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| les larmes aux lèvres (timaé) {} Mar 19 Fév 2019 - 17:01 |
| les larmes aux lèvres et ça faisait : boum, boum, boum dans les oreilles. et ça faisait : scuitch, scuitch, scuitch sous les baskets. et ça faisait : glou, glou, glou dans le gosier. et ça finit par faire : scratch, scratch, scratch sur le béton.
un mélange de trop : de trop d'alcool, de trop de produit, de trop de musique, de trop de gens. un mélange qui façonnait une soirée plutôt réussite. à voir edmond se déchaîner sur la piste de danse, enchaîné à trois autres collègues pas plus frais que lui. c'était ce soir, sur ce dancefloor, qu'il allait épuiser toutes ses forces. il bouge à ne plus sentir le dessous de ses pieds. il boit à ne plus sentir le bout de ses lèvres. anesthésie total de ses sens quand le joint tomba entre ses mains.
déchaîné, enchaîné, mordu de l'amour d'une soirée, bercé, enlacé, amoureux de ces étoiles éclatées. edmond, c'est le mec au milieu de la piste, qui vient lever son verre, haut, trop haut, beaucoup trop haut, en quête de toucher la stratosphère.
mensonge stupide, de se dire qu'il peut encore tenir l'histoire d'un verre. y a deux de ses collègues qui sont déjà partit, reste plus que lui et son seul ami. à deux, ils chantent plus fort que la musique. à deux, ils exploitent le cosmos à mourir sous les étoiles dorées. le chemin du retour ce fait en chanson. ils gueulent comme des adolescents (et par pitié, y a pas intérêt à croiser un élève de leur lycée).
sur l'chemin, y a la croisée des mondes. des capuches, des sweats, des tenues immondes qui viennent à faire glousser edmond. ah bah ouais. il a juste ricané. soufflé. un pauvre soufflement, que même l'univers n'a pas entendu.
pourtant ça suffit pour faire pan, boum, scratch, aïe, ouille, pow en seulement quelques secondes. c'est l'corps en patraque, la gueule qui craque, et l'attente aux urgences qui débarque. edmond, tout seul, tout penaud avec un visage d'enfer, qu'attend patiemment qu'on le serve.
il a dit à son collègue: t'peux rentrer, j'vais bien. et c'est vrai, il avait bonne mine, il allait bien. mais c'était chiant. tout seul. l'odeur de la javel ou du chlore -risque de nausée imminent.
mais l'pire, le pire du pire, du pire, du pire. c'est quand la porte s'ouvre. que le visage de l'infirmier lui dit vaguement quelque chose -il est encore high edmond. bloqué entre vénus et pluton. c'est que y a du trafic ce soir. il remonte dans ses fichiers externes, cherche au plus fin fond de sa mémoire. ah putain. c'est vous. pourquoi il fait la gueule, edmond? pourquoi il saute pas au plafond, edmond?
parce qu'il l'apprécie pas forcément, ce papa-poule. parce que son gosse, si nul en math, doit certainement avoir des ampoules à la place du cerveau. est-ce qu'il sera aussi chiant qu'aux réunions parent-profs? non, allez ed. un effort, et tout tournera rond. ça fait plais' de vous r'voir. est-ce que l'ironie ce fait choper en cours de route? y a plus qu'à attendre une réaction, ou un coton imbibé de produit piquant jeté à la figure pour en avoir la réponse.
Dernière édition par Edmond Tellier le Mar 19 Fév 2019 - 17:39, édité 1 fois |
| Timaé Bryneje fuis pour mieux survivre. Messages : 891
pseudo : AFTERMATH.
faceclaim : hugh dancy, @BATTERY FOX
âge : [ quarante ans ] et cette furieuse impression d'avoir raté quelques années.
occupation : [ infirmier ] anciennement aux urgences, mais t'as pas envie de tout foutre en l'air cette fois. t'as demandé à changer de service, et t'as débarqué en pédiatrie.
statut civil : [ en couple ] depuis quelques mois, après quinze ans d'un mariage raté. c'est comme réapprendre à aimer, aux côtés d'un homme cette fois. aux côtés de naofel.
intervention pnj : j'accepte les interventions.
