hide my head I want to drown my sorrow. (freddy)

Tu es à bout de souffle, Juliette. Tu sais que tu as pas la vie facile, mais c'est pas pour autant que tu te laisses débiner, que tu te laisses malmener par la vie. Certes, t'as vécu quand même une sacrée douleur, la pire d'après certain. La tromperie avait été amère, dur à digérer surtout quand tu te trouvais face à la scène, à la situation. Tu arrivais que rarement à oublier cette scène, même si maintenant, tu faisais tout ton possible pour ne plus songer à Logan, à ne plus penser au passé. Mais à croire que ton passé ne voulait pas te lâcher, puisque tu subissais les conséquences de tes petites conneries, tes petites envies. Oui, tu aurais pas juste pu sortir avec tes copines, juste profiter et ouais, juste te trouver des gars de ton âge ? Non, t'avais carrément été draguer des plus vieux, des mariés aussi. Des gars qui semblent être capable de tout, même l'annulaire chargé par la lourdeur du métaux. Un grand n'importe quoi dans ta vie, mais qui n'était pas étonnant. T'as eu que lui, que Logan. Tu étais avec lui depuis presque dix ans, alors oui, t'avais l'impression d'être lâché, d'être libéré de ta prison dorée, de vivre et pouvoir respirer de la façon qui te convenais le mieux. Alors oui, t'as bien profité. Mais le karma rattrape toujours, faut croire. Te voilà dans de beau draps, avec ce fichu type, la cinquantaine, qui évidemment était déjà marié, mais sévèrement amouraché de toi. T'as merdé, d'accepter de le voir une fois, puis deux. Avant de te rendre compte qu'il était pas saint. Tu as tout essayé, pour faire décamper, sans grand succès. Un cinglé, un tenace, un amoureux ? T'en sais rien, Juliette. Tu sais juste que tu as vue assez de film haut de rose ou drama, pour savoir que l'amour pouvait faire des ravages. Dans le bon comme le mauvais. Que t'étais en danger et que ce type semblait te suivre, te chasse à travers Dublin.

Ce fut le coup de trop, alors que tu sortais du Storehouse. Il était encore là, devant, essayant de t'interpeller, avec ses fleurs, son regard insistant. Tu l'as bousculé avant de partir en courant, montant dans le premier bus qui passait, sans qu'il puisse te rattraper. Tu es paniqué, épuisé. Tu sais que tu dois faire quelque chose et t'as pas le choix. Sinon dieu sait ce qu'il se passerait... Tu décides donc de te rendre, encore un peu tremblante, à regarder constamment derrière toi et les alentours, au poste de police du centre. Le bus te poses devant, comme si le destin souhaitait que tu le fasses. Tu aurais dû le faire depuis des semaines, mais t'as sans doute eu peur. Tu pénètres donc un peu épuisé et paniqué les lieux. T'aimes clairement pas venir dans ce genre de lieu, pas que tu sois une vilaine personne ou coupable de quelque chose. Mais ça fou mal à l'aise. Tu t'avances donc, pour demander à porter plainte contre un individu. On te demandes donc de patienter, sans doute que t'allais voir quelqu'un. Tu l'espérais. Tu espérais qu'on te rirais pas au nez ou que personne ne fasses rien. Tu restes donc silencieuse, à fixer tes pieds, quelques coups d'oeil à tes messages avec tes copines, avant d'entendre une voix, qui t'interpelles. Tu lèves les yeux, avant donc de suivre la femme qui t'avais accueillis. Tu finis par entrer dans un bureau, avant de porter ton regard sur une tignasse, un faciès qui fait immédiatement bondir ton coeur et ton estomac. Et merde, tu le connais lui. T'en ai quasiment sur.
« B-bonjour.» Tu t'avances, ne sachant pas trop comment réagir. C'est donc un rire nerveux qui s'échappe, alors que des doigts jouent nerveusement avec ta lanière de sac :
« Quel coïncidence, je vais vraiment finir par croire que c'est une journée super bizarre. » T'es un peu rassurée car tu sais que ce type, ce fameux Freddy, tu le connais. Tu as...disons flirter, passer une nuit ou deux, avec. Il était pas mal, pas méchant et plutôt intéressant. Mais t'avais été dans une sale période à ce moment là. Donc ouais, tu l'avais pas spécialement rappelé et lui aussi d'ailleurs.
« Bref, ça fait un moment...» Tu sais pas trop comment amorcer la situation, un peu intimidé, gêné de la situation.
« Désolée je viens pas pour tes beaux yeux, mais plutôt pour plus avoir des yeux perfides qui me suivent partout dans mon quotidien...» Soupire-tu en venant t'asseoir sur le siège en face du bureau du Lyon, frottant tes mains avec une légère nervosité.

