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| Long Live the Night (betty) {} Ven 8 Mar 2019 - 15:27 |
| Sortir pour le plaisir de sortir, manger tranquillement dans un restaurant sans que ce soit un repas d’affaires, une opération séduction pour obtenir un nouveau client, un nouveau contrat, je ne me rappelais pas la dernière fois que j’avais fait une chose pareille. Pas que je n’en avais pas envie, parce que je n’en avais pas le temps. Se lancer tête première dans un projet d’envergure qu’était de changer de vie, changer de ville, partir à son propre compte, ce n’était pas chose simple, ce n’était pas ce qui permettait beaucoup de divertissements. Ce soir, ce serait différent. Ce soir, j’avais décidé que j’allais prendre un temps pour moi pour aller dans un restaurant de marque que j’appréciais beaucoup. Mais orgueilleux, j’avais choisi de ne pas y aller seule. Qui m’accompagnerait ? J’aurais pu demander à Jay, j’aurais pu attendre que ma soeur décide de me payer une visite à un moment ou un autre - d’autant plus qu’elle m’avait promis qu’elle ne tarderait pas à venir me voir pour que je puisse passer du temps avec ma filleule - mais je ne l’avais pas fait. J’avais demandé à cette femme, ma partenaire de travail, Betty, de m’accompagner. Au début, je l’avais fait limite comme si c’était une blague, lui demandant comme ça, pour finalement me rendre compte que l’idée ne me déplaisait pas, me retrouvant agréablement surpris qu’elle ait accepté. Nous avions mis en place une date, un lieu de rencontre, une heure précise, et c’était ce soir, devant le restaurant de mon choix, à dix-huit heures. N’ayant pas à faire l’un avec l’autre, nous avions travaillé chacun de notre côté. Pour moi, tout s’était passé dans mon logement, penché sur ma table à dessins, à faire des croquis pour avoir des propositions toutes prêtes en cas de besoin. Amoureux de mon métier quand je pouvais le pratiquer comme je l’entendais, je ne vis pas le temps passer, et la première fois que je regardai l’heure, je me rendis compte que je ne pouvais pas rester en jogging et en t-shirt pour aller au restaurant. Me pressant, j’allai sous la douche, taillai ma barbe - pas à cause de ce repas, mais parce qu’elle était due, je voulais m’en convaincre - et je retournai m’habiller, optant pour un pantalon simple et une chemise. Pas de cravate, pas de veston. Ce n’était pas un repas d’affaires, ce n’était pas un rancard, je ne devais pas l’oublier. Une fois prêt, il me fallut tout de suite quitter le penthouse dans lequel je vivais pour me rendre au restaurant. Heureusement, celui-ci n’étant pas loin, j’arrivai à pied en quelques instants - et quelques simili glissements sur les trottoirs glacés - attendant devant le restaurant, comme prévu, regardant les environs pour guetter l’arrivée de Betty. |
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| Re: Long Live the Night (betty) {} Ven 8 Mar 2019 - 18:40 |
| - long live the night - ethan x betty(outfit) // Elle soupire, laisse tomber ses épaules et jette la robe qu’elle tient en main sur son lit. Sa robe s’empile sur les autres vêtements déjà essayés. Rien. Rien ne lui convient à Betty. Elle se sent cruche. Une vraie gamine à l’adolescence qui sort pour la première fois avec un garçon. Elle a déjà fait la Russo, de nombreuse fois. Mais ici, c’est différent. Elle ne sait pas pourquoi, mais ça l’est. Betty, elle avait pris ça à la rigolade, lorsqu’il lui a proposé de l’accompagner au restaurant. Elle pensait qu’il la taquinait, qu’il voulait voir sa réaction. Mais pas de chance pour lui, elle avait accepté. Elle-même, au fond, ne sait pas pourquoi. Ethan, il lui plaît, elle ne peut le nier. Leurs rapports ont toujours été strictement professionnels. Et puis, elle trouve l’excuse qu’elle ne le connaît presque pas, que ça ne doit pas être une bonne idée. Mais c’est trop tard pour Betty. Elle ne peut annuler. Pas maintenant. Elle regarde l’heure sur son téléphone. Nouveau soupire. Elle se dirige d’un pas rapide vers son dressing et finit par attraper une longue robe pull qu’elle enfile rapidement. Betty ajuste ses cuissardes, passe un coup de brosse dans ses cheveux, recourbe ses cils et une fois réellement prête, la voilà qui sort de son appartement pour rejoindre le centre de Ville-Marie.