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| Re: les larmes aux lèvres (timaé) {} Mar 19 Fév 2019 - 17:37 |
| ça fait un bout de temps que t'as pas bossé de nuit. pourtant, tu l'as fais pendant un bon paquet d'années quand ton couple battait un peu trop de l'aile. elle était même éclatée, cette aile. complètement fracturée, déchiquetée. y'avait plus rien à sauver, t'as juste décider de tout arrêter avant le massacre, avant que vous n'arriviez plus à vous voir. c'était p'être mieux comme ça. pour les garçons aussi. un soupir t'échappe, tandis que tu enfiles ta tenue pour la nuit. tes doigts glissent dans tes cheveux bouclés, et tu essayes de les maintenir en arrière, un peu comme tu peux. tu fronces les sourcils quand t'entends des cris un peu plus loin, d'un mec sans doute déjà bien trop bourré. la nuit s'annonce longue.
ton pressentiment à été le bon. il n'est même pas deux heures du matin et vous avez déjà eu à faire un mec autre mec bourré, que vous avez été obligés d'attacher, après avoir appelé tout les infirmiers du services pour le maintenir tranquille sur son brancard. tu soupires longuement. entre ça et la mère qui a débarquée, paniquer, avec son petit de quatre ans parce qu'il toussait dans son lit. un long soupir t'échappe, tu ne sais pas ce qu'il va se passer dans les prochaines heures, les jeunes ne sont pas encore sortis de boite et, pour être honnête, t'as déjà été assez insulté pour toute ta nuit.
vous vous posez un peu avec tes collègues, le temps d'un café et d'une clope malgré le froid glacial. tu fronces un peu les sourcils quand l'interne de garde vient vous interrompre, un dossier dans la main, prétextant avoir besoin de l'un de vous pour un patient. rien de grave, juste quelques plaies à nettoyer, une plaie ouverte à l'arcade. tu lèves les yeux au ciel, c'est vrai que c'est trop compliqué à faire, faudrait pas qu'elle abîme sa manucure avec du coton et du désinfectant. c'est bon, j'y vais. tu souffles en écrasant ta clope, terminant ton café avant de passer te laver les mains.
tu fronces les sourcils en découvrant le nom sur le dossier que tu tiens. tellier. dois y'en avoir plein, des telliers, à montréal. tu soupires et te diriges vers un petit box. tu toques rapidement avant d'entrer, t'immobilisant dans l'ouverture de la porte un très court instant. ah putain. c'est vous. tu te pinces brièvement les lèvres. l'interne t'as parlée de bleus aux niveaux des côtes. évidemment qu'elle les as pas vu à travers son t-shirt. bonsoir, monsieur tellier. tu te contentes de souffler, professionnel. tu fermes la porte derrière toi, posant le dossier sur un meuble. ça fait plais' de vous r'voir. tu arques un sourcil face au blond, l'observant quelques secondes de plus. tu soupires un peu. si vous le dites. tu réponds en te contentant de sortir quelques cotons, de quoi nettoyer ces quelques plaies. qu'est-ce qu'il vous est arrivé ? tu demandes, n'ayant pas eu beaucoup d'informations à ce sujet. tu essayes vraiment de rester professionnel. mais c'est un peu trop étrange, comme situation. |
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| Re: les larmes aux lèvres (timaé) {} Mer 20 Fév 2019 - 0:00 |
| y a toujours eu un truc qui le gênait dans les hôpitaux. il sait pas si c'est parce que son père n'arrêtait pas de dire que les infirmiers étaient des pédales, que les docteurs foutaient jamais rien et arrivaient toujours à être en retard ou bien, si c'est parce qu'il lui avait soufflé une fois, qu'on pouvait choper ebola sur la pointe d'une aiguille traînante.