elle t’avait anéanti lorsqu’elle t’avait quitté, tu avais tout lâché, tout laissé tomber au point de laisser tomber ta propre fille, si jeune pourtant, que tu n’avais pas été capable d’assumer parce que tu buvais peut-être un peu trop, tu te droguais aussi, tu parvenais pas à t’arrêter, tu dormais aussi, assez longtemps. elle, elle passait son temps à jouer dans sa chambre, tu l’envoyais balader parce que t’avais l’alcool méchant quand elle venait te demander de lui faire à manger. alors elle finissait par aller grignoter dans les parages, elle finissait par faire la débrouillarde qu’elle était. et putain que tu étais fier d’elle. que tu avais honte de tes actes quand elle est revenue, la mère, pour venir chercher la gamine. tu méritais pas ton boulot de flic à ce moment-là, t’avais fini par prendre des vacances parce qu’on te l’avait ordonné. fallait que tu reprennes tes esprits, que tu te calmes. ton boss avait été clément parce que tu avais toujours été le meilleur de ses flics, le plus courageux, le plus investi. il pouvait pas rêver mieux, un gars qui aime son job comme lui, y’en a pas deux. alors il t’a accordé du répit. et t’en a bien profité. tu t’es remis sur pied. puis t’as pas lâché. t’as récupéré la garde de ta fille, et aujourd’hui, c’était pas ta semaine. elle était pas là, ta petite beauté, ton monde à toi, ton monde tout entier. elle représentait tout ce qui avait de plus cher pour toi. tu guettais sa photo sur ton bureau, elle semblait si petite, si fragile sur cette photo. elle n’avait à l’époque que quelques jours lorsque la photo a été prise. et tu te figes, tu te perds dans ce monde magnifique qui est le tien. tu rentres doucement dans ta bulle quand on toque à ta porte. alors t’en sors immédiatement, quelque peu bouleversé puis tu la vois entrer, la petite juliette, celle avec qui tu as pas mal flirté. après une ou deux soirées à ses côtés à apprécier sa douce compagnie, vous avez fini par ne pas vous rappelez, c’était peut-être mieux pour vous. se remettre en selle alors qu’on sort d’une longue relation, c’était peut-être bien la pire des idées. mais elle est là, dans ton bureau, la belle rouquine. ton regard se plante un instant sur son corps et ton coeur fait un bond dans ta poitrine lorsqu’elle commence à parler timidement. « salut. » que tu lâches nonchalamment. un petit rire s’échappe de sa gorge et tes oreilles capturent ce moment. tu sais pas vraiment de quoi elle parle au sujet de la « journée super bizarre », alors tu laisses filer. elle finit par s’asseoir, malgré la gêne, et lui annonce cash qu’elle n’est pas là pour lui. ça aurait été confus si ça avait été le cas. ils se connaissent à peine. pour qu’elle vienne le voir sur son lieu de travail, soit elle était en manque, soit elle était tombée un peu trop tôt amoureuse. mais non, rien de ça et encore heureux, il préfère prendre son temps. il plisse les yeux en comprenant ce qu’il se passe et prête désormais davantage d’attention à la jeune femme qui semble déboussolée. « attends, t’es en train de me dire que quelqu’un te suit régulièrement dans tes journées ? est-ce que tu le connais, est-ce qu’il s’est passé quelque chose entre vous pour qu’il cherche à te suivre ? » il ne voulait pas poser de questions trop personnelles mais pour le coup, le boulot, c’est le boulot.