Le taxi la dépose devant le restaurant. Elle remercie le chauffeur avant de lui glisser quelques billets dans la main. Elle sort de la voiture, manquant de tomber suite à une plaque de gel. Elle se rattrape à la portière. C’en était moins une. Betty se redresse et croise le regard d’Ethan. — Comme tu peux le voir, la soirée a failli se passer à l’hôpital, dit-elle sur le ton de la plaisanterie alors qu’elle s’approche de l’homme. — J’espère que tu ne m’attends pas dans le froid depuis trop longtemps. Elle regarde sa montre, soulagée de voir qu’elle est pile à l’heure. — Allons-y. Elle passe devant Ethan et s’engouffre dans le restaurant choisi par ses soins à lui pour se laisser placer à leur table par un serveur. |
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| Re: Long Live the Night (betty) {} Dim 10 Mar 2019 - 17:03 |
| Combien de personnes avais-je vu glisser, perdre pied momentanément en marchant sur la chaussée glacée du centre-ville ? En quelques minutes, peut-être trois, quatre, et je trouvais que c’était une quantité considérable. Bien que Toronto soit une grande ville, encore plus que celle-ci, il ne me semblait pas avoir eu de problèmes du genre à cet endroit. Après, il fallait dire que je n’étais probablement pas la meilleure référence qui soit, faisant mes déplacement surtout en voiture en temps normal, mais au vu de la proximité du restaurant et le fait que les rues paraissaient bordéliques à cet endroit précis de la ville, je m’étais abstenu, et je ne savais pas si c’était une bonne idée. Et je continuai à me le demander jusqu’à ce que soudainement, je vois de longues jambes faire un crochet digne d’un jeune Bambi qui apprend à marcher. Et ce fut ainsi que ma compagne pour la soirée arriva devant moi. Déglutissant pour essayer de cacher mon hilarité, je ne pus m’empêcher de prendre la parole suite à son commentaire, répondant: « Avec des talons pareils tu ne t’aides pas… » Après je ne pouvais pas m’en plaindre vraiment, sa tenue l’avantageait considérablement. Surtout ces cuissardes ainsi… Mais refusant de penser ainsi, je repris mon sérieux, secouant la tête pour lui montrer que je n’avais pas attendu bien longtemps. Mais désireux de retourner au chaud, parce que ce n’était pas non plus un emplacement bien agréable, je ne dis rien, la suivant à l’intérieur, prenant soin de lui tenir la porte pour la laisser passer en premier. À l’intérieur, nous fûmes accueillis par le maître d’hôtel, dirigés à la table que j’avais réservée au préalable, juste au cas. Tandis que nous marchâmes vers la table, je demandai à Betty: « Tu… Tu es déjà venue ici ? » Je ne me trouvais pas nécessairement fier de passer pour celui qui n’avait pas tant de conversation, mais ce n’était pas comme si on pouvait vraiment la faire en ce moment, toujours en route vers la table, apparemment dans un coin un peu plus isolé de l’établissement - ce dont je ne me plaisais pas vraiment. Les restaurants bruyants, ce n’était clairement pas pour moi.
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| Re: Long Live the Night (betty) {} Jeu 14 Mar 2019 - 15:01 |
| Ça fait longtemps qu’elle n’a plus eu de rendez-vous Betty. Même si celui-ci n’avait rien de galant, rien de romantique, elle n’avait pas hésité longtemps à accepter. Car Ethan l’intrigue. Ethan lui plaît. Elle ne peut le nier. Mais Betty, elle essaye de ne rien montrer, de faire comme si ce souper au restaurant n’était rien d’autre qu’amical pour apprendre à connaître cet homme qui n’est en ville que depuis quelques semaines. Elle a tout de même fait l’effort de s’habiller de façon plaisante Betty, comme si elle attend quelque chose, alors qu’il n’en était rien. Mais au vu des conditions climatiques, son choix de chaussures finit par lui porter préjudice alors qu’elle essayait de sortir du taxi. — Ça m’apprendra à m’habiller sans faire attention au temps l’extérieur. Elle hausse les épaules, plaisante, mais ensuite rassurée de savoir qu’il ne l’attend pas depuis longtemps. Et elle ne compte pas le faire attendre plus, c’est pourquoi elle s’engouffre dans le restaurant où, poliment, Ethan lui tient la porte. Un doux sourire se dessine sur son visage. Elle qui pensait que la galanterie était morte de nos jours, la voilà surprise du geste de son collègue et ami. Ils se laissent accompagner par un jeune serveur, Betty lui emboîtant le pas alors qu’il les amène dans un coin un peu plus discret, plus privé, à l’abri du bruit et des regards. Ça ne la dérange pas Betty, mais pourtant elle se sent soudainement mal à l’aise, n’ayant pas imaginé une telle intimité pour ce rendez-vous. Elle se débarrasse de