c'est peut-être un tout, à cause de tout ça. un mélange façon chamboule-tout qui lui donne la nausée, comme s'il venait de bouffer de la mort aux rats.
puis le fait que ce soit monsieur bryne qui vient s'occuper de lui, ça lui fait encore plus bizarre qu'avant. il préférait la petite dame d'avant. celle aux ongles rouges et la peau pêche. celle vers qui edmond s'était penché en avant, main tendu, pour toucher un endroit défendu -clairement, l'alcool fut ce soir, un abus. torse nu, éclaté comme jamais, les yeux bien loin des trous. il tiendrait même pas debout si on lui demandait. il tiendrait même pas assit, si on lui ordonnait
les petits yeux qui commencent à flamber sous la lumière aveuglante de la pièce -lumière trop blanche pour ses yeux fragiles- et son front qui commence à suer face à trop de produit ingéré. est-ce une bonne attitude devant un parent d'élève? edmond répondra, dans toute sa délicatesse, qu'il n'en a plus rien à foutre.
bonsoir, monsieur tellier. y a un doux rire qui se déclenche. c'est ridicule, c'est d'une gaminerie sans pareil, mais edmond ne peux plus s'en empêcher. le joint, l'alcool, le lsd, ça le fait revenir des années en arrières. bonsoir, monsieur tellier. il l'imite comme un enfant arriéré. et les dégâts ça fait des geudins.
comme un poisson dans un filet, edmond ne bouge pas d'un centimètre. comme un poisson mort dans un filet, edmond ne bouge pas d'un centimètre.
sous l'emprise de tout ça, il sait très bien qu'il ne s'en souviendra pas demain matin. alors, avec toute l'intelligence du monde, son lui de maintenant susurre: on n'vit qu'une fois. qu'est-ce qu'il vous est arrivé ? les souvenirs bloqués dans le temps, edmond hausse les épaules.
un petit soubresaut comme ça, là, tout simple, tout minime, juste ça. pourtant ça le fait partir dans un fou rire, presque cosmique, un rire qu'on pourrait cueillir.
mauvais endroit, mauvais moment. les escaliers, c'est fatal m'savez. et la main qu'il porte à sa bouche pour écraser son rire infinie. c'est l'histoire d'un mec trop con edmond qui ne peut s'empêcher de rire et montrer ses dents à tout le monde. il tente de se calmer quand l'monsieur bryne approche. mais ça continue. plus fort. plus grand. croyez pas que, que j'me moque d'vous. il en a pourtant l'air. mais pour appuyer ses mots, contraster avec ce fou rire étrangement comique, edmond vient lui agripper le bras. yeux dans les yeux.
arrêt sur image. edmond, en pleins milieu d'un mirage il chope le bras de son seul radeau, radeau de la réalité, passage entre a jeun et bédo, faut se rendre à l'évidence: c'est plus edmond qui parle, mais son subconscient. |
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| Re: les larmes aux lèvres (timaé) {} Mer 20 Fév 2019 - 20:09 |
| bonsoir, monsieur tellier. tu fronces les sourcils, ne peux t'empêcher de lever les yeux au ciel face à son comportement. ça va pas t'amuser longtemps, ça, c'est certain. t'essayes de relativiser, au moins il est pas violent, et tu te fais pas encore insulter de tous les noms possibles et imaginable. tu te pinces brièvement, préférant ne pas relever. tu termines par lui demander ce qu'il a bien pu s'passer. et tu captes pas totalement quand il part dans un fou rire. tu l'observes de longues et maintenant, t'es quasiment certain qu'il est défoncé en plus d'être bourré. un soupir t'échappe.