T'es un peu désorienté, un brin usé de la situation. Tu aimerais que tout soit différent, que peut-être, ta petite vie de princesse n'ai jamais cessé, que tu ne sois pas dans cette boite à chaussure qui te servais d'appartement..Tu avais pris goût à ton luxe, qui te semblait bien lointain pour l'heure. Mais ce que tu voulais pas dessus tout, c'était la paix, la tranquillité et pas se sentir en insécurité aussi bien dans ton lit que dans la rue. Tu avais meré donc oui, dans le fond, tu ne pouvais t'en prendre qu'à toi. Toutefois, il fallait bel et bien que tu fasses quelque chose et de toute manière, tu n'avais que cette solution : porter plainte. T'espérais vraiment que cela fonctionnerait, quitte à devoir demander une restriction d'approcher.Tu risquais de causer des emmerdes, à lui comme à son couple mais il l'avait cherché, le saligot. S'il n'avait pas été aussi insistant, t'en serais pas là, à être en face d'un flic pour tout balancer le concernant.

T'es cependant un peu surprise de te retrouver face à Freddy, conquête d'un petit temps. Certes, tu avais souvenir d'avoir eu un flic dans tes conquêtes mais...La coïncidence était plutôt grande, plus une histoire de destin que de simple coïncidence à ton goût. T'es un peu surprise de constater que tu es pas la seule à être gênée, mal à l'aise. Au moins, tu ne te sentais pas seule, c'est déjà une chose. Tu glisses légèrement tes doigts dans ta belle chevelure rousse, tout en soufflant légèrement :
« En effet... J'ai on vas dire lors de ma petite période, côtoyé quelques hommes et ce type en a fait parti. Je sais pas ce qui lui prend, si c'est un amoureux compulsif, ou vraiment un fou furieux mais depuis une ou deux soirées, il est complètement tombé sous le charme, à venir à ma sortie de travail, aux endroits que je fréquente et même proche de mes immeubles...» Tu sens tes doigts trembler légèrement à tes dires, te sentant réellement mal à l'aise, tu finis par sortir ton téléphone , cherchant donc ce qui serait utile, avant donc de tendre le téléphone au beau policier :
« Tien, voilà son profil, je sais pas si cela pourra t'aider mais il y a quelques informations. J'ai également une idée de son job, et sa plaque d'immatriculation... Tu penses que je dois faire quoi... ? Demande une ordonnance restrictive ?» Tu poses ton regard sur le visage du blond, tout en te mordant légèrement la lèvre inférieur.

« Tu peux me le dire, aller, que j'ai été stupide, et surtout d'aller sur ce genre de réseau social à la con. Mais c'est fini tout ça...Maintenant du moins...» Oh oui, plus jamais. Tu comptais pas retomber sur un psychopathe comme ça.
« C'est dommage, j'ai pas eu par contre des nouvelles d'un gars que j'aimais assez bien....» Lances-tu en faisant une petite mimique adorable, t'accoudant légèrement sur le bureau, tout en disant ceci discrètement, pour pas que les autres policiers présent en ces lieux. Pas qu'ils croient que la petite rousse ici présente, draguait le gentil et courageux policier Lyon.

ça le gênait un peu le petit freddy, de se trouver dans la même pièce qu’elle alors qu’aucun des deux n’avait eu le courage de rappeler l’un ou l’autre. on sait pas vraiment ce qui les avait retenu de faire ça, les emplois du temps respectifs ou juste une petite boule au ventre lorsqu’il fallait composer le numéro. ça s’était arrêté un peu du jour au lendemain et plus rien ne s’était passé jusqu’à aujourd’hui. freddy, il s’était même fait une raison à son sujet : rien n’était sérieux entre eux et elle ne devait pas vouloir que ça le devienne. alors, il a pas osé, il a laissé coulé, il a repensé à son ex, elle qui file un amour parfait dans les bras de son amant, celui pour lequel elle est tombée amoureuse, celui pour lequel elle a décidé de renoncer à son mariage avec freddy. ils avaient pourtant tout planifier, mais sans rancune, sans haine désormais, il repensait à elle, à sa peau douce, aux magnifiques moments vécus l’un près de l’autre. des moments qui filaient entre ses doigts, des moments qu’elle partageait avec un autre. si tout ceci le rendait nostalgique, il fallait se rendre à l’évidence : elle n’était tout simplement pas l’amour de sa vie. le destin lui a montré le chemin : ce n’était pas elle qu’il était censé épouser. non, il trouvera mieux pour lui. il laisse le destin le guider à la bonne personne. pour le moment, le destin a décidé de lui amener une nouvelle fois juliette sous les yeux, pour une affaire bien plus importante que du simple flirt.

