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| ARNAUD CLEMENT - never give all the heart. {} Jeu 21 Fév 2019 - 22:41 |
| ArnaudClément feat Maxence Danet-Fauvel naissance : Il y a 21 ans, au coeur d'une ville venteuse, aux briques réchauffées par un soleil pâle. Ville rose, bercée par la Garonne, Toulouse, c'était sa maison, avant. Il a l'accent, le sourire, de ce sud qu'il a quitté. Arnaud, il est né un solstice d'hiver, d'une mère trop jeune, trop perdue, trop seule. Il aurait aimé avoir une famille, autre chose qu'un géniteur inconnu et une mère trop fragile, mais on ne choisi pas.
origines, nationalités : Aline, sa mère, elle est du sud, elle aussi. Narbonne, ou un bled de par là-bas, elle en parle peu. Et de fait, Arnaud est français, de ceux qui disent une poche et une chocolatine.
statut civil, orientation : Il est célibataire, un peu par peur de s'accrocher, un peu par peur d'être abandonné. Il ne se sent pas fait pour ça, Arnaud. Le couple, l'amour, tout ça, c'est pour les autres, pas pour les paumés, les comme-lui. Pourtant, il aime beaucoup, Arnaud. Il aime des regards, des sourires, des réflexions intelligentes, et des failles sur les armures. Il est trop sensible aux charmes, ceux que les gens ne croient pas avoir. Des yeux dorés qui brillent au soleil, des nez rougis par le froid, ou des doigts qui frappent le rythme d'une musique que personne d'autre n'entend, c'est ça qui lui plaît. Pas vraiment un sexe, un genre, ou un corps. C'est le reste, les détails. C'est ça, qu'il dessine.
situation financière : $$$$$$, ça pique un peu. Vendre des glaces, en plein hiver, ça paye peu, et la bourse d'étude n'est pas vraiment suffisante pour mettre autre chose que des pâtes dans les placards. Puis il aime s'amuser, Arnaud. Il aime danser, boire un peu, et il aime traîner dans les cafés. Mais pour traîner dans les cafés, il faut consommer.
occupation : étudiant en architecture. Il aimerait faire du dessin d'art, en vrai. Mais l'architecture, ça le fascine aussi. Forme d'art à ceux qui lèvent les yeux, ça lui plaît, que là aussi, ce soit dans le détail que tout se fasse. Et il est doué, vraiment.
régime alimentaire : faute de moyens, il est très souvent végétarien. Les oeufs, les pâtes et les boîtes de haricots, c'est la base de son alimentation. Pourtant, il cuisine vraiment bien, Arnaud. Du genre à savoir faire les gâteaux d'instagram, et à vouloir essayer toutes les recettes d'un livre (et à les réussir). Mais voilà, être étudiant, et sans soutien familial, ça demande des sacrifices.
allergies : la pénicilline, la plupart des fruits exotiques, et Cyril Hanouna.
addictions : Le sucre, le thé, son carnet et son crayon.
à montréal depuis : deux ans et demi, Montréal son el dorado, son abri, son rêve d'ado. onetwoArnaud est bien caché sous un mutisme d'observateur. Il est celui qui regarde, celui qui écoute, celui qui sent, et remarque. Un peu du genre taciturne, c'est un jeune homme incroyablement vif d'esprit, au sourire malicieux, et au regard brillant d'intelligence. Il se passionne d'un rien depuis qu'il est gosse : l'Histoire, la biologie, le dessin, l'astronomie, et la philosophie font partie intégrante de ce qui le représente. Il a un humour noir, le sarcasme, c'est son arme à lui. Arnaud, il a peur de l'abandon, alors il essaye de ne pas s'attacher, ou il fuit, parce que s'il part avant l'autre, il n'est pas laissé pour compte. Au fond, c'est juste un enfant apeuré, esseulé, mais avec des airs de défi, l'oreille tendue et l'éloquence comme une épée tendue. Il n'aime pas trop en dire, de peur de devenir dépendant. On lui a appris, très vite, à ne dépendre que de lui-même, mais il n'a pas pu, Arnaud. Il a dû chercher une famille où il n'en avait pas vraiment, chez Mélodie. Il aime danser, et cuisiner, il dévore les livres tant qu'il le peut, et en a d'ailleurs toujours un dans son sac, qu'il traîne partout avec lui. Il est parfois maladroit dans ses relations avec les autres, à vouloir trop en faire, et dire aux autres ce qu'ils voudraient entendre, il se perd un peu. Il a un bon fond, Arnaud. Il cherche juste à être heureux, un peu chaque jour, et espère ne jamais avoir trop de regrets. Il sourit beaucoup,, aussi, c'est vraiment caractéristique. Il sort beaucoup, du genre à adorer faire la fête, mais au fond il aime autant les soirées Netflix peinard, que mettre une bonne raclée au Uno à un de ses colocs. Arnaud, il aime être dehors, et il a ce regard sur