mauvais endroit, mauvais moment. les escaliers, c'est fatal m'savez. tu retiens un petit soupir à ses mots. évidemment qu'ils ne vont pas balancer comme ça, au pif, ce qu'il a bien pu se passer. tu te mords l'intérieur de la joue et hausses faiblement les épaules. ok. tu souffles simplement, l'observant de longues secondes, un soupir sur les lèvres. et t'as envie d'aller la secouer, l'interne, qui a même pas été capable de voir que ce gars était défoncé. qui n'a même pas été capable de se dire que ça pourrait être intéressant de le perfuser pour le réhydrater un petit peu. mais nooon, quelle drôle d'idée, tiens. tu peux pas la supporter, cette interne. un soupir t'échappe. croyez pas que, que j'me moque d'vous. tu hausses les épaules. si vous le dites. tu souffles en observant son état quelques secondes de plus. tu n'peux définitivement pas te contenter d'éponger trois gouttes de sang. tu fronces un peu les sourcils quand il vient agripper ton bras. tu viens agripper l'sien par réflexe, avec ton autre main, ton regard croisant l'sien. et tu sais pas, tu sais pas pourquoi tu restes comme ça aussi longtemps, pourquoi tu plonges dans l'océan de ses yeux.
tu termines par éloigner son bras, sans doute un peu trop violemment, reprenant une respiration. tu ne t'en étais pas rendu compte, que ton souffle avait décidé de se taire. soupir au bord des lippes, tu glisses une main contre ton visage. tu l'observes de longues secondes. j'ai besoin de savoir ce que vous avez consommés ce soir. tu souffles finalement. j'sors pas de l'école, vous allez pas me berner, y'a pas que de l'alcool dans votre sang. tu ajoutes en venant observer ses bleus, préférant ne pas croiser son regard. (sans doute de peur de t'y perdre une nouvelle fois). j'suis pas flic vous savez, j'vais pas vous faire la morale, par contre ça m'arrangerait de pas gérer une descente un peu trop compliquée. tu lâches dans un soupir las. tu te redresses pour l'observer de longues secondes. franchement, tu vois pas pourquoi il te le dirait, comme ça, juste parce que tu l'demandes.
et j'pense que vous comme moi, on préférerait éviter de devoir vous faire une prise de sang de force pour savoir ce que vous avez ingérés ou fumé, n'est-ce pas ? tu souffles dans un haussement d'épaule. ouais, non, t'as pas envie d'te battre. et puis, bordel, t'as quand même bien envie d'le piquer pour le réhydrater un peu. tu te promets d'en reparler à l'interne une fois que tu te seras occupé de ses plaies. en attendant une quelconque réponse de sa part, tu viens imbiber un coton de désinfectant et commences par t'attaquer aux petites plaies sur son épaule, les nettoyant rapidement. |
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| Re: les larmes aux lèvres (timaé) {} Mer 20 Fév 2019 - 23:18 |
| y a un effet placébo dans le fond de ses yeux. il saurait trop dire comment, pourquoi, mais y a un truc mélodieux. ou merveilleux. ou joyeux. ou même harmonieux. voir même gracieux. mais là, comme ça, il pourrait y rester l'éternité dans le blanc de ces cieux. presque à l'apogée ou la rencontre avec les dieux, edmond ne sait pas comment prendre tout ça au sérieux.
après tout il a le crâne en vrac, l'alcool, la drogue et le crac doivent certainement bâtir baraque à l'heure qu'il est, dans sa boîte crânienne.