elle tremble. elle tremble parce qu’elle a clairement peur de lui, de ce gars qui semble la suivre partout. « je ne suis clairement pas de son côté, au contraire, mais est-ce que tu lui as dit clairement qu’il ne se passerait rien entre vous ? que c’était fini, qu’il fallait qu’il te laisse tranquille ? » il sait qu’elle a peur et il voudrait pas la braquer, il craint pour elle, il aurait bien envie de tabasser ce fou furieux mais il se tient droit dans ses baskets. il est flic et doit faire les choses correctement. « merci pour les infos. je pense qu’avant de faire une ordonnance restrictive, on pourrait peut-être aller lui parler ensemble, histoire qu’il te lâche ? et s’il continue, je te jure qu’on en fera une, quoi qu’il en coûte. » qu’il lui dit, bien sérieux sur sa chaise. il aurait aimé faire davantage, mais il peut pas vraiment. il peut pas vraiment s’impliquer émotionnellement et personnellement dans une affaire de ce genre. il pourrait même perdre le contrôle. « ce sont tes choix, tu fais ce que tu veux. t’as compris que c’était pas une bonne idée, j’ai pas besoin de te dire quoi que ce soit. tu vois, tu sais déjà quoi faire. » qu’il lui dit en souriant. il la regarde, il examine un instant son visage pendant qu’elle le drague. l’esquisse d’un sourire se glisse doucement sur ses lèvres. « y’avait une fille aussi que j’ai rencontré y’a un bout de temps. je l’aimais bien, elle était gentille, elle était pas mal non plus. elle m’a pas rappelé depuis et j’ai pas osé. que veux-tu, c’est le destin. mais je tenterai peut-être d’aller lui demander de boire un verre avec elle après cette affaire si elle est d’accord. » qu’il lui réponds doucement, ses yeux bleus se perdant dans les yeux noisettes de la demoiselle. il fallait qu’il résolve cette affaire avant de poursuivre quoi que ce soit.

Tu étais un peu dans la même situation que le policier. Avoir perdu ce que tu avais pensé être l'amour de ta vie, trompé peu de temps avant le mariage, même si t'avais la sale sensation que cela avait joué sur sa demande. Que cette belle bague qui avait entouré ton annulaire quelques semaines, n'avaient été qu'une demande de la famille, pour officialiser votre longue relation alors que derrière, Logan te trompais sans aucun scrupule. Tu préférais même plus y songer, mais en effet. Tu avais peur de te rattacher à quelqu'un. Tu avais peur de souffrir, car dieu sait que tu avais souffert de tout ça. Ton premier amour, ton premier en tout. Tu pensais vraiment toi, que Logan aurait été l'homme de ta vie. Rien n'avait entaché votre relation jusqu'à..."sa". Tu sais pourtant pas ce que tu avais fais pour mériter ça, t'avais certes un petit caractère, mais quand même ! Tu préfères stopper de te lamenter et tu avais été voir d'autres hommes, vivre d'autres expériences mais sans jamais chercher à aller plus loin. T'avais la fâcheuse manie de tomber facilement dans les mailles du filet et tu sais pas pourquoi, Freddy pourrait bien le produire. Peut-être, mais tu t'étais pas risqué à aller dans cette direction. Regrettable.
« Bien sur que oui, j'ai pas vraiment ma langue dans ma poche... Mais non, il veut pas lâcher l'affaire. Je l'ai envoyé paître surtout quand je l'ai vue au Storehouse, c'était vraiment trop. Là pareil, je sortais du boulot, il était encore là... Je suis monté dans le premier bus qui passait et je suis venue directement...» Soupires-tu tout en remettant une mèche de cheveux qui te barrais un peu le champ de vision, glissant finalement ta main sur ton genoux, qui gigotait avec nervosité. Tu te sentais pas à l'aise, déjà entre l'ambiance pesante d'un poste de police, la peur de sortir et de revoir encore ce type et aussi d'être en face de Fred...un peu trop pour toi. Trop de chose d'un coup.
« T'es vraiment sur... ? Qu'il faut que je vienne avec toi... ? J'pense que c'est pas le genre de mec qui va accepter ça, et peut-être même mal le prendre...Fin...J'ai vraiment pas confiance et je préférais pas le voir... » Tu es bien plus mal à l'aise, en panique même à l'idée de devoir lui faire face. C'est pourtant con, t'as couché avec ce type. Alors bon... Mais tu avais tellement peur qu'il mente, qu'il fasse le mec qui en avait rien à faire et qui reviendrais à la charge mais bien pire. Tu avais tellement vue de film que ouais, t'étais clairement effrayé.
« De toute façon, s'il est marié, il risque fort de pas très bien prendre une visite de flic concernant le fait qu'il harcèle une fille. » Ricanes-tu presque jaunement. C'était pas vraiment drôle mais oui, la situation serait cocasse. Un petit soupir s'échappe de tes lèvres, que tu mords légèrement d'ailleurs.

