rentrer et de rendre le salon un peu plus accueillant, il n’avait pu se changer depuis son retour de l’hôpital, ce qui signifiait qu’il dégageait encore l’odeur de la morgue, et s’il y était habitué et entièrement imperméable, ce n’était pas le cas de tout le monde … Et puis, après sa garde, il appréciait un brin de propreté. Une fois ses ablutions finies, le jeune homme en profita pour s’habiller de manière plus détendue, jean et t-shirt noir faisant fort bien l’affaire : sobre, comme l’essentiel de sa garde-robe.
C’est ainsi qu’à l’heure dite, il était paré, et ouvrit donc la porte à son ami lorsque celui-ci se présenta sur le pas de la porte de l’ouvrit, son invité s’encadrant dans l’embrasure. Répondant à sa salutation, Leone l’attira à lui pour une étreinte virile et amicale avant de s’écarter et de lui enjoindre d’un revers de la main à le suivre :
« Bonsoir Edmundo, entre, fais comme chez toi, je t’en prie. »
Il le conduisit donc vers le salon et le laissa s’installer tranquillement, tandis que lui-même allait chercher un tire-bouchon pour ouvrir la bouteille apportée, comme prévu. Tout en déposant l’objet près du pompier, Leone déclara :
« Daniel a une répétition tard ce soir, je doute qu’il nous rejoigne. Il n’y aura que moi pour te tenir compagnie. »
Petit clin d’œil, avant de demander, pour engager la conversation :
« Alors, comment vas-tu ? »
Edmundo Joseph
expert dans l'art du sourire.
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occupation : pompier ainsi que traducteur de langue signée
statut civil : célibataire et bisexuel qui a encore dû mal à assumer son côté homosexuel
Je répondis à l'étreinte de Léone, je le connaissais bien avec le temps, alors ce geste n'avait vraiment aucunes ambiguïté pour moi. Je rentre après avoir entendus son invitation, ce n'était pas la première fois que je venais chez eux et pourtant à chaque fois, je faisais la même bourde, faudrait vraiment que je finisse par apprendre de mes erreurs et prendre des boissons sans alcools. « Merci. » J'étais un peu déçu de ne pas voir Daniel ce soir, je me faisais une joie de le revoir, depuis le temps qu'on ne s'était pas revu. Après je sais ce que c'était d'avoir un boulot prenant. Mais ça ne me dérangeais pas de passer du temps avec Léone, j'étais ravi de la soirée qui s'annonçait. « Et bien ça nous donne une excuse pour reprogrammer une autre soirée alors. » Il me demande comment je vais, je le regarde avant de lui répondre. « Très bien, comme souvent, à l'exception près que je m'arrache les cheveux en essayant de trouver lequel de mes collègues sort avec ma soeur. Et toi tout va bien ? » Je faisais confiance à ma soeur pour se choisir ses mecs, mais c'était plus fort que moi, je devais savoir avec qui elle était. Sans compter que ça commençais à sérieusement me rendre fou. Je pourrais choisir la solution de facilité de demander à chacun d'entre eux ce qu'ils savaient. Je prends une gorgée de vin, que je venais de me servir, j'espérais bien qu'on allait aborder le sujet, Léone était bien plus posé que moi, et avoir un avis extérieur ne pouvait qu'être utile.
Leone Castelli
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occupation : Médecin Légiste, spécialiste en expertise traumatologique des victimes de violence. Leone travaille donc régulièrement en collaboration avec la police et témoigne souvent comme expert assermenté au tribunal. Il est également animateur d'un groupe de parole pour personnes vivant avec des maladies graves et/ou chroniques, et est bénévole dans une association de lutte contre le VIH.
« Tu as tout compris à notre sombre manœuvre pour te kidnapper une nouvelle fois, alors ! »
Le sourire facile, l’œil à la lueur taquine si typiquement latine, Leone contemplait Edmundo tandis qu’il s’installait, heureux de sa plaisanterie, et trouvant un certain plaisir à s’immerger déjà dans un échange aux blagues un peu usées, un peu simples, mais qui venaient instantanément aux lèvres. Cette familiarité était reposante. Bien sûr, il aimait aussi les conversations profondes, les grandes envolées, les interrogations. Mais parfois quelques allez-et-venues bien senties avaient aussi leur charme. C’était comme mettre des souliers et se sentir immédiatement bien, comme si ses pieds n’avaient rien connus d’autres et se retrouvaient enfin dans leur élément normal. C’étaient ces amitiés qui avaient le don de vous rendre simplement content, sans rien ajouter d’autres, et il appréciait l’autre homme pour cela, pour cette capacité à instaurer de suite un contact sans fioriture, agréable … facile.
Son sourire s’élargit encore quand il écouta son ami lui expliquer que non seulement sa petite sœur avait un nouveau galant, mais que ledit jeune homme était un de ses collègues. Voilà qui était drôle, tiens, de voir le pompier chercher désespérément lequel de ses camarades pouvait bien avoir des vues sur sa précieuse cadette. Leone avait souvent observé ce type de comportements chez ceux de son entourage qui avaient des frères et sœurs, même s’il avait un peu de mal à comprendre parfois, ayant toujours grandi seul. Certes, il n’était pas entièrement impossible, si son géniteur inconnu avait survécu, qu’une moitié de son propre patrimoine génétique soit disséminé dans le code ADN d’autres personnes … mais l’italien s’était toujours vu et vécu comme fils unique. Enfin, petit-fils unique aurait été une terminologie plus exacte. Et l’un dans l’autre, cela lui allait parfaitement ainsi. Même si cela ne l’empêchait pas d’éprouver de la curiosité et de l’empathie pour une situation qui n’était pas la sienne. Mais chaque chose en son temps.
Attrapant la bouteille de jus d’orange posée préalablement sur la table, Leone l’ouvrit et s’en versa une rasade, imitant son invité qui sirotait son vin. Tenant le verre dans sa main, le jeune homme soupira un instant, son sourire fânant légèrement avant qu’il ne finisse par dire, le ton néanmoins léger :
« Tout va bien, juste la fatigue. J’ai été très occupé ce printemps par mon association, et pour une raison que j’ignore, beaucoup des dossiers sur lesquels j’ai travaillé passent en jugement cet été … du coup je passe mon temps à faire des aller et retours ou à devoir échanger mes gardes pour pouvoir me rendre aux convocations, histoire de ne pas pénaliser mon service … Du coup, pas trop le temps de souffler.
C’est ma première soirée en deux semaines de libre, honnêtement. J’ai l’impression de revivre l’internat. Mais une fois que j’aurai éclusé toutes mes affaires … ça ira mieux déjà. »
Voilà, c’était comme d’habitude, les horaires étaient souvent imprévisibles et il n’y avait qu’à les endurer. Leone y était habitué, même si à force de jongler avec tout, il finissait avec un emploi du temps de ministre. Changeant de sujet, ou plus exactement, revenant au sujet premier, le trentenaire goûta un peu de son jus tout en poussant un bol de cacahuètes vers son ami, les pointant du doigt pour l’inviter à manger pendant qu’il parlait :
« Alors comme ça, tu as un potentiel beau-frère dans ta caserne ? Voilà qui pique mon intérêt ! »
Avec une expression qui montrait clairement qu’il ne voyait pas franchement le problème, Leone demanda gentiment :
« Elle a l’air heureuse avec ce type, quel qu’il soit ? Il y en a en qui tu n’as pas confiance ? »