quand le contact finit par s'arracher à lui, y a son cœur qui rate un battement et son corps qui rejoint la terre ferme. un moment de lucidité (on croit, on pense, on espère) dans cette phase de délire protubérant. son rire s'arrête, la gêne lui monte aux joues, il se demande "PUTAIN MAIS QU'EST CE QUE JE FOU LA" avant que cette fine brèche ne se referme. j'ai besoin de savoir ce que vous avez consommés ce soir. tout doux cowboy, l'impression de se faire avoir entre les mains d'un shériff lui fait décrocher un nouveau rire. et tout bouge. tout tremble. tout semble changer sous ses yeux et la voix de bryne semble avoir changé pour toujours. j'sors pas de l'école, vous allez pas me berner, y'a pas que de l'alcool dans votre sang. mais edmond n'en a plus rien à faire de ses paroles. il cherche à nouveau ce regard. ce pilier qu'il considère comme clé vers le bonheur ultime.
la quête du graal semble s'illuminer sous ses yeux, on lui demande de tendre le regard, un truc vertigineux. il avait jamais vue aussi grand, aussi fort, aussi différent, que maintenant.
j'suis pas flic vous savez, j'vais pas vous faire la morale, par contre ça m'arrangerait de pas gérer une descente un peu trop compliquée. il comprend plus que la moitié de ce qu'il lui raconte. il ne veut entendre qu'une partie de ces mots compliqués. il chope son regard. ça fait monter un truc en lui. quelque chose d'un peu hagard. un truc qui le fait plus tenir en place. et j'pense que vous comme moi, on préférerait éviter de devoir vous faire une prise de sang de force pour savoir ce que vous avez ingérés ou fumé, n'est-ce pas ? est-ce que lui dire de fermer sa gueule serait correct?
edmond se redresse, le regarde faire. adulte retombant grand enfant, ne comprend plus l’hémisphère, le monde, la vie, les mystères de son parcours et les mots trop longs. on lui donnerait dans les mains un ballon, edmond deviendrait le gosse le plus heureux du monde.
j'ai fumé deux trois joints. et ces mots, ah, ces mots. ils viennent de très, très loin. d'un pays qui n'a pas encore été nommé, d'une planète encore introuvable. et puis- ouais bah, du lsd aussi. un peu. j'crois. ouais, je pense. il lui fait les yeux doux. d'un coup, tombé du ciel, un edmond si agréable, si gentil, si doux. mais pour combien de temps encore? y a des petits picotements qu'affaissent ses épaules. des bouts de coton dont il se demande l'utilité, jusqu'à faire le lien avec le bryne qui le nettoie. qui s'occupe de lui. juste là. sous ses mains.
edmond est rentré tout seul ce soir, il a encore le temps de changer la donne. alors il vient faire craquer sa mâchoire. écoute, ce qui dans son ventre papillonne. lentement, comme un corps endormit, il se penche en avant à la recherche d'un lit. trouve réconfort sur une blouse odeur javel, mélange eau de cologne surréel. et ses bras enlacent, ce que son esprit prend pour acquis, une couverture ou un bryne, qui certainement, n'a pas consentit. |
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| Re: les larmes aux lèvres (timaé) {} Jeu 21 Fév 2019 - 13:38 |
| ce contact. trop long, trop étrange, trop intense. trop, trop, trop. un soupir t'échappe quand tu t'éloignes finalement du blond. souffle que tu retrouves sans t'être rendu compte que tu l'avais retenu. putain. tu glisses une main contre ton visage. t'es épuisé de ta nuit, et ouais, sans doute que c'est ça, que c'est pour ça que c'est aussi bizarre, comme situation. (spoiler : non.)
regard océan que tu fuis face au prof de ton cadet. et ça aussi, ça rend la situation encore plus improbable qu'elle ne l'est déjà. tu préfères te concentrer sur ton boulot, c'est ce qu'il y a de mieux, ouais. tu viens t'occuper des plaies - infimes - sur ses épaules. y'a même pas réellement besoin de tout ce bordel, mais tu ne peux pas non plus ne rien faire, parce que c'est ton métier, de soigner les gens. et en bossant aux urgences, t'es plus que conscient que tu te retrouves parfois dans des situations improbables ou les gens n'avaient pas foncièrement besoin de venir ici. un soupir discret t'échappe.