« Oui... J'ai honte je te jure...Rassures moi, je suis pas la seule à venir te voir avec des cas comme ça, hein. » Tu lui offres un petit sourire au séduisant flic, essayant quand même d'être un peu rassurée, même si sa présence, d'être ici et de voir qu'il semblait t'écouter, prêt à t'avoir une ordonnance pour te protéger, c'était vraiment top. Tu te sentais quand même un peu mieux. Puis tu flirte, histoire de. T'es devenues plus ouverte d'esprit, plus décomplexé depuis que t'es célibataire, Juliette. Un plus grand sourire élargi tes lippes, avant de répondre :
« Il y a de forte chance qu'elle dise oui alors. J'hésiterais pas à ta place. Une fois l'affaire finie. » Tu sens ton petit palpitant s'agiter, cela faisait presque du bien, d'avoir un petit moment mignon, taquin, après une journée pareille.

il avait tout lâché, tout laissé tomber pendant des semaines, il avait abandonné la vie quand elle avait fui, quand elle l’avait quitté, quand elle l’avait abandonné devant l’autel. elle avait dit oui à sa demande en mariage, elle avait enfilé doucement cette bague autour du doigt, elle avait embrassé amoureusement son nouveau fiancé, elle s’était vantée de la bague qu’elle possédait autour de l’annulaire, elle en avait profité pendant des mois, le temps de planifier scrupuleusement leur mariage. il avait fait des concessions sur pratiquement tout, sur ce qu’elle voulait pour que tout soit parfait, pour qu’elle soit heureuse dans ses bras. mais entre temps, elle était bien plus heureuse dans les bras d’un autre. elle a laissé leur relation se détériorer, elle a préféré tout laisser tomber, tout lâcher sans rien dire alors qu’il devait échanger leurs voeux. il a pleuré. il a tout cassé. il a touché le fond puis il s’est relevé. il s’est battu, il est allé voir ailleurs. il est passé à autre chose, il a tourné la page. et pourtant quand il la voit, les souvenirs refont surface. mais il veut oublier. il sait désormais qu’elle n’était pas la femme de sa vie. il en a rencontré des filles et puis des mecs. y’en a bien une avec qui ça a matché, la petite juliette. mais elle, elle était dans le pétrin. et il devait l’aider avant de songer à poursuivre ce qu’ils avaient doucement commencé. il sentait qu’elle était pas bien, que ce gars qui la suivait, il était pas clean. elle avait peur, elle était nerveuse. mais elle avait pourtant fait passer le message. elle avait trop peur de le revoir qu’elle était absolument pas à l’aise avec l’idée de freddy. surtout que par dessus tout, il était marié. de quoi foutre le bordel si elle demande une ordonnance restrictive. freddy avait peur que ça dégénère, quel que soit le choix qu’il faisait. juliette en rigolait, sûrement par nervosité. il voyait pas comment c’était possible autrement, y’avait rien de drôle. « okay, euh. écoute, je vais m’occuper de la paperasse pour l’ordonnance restrictive. le plus gros soucis, ça va être les preuves. est-ce que tu en aurais ? sinon, il va falloir faire en sorte d’en avoir … un enregistrement, des photos, même des petits mots ou des fleurs qu’il t’enverrait, tant qu’on peut remonter à lui, ça devrait le faire. des appels ? messages ? tout ce que tu as. » il était très sérieux dans cette affaire, il savait qu’il faisait son job.

