history tends to repeat itself. (samuel)

Elle n'avait guère eu de chance,cela depuis bien longtemps. A dire vrai, les hommes c'étaient encore une autre affaire. Depuis qu'elle avait rompue avec son fiancé, elle enchaînait un peu les coups foireux, les sales relations à deux sous. Soit elle tombait sur des imbéciles voulant juste craner avec une jolie fille, soit sur des hommes plus âgés mais qui trompait clairement leur famille, brisant leur famille juste pour profiter des charmes frais d'une jeune femme ... En bref, rien de bien glorieux. La blonde était guère convaincue de trouver le bon, dans le fond elle avait le temps pour ça.
Mais le destin se moquait souvent d'elle, elle allait en être une belle victime ce soir-ci. La Duchesne avait décidé d'aller au bar Austen, car elle avait fait la connaissance du patron la veille. Effectivement, lors de son énième tentative de jogging vers les pistes d'un des parcs prêt de chez elle, un chien avait littéralement déboulé devant elle, laisse pendante et sans maître aux alentours. Forcément, amoureuse des animaux qu'elle l'était, elle c'était dépêché de le stopper dans sa course pour retrouver son propriétaire, plusieurs minutes après, forcément mort d'inquiétude. Ils avaient un peu papoter, le gars semblait plutôt gentil, son chien tout autant. Il lui avait finalement donner le nom de son bar pour qu'elle passe y boire un verre, qu'il lui devait pour avoir récupérer son chien. Sotte qu'elle était, elle avait surtout pris cela pour de la drague. Faut dire qu'il est pas vilain, le bougre. Bien plus vieux qu'elle, mais elle s'en moquait un peu de l'âge. Elle avait déjà eu bien des types plus vieux, dernièrement. Donc franchement, c'était pas un soucis.

Elle arriva donc au bar, habillé plutôt joliment, histoire de se faire un peu remarqué mais aussi être toujours regardable. Elle aimait les regards, surtout depuis qu'elle était plus en couple. Elle s'avance au bar, commande un demi de bière blonde. Elle regarde les alentours, ne voit pas celui qu'elle attendait. Il finirait bien par arriver, du moins elle espérait le croiser. Cela aurait été bête de se mettre sur son trente-et-un pour rien, si le patron était même pas là pour la voir. Elle finirait de toute façon par demander a une serveuse si ce dernier était ici. Plusieurs longues minutes passent, elle termine déjà sa bière, pour en reprendre une seconde. Histoire de se donner du courage ou simplement mise sur la touche car elle commençait à se dire qu'elle venait d'être prise pour une andouille ? Oui, la Duchesne commençait clairement à se dire qu'il n'était peut-être patron de rien du tout, que cela n'avait été que des conneries. Ce type avait juste dis ça pour ne pas la revoir, pour éviter tout risque. Non, elle est parano là.

La tête en pleins dans les papiers, l'après-midi était passé relativement vite. Tu passais tes journées dans ce bureau à compléter tous les papiers manquant, à finir tous les papiers d'embauches de tes derniers employés entrés dans le bar et surtout, tu comptais les factures de tes travaux réalisés dans le bar. Ces derniers n'étaient pas finis, malheureusement mais, t'étais plutôt fier de ce à quoi commençait à ressembler ton bar, votre bar, à ton frère et à toi. D'accord, c'était pas complètement l'idée que vous vous en étiez fait mais, tu faisais avec les moyens du bord et finalement, c'était peut-être ça la touche qui faisait le tout à ton bar, ce côté brut et qu'on ne voit ailleurs. T'étais fier de ce que tu faisais depuis six mois, principalement parce que pour une fois depuis six ans, tu tenais une de tes promesses mais surtout, parce que ça t'occupait toutes tes journées, sans penser à rien d'autres. Tellement que t'en oubliais que tu avais un bar qui tournait dans la grande salle à côté et qu'ils avaient peut-être besoin de toi. Bien que tu aie entièrement confiance en tes employés qui le font très bien tourner sans toi et autant l'avouer, ça fait plutôt plaisir de savoir qu'on peut faire confiance à des gens et qu'ils aiment autant que toi, le patron, ce bar.