sa veste, laissant apercevoir sa robe/pull qu’elle porte à merveille. — Pour être franche, c’est la première fois que je viens ici. Tu vois, tu me fais découvrir des restaurants dans ma propre ville, dit-elle en prenant place sur sa chaise, se retrouvant maintenant face à Ethan. Betty a peur d’être mal à l’aise, elle ne sait que dire. Elle se plonge directement dans la carte que lui tend le serveur, gênée par la situation. — Cependant, j’en ai déjà entendu du bien. Il paraît que c’est très bon. Des bêtises qu’elle dit Betty. Car non, personne ne lui a jamais parlé de ce restaurant. Idiote. Elle lâche un léger soupir presque inaudible. — Je m’étais jurée de ne pas parler boulot, mais comment se passe les choses pour toi ? J’espère que tu t’en sors. |
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| Re: Long Live the Night (betty) {} Dim 17 Mar 2019 - 23:22 |
| Personnellement je ne voyais pas ce repas comme étant un rendez-vous romantique de quelconque façon. Je n’étais pas prêt à assumer ce genre de chose, je n’étais pas prêt à m’engager, même si ce n’était que pour une soirée. C’était trop frais, ce n’était pas une priorité, et je n’en avais pas envie. Tout ce dont j’avais envie ce soir, c’était de manger dans un restaurant qui me plaisait, avec une compagnie que je trouvais convenable. Du coup, dans ma tête, nul besoin de faire un effort pour bien paraître. Apparemment, dans la tête de Betty, ce n’était pas ça, mais pas du tout, au vu de l’effort qu’elle avait mis pour sa tenue. À cela, je n’avais fait rien d’autre que de passer un commentaire bien sarcastique, mais j’espérais au fond de moi qu’elle n’avait pas de mauvaises idées en tête. Et à mon grand désarroi, notre table dans le restaurant ne vint pas aider à ces suppositions, j’en avais l’impression. Moi, je préférais que nous soyons à l’écart, pour pouvoir parler sans voir des gens défiler constamment, être aux côtés de personnes parlant trop fort. C’était mon côté un peu moins sociable ça, mais je l’assumais parfaitement. Espérant que ne pas passer de commentaire à ce sujet ferait passer outre la question, je préférai lui demander ce qu’elle savait de ce restaurant, apprenant qu’elle n’y était jamais venu, renforçant l’ironie de la situation par ses propos suivants. Souriant doucement, je me dis que pour une fois je pouvais être sérieux, justifiant : « Le propriétaire a ouvert un restaurant à Toronto dans un premier temps avant d’en ouvrir un à Montréal. » Elle ne savait pas grand-chose de ma vie, mais elle savait que j’avais vécu dans cette autre métropole canadienne avant de venir m’installer en ces lieux. C’était aussi pour ça que je m’étais permis de le lui préciser, jugeant que ce n’était pas quelque chose que je me tenais de cacher. Si c’avait été un restaurant où je me rendais souvent avec mon ex-femme, l’histoire n’aurait pas été la même, mais là, j’y allais surtout pour des repas d’affaires. Désormais assis à table, la jeune femme en face de moi, je pris la serviette de table en tissu pour la poser sur mes jambes, comme la coutume le voulait, ou plutôt, comme on me l’avait appris. Ensuite, je regardai Betty, qui avait pris la peine de prendre la parole la première, me posant une question, une banalité qui ne me gêna pas. En fait, je ne savais pas pourquoi elle s’était jurée de ne pas parler de travail, sachant que pour le moment, c’était la seule chose qui nous liait, elle et moi. Passant outre ce fait, je lui répondis: « Ça va. Je n’ai pas de contrat fixe pour le moment mais j’ai quelques intéressés. » Je marquai une petite pause, réfléchissant à si je devais dévier le sujet ou pas, puis au final, j’y allai pour la seconde option, demandant: « Et du coup, si je te demande un coup de main, tu es disponible ou pas ? » Enfin, je ne lui avais pas rendu la question directement non plus, mais je voulais aussi savoir comment les choses se passaient de son côté, espérant que ce ne soit pas trop occupé. Ça pouvait paraître méchant, mais elle m’avait été d’une aide précieuse ces derniers mois, et je n’avais pas envie que ça s’arrête de si tôt, même si je ne lui dirais probablement jamais aussi directement que ça. L’orgueil, ça pouvait nous faire faire de bien mauvaises choses. |
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| Re: Long Live the Night (betty) {} Mar 16 Avr 2019 - 21:59 |