et elle semblait avoir compris le message. elle avait honte, il le lisait bien sur son visage. « nan, rassures-toi, ça arrive assez souvent que des femmes viennent ici pour harcèlement, c’est beaucoup trop répandu, je comprends pas comment un mec peut se permettre d’être comme ça avec une femme. on a parfois des hommes aussi. la discrimination, le racisme. c’est insupportable. » qu’il lui répond en souriant à peine. à force d’en voir, freddy était exaspéré de voir que des personnes craignaient pour leur sécurité simplement pour ce qu’ils étaient. il trouvait cela sidérant.
juliette a pas l’air contre un nouveau rendez-vous. freddy n’a donc plus qu’à lui sourire, il sait pas trop quoi répondre mais au fond de lui, il est content, c’est son petit coeur qui palpite, qui cogne dans sa poitrine parce que ça fait longtemps qu’il a pas trouvé quelqu’un avait qui ça tournait aussi bien. « une fois l’affaire finie. »  qu’il repète avec un sourire taquin.

T'es un brin distraite, pensant à ce qui pourrait bien t'arriver quand la nouvelle tombera aux oreilles de ce type. Amoureux transit ou simplement fou allié ? T'espérais juste avoir laissé miroité trop de chose, avec quelques bonnes pintes dans le nez, rien de plus. Mais bon, d'un côté, tu te dis qu'avec les nombreux râteaux que tu lui avais mis, il aurait dû comprendre, il aurait dû stopper tout ça. Donc tu penchais plus sur un sociopathe ou quelque chose comme ça. Tu te demandais même si sa femme était au courant de cette part de lui, si elle avait affaire à des comportements douteux, dangereux. Tu sais pas toi, pauvre petite gamine de la ville. Y'a beaucoup de morts, de gens qui disparaissaient et même en Irlande, même dans ce pays où la criminalité était plutôt basse. C'est jamais dire jamais. T'es bien la première à t'en rendre compte.
« Mmh ?» Lâches-tu finalement avant de poser tes iris sur le visage du blond, qui avait semble-t-il donner quelques explications. Tu finis par répondre en te rendant compte qu'il te posait des questions importantes pour cette ordonnance :
« Ah heu oui. J'ai encore ces messages sur l'application. J'ai bloqué son numéro mais je dois encore avoir les anciens messages et le répertoire d'appels même blacklisté bien remplis...Tu en as besoin? » Demandes-tu en tendant ton téléphone, ayant totalement confiance. T'étais pas chez les flics pour rien.
« Possible que je puisse demander à la sécurité du Storehouse si y'a pas une caméra qui l'a filmé devant, si ça peut t'aider à alourdir le dossier et avoir rapidement cette ordonnance...»

Tu soupires légèrement, un peu abasourdie d'une telle situation. T'étais vacciné pour un petit moment là, c'est certain. T'allais bien sur vite virer ton profil sur ce site stupide et reprendre une vie plus..saine. Tu passais progressivement à autre chose depuis ta séparation avec Logan, alors il fallait continuer.
« Tu m'étonnes. Le fléau de notre siècle...» Un soupire s'échappe de ta bouche avant de remettre à nouveau une mèche derrière ton oreille. Tu te mords légèrement la lèvre inférieur, amusé de votre petite taquinerie. Tu prends un air un peu plus sexy, avant d'ajouter :
« Ne tardes pas trop non plus. Ou alors que l'affaire soit vite réglé. »Bien sur tu plaisantes, même si cela ne serait pas pour te déplaire de le revoir rapidement.
« Je pense que tu as tout... Tu penses que je peux rentrer ou tu as besoin d'autre chose ? » Tu regardes un coup ta montre. Tu étais attendu par une copine qui voulait passer. Au moins, tu te sentais moins seule chez toi et moins en insécurité.