Tu soupires devant tes papiers alors que ton regard est attiré par ton téléphone qui vibre, tes sourcils se froncent et tu souris en voyant le message de ta soeur, elle n'arrête donc jamais ses conneries. Ça t'faisais un bien fou d'la retrouver, une bouffée d'oxygène, réellement. Merde ! L'heure ! Tellement occupé par tes papiers, tu ne t'es pas rendu compte de l'heure et il te vient rapidement en tête le rendez-vous de la veille. Une charmante jeune femme a gentiment récupérer ton chien qui t'as coursé, lâchant la laisse au passage. Heureusement qu'il est sociable et qu'il s'est arrêté à la première personne croisée, sinon tu n'oses pas imaginer la suite si tu ne l'avais pas retrouvé. Enfin, tout ça pour dire que tu lui as parlé du bar, que tu étais patron et que tu voulais l'inviter à boire un verre pour la remercier.. Si elle y est déjà, elle doit ruminer à t'attendre, voire à penser même que tu l'as oubliée ! Tu verrouilles ton téléphone et le laisse sur le bureau alors que tu quittes rapidement ton bureau pour rejoindre la grande salle, passant derrière le comptoir. Tu zieutes la salle entière et remarque enfin la jeune Juliette, lui avait-elle dit la veille, au comptoir, déjà entrain de boire. Tu t'avances jusqu'à elle, elle a l'air presque blasé, sûrement de ta faute. « bonsoir ! j'suis terriblement désolé de mon retard, j'étais entrain de faire des papiers et... bref! » Tu finissais par couper court, montrant du doigt la bière déjà posé sur le comptoir. « celle-là est pour moi! » Tu lançais en appuyant rapidement sur la caisse, comme pour prouver tes dires, tandis que tu te serres à ton tour une bière brune. « encore désolé. » Tu ajoutais à nouveau, en t'installant finalement sur le tabouret à côté de la rousse.

La Duchesne se demandait bien ce qui lui avait pris de venir seule. Très mauvaise idée, vraiment. Elle aurait peut-être pas pensée que cela serait ainsi, que cet homme qu'elle avait rencontré, serait ponctuel, serait présent...Ce qui ne semblait pas être le cas où alors il était trop occupé pour discuter, flirter avec elle ? Ah quelle idiote...Elle commençait sérieusement à se dire qu'elle ferrait mieux de rentrer, au pire envoyer un message aux filles et finir la soirée avec elles... Bonne question. La voilà en train de pianoter, râlant sur la conversation qu'elles ont formés depuis bien plusieurs mois pour tout se raconter. Elles étaient clairement en train de lui raconter des conneries, ce qui lui remontait un peu le moral, mais aussi la confortait qu'elle avait surtout la poisse avec les hommes. Elle allait finir none si ça continuait tien..

En effet, la rousse commençait sérieusement à être blasée, mais surtout que son estomac criait famine. Oui, l'heure était proche du repas, elle se demandait vraiment si cela valait le coup encore d'attendre plus. Sans doute avait-il changé d'avis. Il ne lui devait rien dans le fond, elle avait juste rattraper son chien. N'importe qui aurait pu le faire, voilà ce qu'elle faisait comme conclusion. Mais elle finit par remarquer un autre personnage derrière le bar, qu'elle avait déjà vue. Ah, le voilà enfin. Elle lève les yeux de son portable, le rangeant alors dans son petit sac à main, avant donc de lui offrir un bref sourire, histoire quand même de pas passer pour une chieuse. Même si cela faisait bien trois quart d'heure qu'elle attendait.
« Oh, vous voilà. Je commençais à croire que vous n'aviez pas envie de venir me voir » Plaisante-t-elle en prenant une gorgée de sa bière. Elle finit d'ailleurs par lui dire :
« Merci pour la bière. Alors votre adorable boule de poils à été plus coopérative pour rentrer ? »

Tu détestes être en retard, la ponctualité c'est un truc auquel tu as toujours mis un point d'honneur et tu as même tendance à t'énerver quand les gens sont en retard. Et toi, ça t'arrives jamais. Enfin, ça, c'était avant que tu te lances dans la rénovation d'un bar à main nu tout en le gérant à côté, parce que depuis, t'as plus la notion du temps, du tout. Les heures passent, défiles sans que tu ne vois rien passer et faut avouer, c'était un peu l'esprit recherché en rachetant ce bar. Mais ce soir, fallait pas être en retard, vraiment pas. T'avais proposé à une femme de venir au bar avec la ferme intention de l'inviter à boire pour la remercier de son si gentil geste au parc quelques jours plus tôt et, arriver en retard, c'était pas concevable. Et pourtant, si, t'étais arrivé en retard alors même que t'étais déjà sur place. Honteux, hein ? t'espérais qu'elle ne t'en veuille pas trop et, en arrivant derrière le bar, tu l'avais vu un peu blasé tout de même mais, en même temps, ça devait faire bien trois quart d'heure qu'elle devait t'attendre.. non, c'était vraiment honteux Sam, tu déconnais vraiment. Du coup, tu t'es senti obligé que de lui payer sa première bière et sûrement que tu paierais la deuxième parce que c'est la moindre des choses, en fait. Et tout ça, pas par obligation mais parce que, c'est comme ça que c'est censé fonctionnais.