| Elle n’a jamais été fan d’aller au restaurant Betty, préférant les fast-foods avec la compagnie de Jude, ou une simple pizza devant sa télévision assise dans le canapé. Certes, il lui est arrivé de s’y rendre de temps à autre. Des rendez-vous professionnels comme non professionnels l’ont amené à fréquenter quelques enseignes dans Montréal, mais ça en plus. Voilà la raison du pourquoi elle n’est jamais venue ici, bien qu’elle passe de temps à autre devant le restaurant. — Oh d’accord, tu as l’air de connaître. Et tu y es déjà allé alors à Toronto ? Demande-t-elle en prenant la carte que le serveur lui tend. Un délicat sourire se dessine sur son visage, attendant la réponse de son partenaire. Elle ne l’appellerait pas son rendez-vous, car ça n’en est pas un. Betty en est bien consciente, bien que ça lui fasse bizarre de se retrouver dans une situation avec un homme comme Ethan. Elle ouvre les premières pages de la carte, découvre les menus, les plats ainsi que la carte des boissons. — On commence par un apéro ? Betty, elle n’est jamais contre un bon apéro. Et puis, ça lui permet d’attendre avant que son plat n’arrive. Elle redresse son regard pour le poser sur Ethan. — Ca va finir par arriver. Les gens sont toujours un peu méfiants des nouveaux venus, en ville ou dans le domaine. Ils aiment bien aller chez des personnes qu’ils connaissent, dit-elle en faisant une légère moue. Elle non plus n’a pas eu facile lorsqu’elle s’est lancée comme indépendante. Elle n’était pas connue, sortant tout juste des études. Il lui a fallu plusieurs mois, presque un an pour avoir un réel contrat. Maintenant, elle n’a plus à se plaindre Betty. — On doit tous passer par-là. Et oui bien entendu que je le suis. Faut pas hésiter. T’as mon numéro, donc franchement n’hésites pas. Lui dit-elle sincèrement en plongeant son regard dans le sien. Bien entendu qu’elle serait là pour l’aider Betty. A y penser, elle ne voit pas pourquoi elle lui tournerait le dos. — Tu sais déjà ce que tu vas prendre ?
- Spoiler:
encore désolée.
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| Re: Long Live the Night (betty) {} Ven 19 Avr 2019 - 15:32 |
| « Plusieurs fois oui. » Voilà tout ce que je dis. Je refusais de lui expliquer en quelles circonstances. De plus, j’estimais que pour la question, ma réponse était plus que suffisante. Pourquoi commencerais-je à m’étaler dans des détails qui, au final, n’étaient probablement même pas intéressants ? De plus, ç’aurait été un peu étrange, considérant que le serveur arriva avec les menus, et Betty enchaîna en proposant de prendre un apéro pour commencer. Ne voyant pas pourquoi je m’y opposerais, d’autant plus que j’étais capable de tenir mon alcool, capable de suivre dans tous les services d’un repas, j’hochai la tête pour accepter, portant mon attention sur le menu un instant, cherchant à voir s’il savaient cette bière de spécialité que j’appréciais grandement. Satisfait de voir qu’elle était toujours là, je reportai mon attention sur Betty, sur la discussion. Évidemment, parler de boulot, c’était une voie facile, avec une certaine sécurité pour la suite, puisque c’était le point qui nous rassemblait, que nous avions en commun. Mais la discussion, heureusement, ne se fit pas trop en détails. Comment les choses se passaient, la suite de notre collaboration, si elle était disponible. Parce que même si nous travaillions de concert et que les contrats, par conséquent, étaient bien souvent étroitement liés, elle était libre de faire ce qu’elle voulait, comme j’étais libre aussi. Mais de ce que j’avais pu voir, les clients étaient loins de s’opposer à l’idée d’avoir une équipe déjà construite, venant leur sauver du travail pour trouver l’un ou l’autre. Souriant doucement quand elle se montra disponible, je ne dis rien, la laissant changer de sujet. D’instinct, je regardai de nouveau la carte, puis je dis: « Non pas encore. J’aime bien changer de temps en temps. » Et parfois même je faisais confiance au chef et je prenais le spécial sans demander ce que c’était, mais puisque c’était la première fois que je venais ici et que le cuisinier n’était clairement pas le même, peut-être je ne ferais pas ça. Voilà pourquoi j’ajoutai: « Le boeuf est toujours une valeur sûre… » Volontairement, je m’interrompis, intrigué. « Poutine au canard… ? » J’avais déjà entendu parler de ce plat traditionnel, mais jamais avec une viande à l’intérieur, et dans un restaurant pareil ? Je ne saurais pas dire ce que ça pourrait être. Mais pour sûr, cela avait piqué ma curiosité. En restant là, je regardai de nouveau Betty, demandant: « Et toi, as-tu choisi ? » pour ne pas complètement l’oublier non plus, ce serait bien malpoli.
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| Re: Long Live the Night (betty) |
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| Long Live the Night (betty) |
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