j'ai fumé deux trois joints. et puis- ouais bah, du lsd aussi. un peu. j'crois. ouais, je pense. tu hoches la tête. tu t'en fiches toi, que les gens se droguent. d'toute manière, c'est pas ton rôle de juger qui que ce soit. tu termines de s'occuper des petites plaies ornant sa peau, créant de nombreux contrastes sur son épiderme. ce dernier que tu effleures du bout des doigts à de nombreuses reprises, sans t'en lasser. et tu essayes, vraiment, de ne pas en abuser, de ne pas en profiter.
et c'est d'autant plus compliqué quand il y a ce corps qui semble soudainement fatigué qui s'accroche au tien, les bras du blond à présent enroulé dans ton dos. tu fronces légèrement les sourcils, un bras pour l'empêcher d'tomber totalement. l'autre qui vient, dans un geste désespéré se glisser dans ses mèches blondes, caresser l'arrière de son crâne. j'vais avoir du mal à faire mon job, là. tu marmonnes finalement, appuyant une main contre son épaule pour le refaire basculer sur le lit. (voilà à quoi elles servent, les barrière sur les lits d'hôpitaux). aller, ça ira mieux demain. tu souffles dans un soupir. quand il sera sobre, sans doute. après sa descente. tu glisses une main contre le front du blond, essayant d'estimer sa température. tu te mords l'intérieur de la joue. et t'en profites pour venir récupérer un nouveau coton et nettoyer sa plaie à l'arcade, retirant les quelques traces de sang séché sur sa peau. c'est pas grand chose, tu ne penses pas avoir besoin d'lui faire des points, mais faut que tu revoies ça avec l'interne. tu soupires un peu, remontes la barrière, venant t'appuyer contre cette dernière. comment vous vous sentez ? tu demandes après quelques instants. |
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| Re: les larmes aux lèvres (timaé) {} Sam 23 Fév 2019 - 21:28 |
| ce n'est pas de l'endormissement complet, qu'il ressent au fond de ses plaies. plus une vague de faiblesse, face au blanc de cette pièce. sa tête qui tourne, tourne, à cause de l'odeur, trop propre à son goût, trop de splendeur qu'explose ses rétines, un peu trop fade de cette routine.
combien de fois sa gueule a finit dans un coin des urgences? à cause d'une soirée trop chargée (en fumette, en alcool, en drogue) ou par une bêtise futile qu'il se garde bien de garder dans son dossier secret. edmond, l'âme de rockeur qui depuis son enfance sévit dans les hôpitaux. casse-cou vénéré auprès de ses frères et sœurs, casse-cou détesté auprès de ses parents et internes.
quand edmond vient à se jeter sur l'uniforme blanc, ça fait tout drôle. ça fait tout bien. ça fait tout. il comprendra plus tard, que le lsd lui offre une perception différente de son entourage-- mais pas avec bryne. il pourrait rester des heures dans cette position. en sentant une main étrangère s'arracher à caresser ses cheveux, son corps s'affaissa un peu plus. être bien. bercé par cette odeur. par cette douceur. par un tout qui le rend doux comme un marshmallow. voir pire. comme une entité qui n'existe que dans ses plus doux rêves cosmiques.
comme par magie, son corps se retrouve allongé sur un lit. c'est pas comme chez lui, son appart que l'on pourrait surnommer taudis ici c'est mieux, c'est plus joli.
un rêve qui passe sur le fond de ses iris, c'est edmond qui plane à cent mille lieux d'ici. il n'est plus. il ne saura peut-être plus. ou peut-être demain. ou peut-être après-demain. le temps de se remettre de sa soirée excessive. comment vous vous sentez ? il hausse les épaules après de longues secondes de silence. décalage horaire. c'est le meilleur moment de sa vie, comme le pire. celui de vivre une expérience unique, mais à l'hôpital. un rire serein qui crame le bout de ses lèvres. edmond, solitaire à la traversée du monde. il rigole, il se marre- tout en se noyant dans les yeux d'bryne. mieux qu'avec l'autre meuf. l'interne, celle aux sourires alambiques, à la main presque baladeuse et aux rires stupides. il voit dans ses yeux, que même dans son travail, il le prend de haut.