Tu bois une gorgée de ta bière récemment servis en tournant un peu ton tabouret de biais, afin d'être a moitié en face du comptoir et à moitié en face d'elle, c'est plus agréable pour discuter. « non, je vous ai invité, c'était parce que j'voulais vous voir quand même ! » tu lances, enjoué et souriant. Ça te manquais, ça. De rencontrer de nouvelles personnes, de t'ouvrir un peu. Ça t'fais du bien, après tout ce que t'as vécu ces derniers mois, ces petits moments de simplicité qu'on ne soupçonne jamais font pourtant tellement de bien. « c'est la moindre des choses, le patron dira rien » Tu ajoutes, en lançant un petit clin d'oeil pour la blague. Oui mais Sam, elle sait que tu es le patron alors, tais-toi, t'es lourd. Tu frottes l'arrête de ton nez lorsqu'elle en vient au sujet qui vous a amené là, tous les deux. Dans ce bar. « c'est pas son fort la coopération, à croire qu'elle tient bien de moi pour ça. » Tu dis, en souriant doucement. « mais non, aucun soucis pour rentrer après. je sais pas ce qui lui a prit de partir aussi loin comme ça, il m'le fais jamais en temps normal... vous vous promeniez avec de la viande sur vous ? parce que sinon, incompréhensible ! » C'est un amoureux d'la viande et tu as l'habitude de lui en donner un peu de temps en temps et, il ne part jamais comme ça tout seul, en promenade. T'as été surprit qu'il le fasse et c'est pour ça que t'as pas réagis de suite quand il est parti, l'habitude qu'il ne parte pas loin. Mais heureusement, elle avait été là et l'avait réceptionné. « vraiment, encore merci de l'avoir récupéré Juliette, j'étais paniqué et capable de rien, j'crois que ça s'est vu! » Tu finissais par dire, buvant à nouveau une gorgée de ta bière que tu poses ensuite sur le comptoir.  

La patience était une vertu qu'elle possédait en temps normal, mais à dire vrai, elle avait passé une journée un peu épuisante et elle n'aimait guère cette sensation qu'était de se prendre un lapin. Sur le coup, elle avait clairement l'impression que ce fameux type au chien, dont elle n'avait d'ailleurs pas eu le prénom ce jour-ci, lui avait tout bonnement menti en prétextant qu'il était patron ici. Pourtant, elle était déjà venue une ou deux fois dans ce bar, elle ne l'avait pas remarqué. Donc oui, elle avait de quoi être un peu frustré, un peu agacée d'attendre l'homme depuis trois quart d'heure maintenant. Heureusement pour lui qu'il apparu enfin dans son champ de vision et qu'elle était un peu fatigué par le houblon qui lui était un peu monté au nez, sinon elle ne se serait pas fait prié pour lui dire sa façon de penser, surtout quand on invitait une dame à venir prendre un verre dans son bar. Sa première phrase la conforte et la calme un peu, au moins il savait se rattraper, celui-ci :
« Bon, c'est déjà ça alors. » Un petit sourire se dessine dans le coin de sa lèvre, avant donc de porter à nouveau son verre à ses lèvres. Il lance une petite taquinerie concernant son service de bière. Encore heureux, il semblait bien que c'était lui qui payait les factures !
« D'ailleurs, le patron est aimable mais il ne m'a guère laissé de prénom pour l'interpeller si je le recroise à l'occasion. » Lui dit-elle d'une voix un peu charmeuse, attentive à tout ce qu'il faisait.Oui, il était plutôt bel homme, le bougre. Il semblait avoir le même intérêt qu'elle pour les animaux. Elle avait un petit kiff personnel, c'est vrai que les hommes aimant les animaux...Elle appréciait fortement. Sans doute se faisait-elle un film actuellement sur la situation, mais elle s'en moquait. Rien à perdre, comme on disait :
« Ah non, je jure ! Pas un seul gramme de viande dans les poches. Même si la prochaine fois, j'y songerais si on se recroise.» Plaisante-t-elle de bon cœur, amusé de ses propos concernant son chien. Bon, cela pouvait arrivé mais elle aimait croire au destin qui l'avait mené sur sa route, ce jour-là. Elle sent cependant la détresse dans sa voix, similaire à cette journée où le chien avait décidé de faire une évasion pure et dur. Elle pose sa main sur son épaule, lui offrant un autre sourire éblouissant :
«C'était normal, voyons.Faut pas y songer. Cela ne sait pas produit donc on y pense plus. » Il valait mieux ne pas songer à ce qui aurait pu se passer, en tout et pour tout. Elle la première, c'est certain. Elle prend une autre gorgée de sa bière, sentant déjà la douce chaleur l'envahir. Oïe, c'était pas bon signe ça...
« Et ce bar, c'est récent non ? Pourquoi avoir voulu ouvrir un bar ? Vous êtes depuis toujours dans le domaine ou changement complet? »