la chance d'une vie - nash

Je paniquais pas, absolument pas. Mais hier matin quand j'étais sous la douche et que j'avais reçu ce message mon corps tout entier s'était mis à trembler. J'entends encore la voix de cette jeune femme m'annonçant que monsieur Young était désireux de travailler avec moi, que ma nouvelle l'avait complètement charmé. La blague. J'ai cru d'abord à une blague, j'ai ris au nez de cette pauvre fille avant de comprendre qu'il ne s'agissait en rien d'une blague. Mon coeur a encore du mal à gérer tout cela, je veux dire ça fait quoi... 6 ans que j'essaye désespérément de me faire éditer quelque part et ça arrive réellement ? J'en ai parlé à personne, je veux être sure que ce ne soit pas une blague... Alors voilà, j'ai ce qu'on peut appeler un rendez-vous, encore avec cet homme. Bon en temps normal, si je l'avais rencontré à un bar, en pleine soirée, j'aurai surement chauffé cet homme pour passer une douce et intense nuit avec lui. Malheureusement, il était désormais mon très cher "patron" et je ne pouvais pas faire ce genre de choses, c'est pas l'envie qui me manque.

Assise dans cette salle, en face de la dite jeune femme, blonde au corps interminable, je l'envie un peu. Elle est carrément belle et sur d'elle, un peu superficielle pour moi, mais intéressante à observer. ça me permet de ne pas trop stresser, car je le suis stressée comme jamais. Pour une fois que mes écrits intéressent quelqu'un je ne vais pas me gêner loin de là. tapotant du pied plusieurs fois, je tente tant bien que mal de rester calme. Peine perdue, encore plus quand monsieur Young, je l'appellerais sexy Y ouvre la porte. Je me redresse immédiatement, m'approchant de lui, une main tendue. Monsieur Young tellement heureuse de vous revoir. Je me rendis compte que je pouvais paraitre un peu trop directe en disant cela, qu'importe. J'étais bien trop pressée devoir la suite des évènements. Comme la dernière fois, il était très sexy dans son costume, ce regard ténébreux et éloigné. Dommage que je ne l'ai pas rencontré dans un bar, je me serais régalé. Me concentrant sur sa présence, je lui souris de toute mes dents. Je suis entièrement à vous... Euh maladroite va... Rectifie le tire et vite. Pour le livre, bien sur pour le livre. Je vais arrêter de parler et vous écouter. Je fermais la bouche, peut-être qu'il avait changé d'avis en voyant combien je pouvais être maladroite, très maladroite.