comme le sale gosse qu'il a toujours été.
edmond lui sourit. comme un con. comme un sale gosse qui aurait trois ou quatre mauvais tours dans son sac. à tâtons, à la recherche de ses derniers réflexes, il retrouve la main du père bryne. il la tape un instant avant de la laisser faire son chemin ailleurs. savez, bryne, vous devriez être plus cool avec nous. vous êtes pas super bien vu dans la salle des profs. il ferme les yeux. à deux doigts de s'endormir pour les années lumières à suivre. |
| Timaé Bryneje fuis pour mieux survivre. Messages : 891
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| Re: les larmes aux lèvres (timaé) {} Sam 23 Fév 2019 - 23:33 |
| le corps du blond qui s'accroche au tiens, il ne semble même pas étranger, ce poids qui pourrait te tirer vers le bas, dans l'océan de ses prunelles. il pourrait. mais c'est étrangement réconfortant de sentir ses mains dans ton dos, s'agrippant au tissu de ton haut. tes doigts fourragent un court instant ses cheveux, cet instant qui semble plus long que les dernières minutes s'étant écoulées. un léger soupir t'échappe, inaudible, et tu pousses edmond à se rallonger sur le lit. tu glisses une main sur son front. il n'a pas l'air d'avoir de température. (un des avantages à tes années d'expérience.) mieux qu'avec l'autre meuf. tu hoches faiblement la tête. connaissant l'interne de ce soir, c'est sûr que ça doit être mieux quand elle n'est pas la. tu retiens un faible soupir, tu l'aimes pas, ça ne changera pas. tu te mords l'intérieur de la joue et ton regard croise une nouvelle fois celui du blond. si profond. est-ce qu'il s'en rend compte, au moins, de cette capacité qu'il semble avoir à te faire tomber dans ses yeux ?
tu retiens un petit soupir, jetant un coup d’œil à sa blessure à l'arcade. tu t'éloignes, le temps de quelques instants, récupérer de quoi couvrir la plaie, ne pas la laisser s'infecter à tout va à l'air libre. tes doigts effleurent sa peau une nouvelle fois, aimeraient ne pas s’arrêter de la faire. douce tentation. mais ce serait abuser de l'état de ton patient, qui semble loin de toute normalité. un soupir t'échappe, sa main trouve la tienne, tu ne sais pourquoi tu n'as pas le courage de la retirer avant que le blond ne le fasse de lui-même. savez, bryne, vous devriez être plus cool avec nous. vous êtes pas super bien vu dans la salle des profs. tu arques un sourcil à ses mots. et l'observe fermer les yeux, sans doute attiré par la douce morphée.
je veux simplement que mes enfants puissent étudier dans de bonnes conditions. tu réponds, avec des mots sans doutes trop compliqués pour son état actuel. sans doute que ça t'arrange un peu, tu n'as pas forcément envie qu'il se souvienne de cette partie de la discussion. mais de quoi est-ce que tu veux qu'il se souvienne, exactement ? un soupir franchit tes lèvres. reposez-vous. tu souffles finalement, tirant la petite tablette proche du lit, remplissant un verre d'eau en prévision d'un réveil difficile et d'une bouche pâteuse. vous vous sentirez mieux demain. tu ajoutes, même si tu ne sais pas trop dans quel état il se trouve. tu secoues faiblement la tête, jettes un dernier au coup au blond, avant de t'éloigner un peu, baissant la luminosité de la pièce, avant de repartir continuer ta nuit de garde.
fin. |
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| Re: les larmes aux lèvres (timaé) |
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| les larmes aux lèvres (timaé) |
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