le monde, ce regard d'enfant, il est émerveillé d'un rien. Et surtout du temps qu'il fait. Il est le premier à sauter dans les flaques, à gober les flocons, à danser dans le vent, à dorer au soleil. Arnaud, il aime jouer à cache-cache dans le brouillard, observer la conquête des nuages, capturer les camaïeux de bleus et de gris que lui offrent l'étendue infinie du ciel. Très bon public, un rien le fait rire aux éclats. Il n'est ni vraiment jaloux, ni vraiment possessif, il aime penser que les gens font les choses comme ils le veulent. Sa plus grande peur, c'est les incendies : il a une peur panique du feu. C'est aussi quelqu'un qui déteste la violence physique, il l'évite autant que possible, et ne peut s'empêcher d'intervenir quand il en est témoin, peu importe son degré d'alcoolémie et les risques qu'il pourrait prendre.Il est plein de vices cachés, comme tout le monde, et il fume un peu, parfois, il ne dort pas assez, il agit avant de réfléchir, souvent. Il est peut-être un brin bordélique, très cinéphile, et surtout attachant, il faut bien l'avouer. Quand il se laisse approcher, on ne lui résiste pas longtemps. Quel est votre comportement face aux obstacles de la vie ? Rencontrez-vous actuellement des difficultés ? Les difficultés, il y en a tous les jours. Quand il reçoit un mail de sa mère, plein d'excuses et de regrets, quand il doit payer son loyer, quand il doit déneiger l'allée, parce que c'est son tour de corvées. Les petites choses, il les assume, il paye avec un peu de retard, il déneige, mais pas partout. Mais ce qui blesse, ce qui perce la carapace qu'il a, comme on en a tous une, ça, il fait comme si ça n'arrivait pas. Pour fuit les regards coupables, la colère maladive, malsaine, il a fuit Toulouse, sa ville natale, sa ville aux mille briques, au bel accent, pour un pays lointain. Et encore aujourd'hui, quand sa mère veut des nouvelles, quand elle tente de le joindre, quand elle envoie Mel, ou son grand-père en repérage, Arnaud se referme sur lui-même, comme une tortue, et se fait si petit qu'il disparaît, jusqu'à ce qu'on l'oublie à nouveau, jusqu'à ce que le problème cesse d'exister. Et ainsi de suite, jusqu'au problème suivant. (un) Aline avait dix-sept ans, toute seule avec ce tout petit être, dans cette chambre d'hôpital trop grande pour elle. Elle n'osait pas le toucher, lui, la petite chose qu'elle venait de... Trop dur de le dire, de mettre des mots, ça voudrait dire que c'est réel. Elle a peur, Aline, comme jamais. Quand ses parents entrent, ils ont un regard froid, pas un sourire pour l'enfant du berceau, seul compte l'enfant du lit. Aline pleure, beaucoup, plus que le bébé. Elle est perdue, et ce regard inquisiteur, accusateur, plein de reproches et de mépris, ça l'achève, Aline. Elle fera ce qu'ils veulent, tant qu'elle peut retrouver sa vie d'avant. D'avant le déni. (deux) Le grand-père crie fort, la grand-mère le console, et Aline est paralysée. Il avait quatre ans, la première fois, la première fois dont il se souvient, en tout cas, Arnaud. Grand-père a levé le bras, il l'a empoigné par les cheveux, alors longues ondulations blondes, et l'a soulevé, quinze centimètres au dessus du sol. Il ne se souvient pas pourquoi, ce qu'il avait fait pour provoquer un tel châtiment. Arnaud se souvient seulement de la douleur, de l'impression que la peau de son crâne se décolle de l'os, de la peur que le corps retombe sans la tête. Il se souvient ne pas avoir pleuré. (trois) La règle, fin bâton métallique, s'abat sur les doigts potelés. Petit fils de luthier, talent exigé. Tout le monde y est passé, mais six ans et les phalanges meurtries, qui l'aspirent qu'à dessiner les étoiles, Arnaud retient un sanglot. Encore un. « Reprend depuis le début. » l'enfant hoche la tête, et les notes résonnent encore une fois. L'archer frôle les cordes, et le mouvement est fluide. Le métronome bat la mesure, et Arnaud ferme les yeux. Il rêve juste une seconde, du piano dans le salon, de mélodies douces, d'histoires en musique, quand c'est sur son nez que la baguette entame la peau. « Petit bâtard. » crache le vieil homme avant de quitter la pièce. (quatre) Mélodie sonne à la porte chaque matin, durant tout l'été de leurs sept ans. Chaque jour, inlassablement, pour réclamer le petit garçon qu'elle a vu sur le balcon. Elle veut qu'il sorte, qu'il vienne jouer dans le jardin publique, celui au bout de l'impasse d'à côté. Elle a fait écrire une lettre à sa maman, un qui dit qu'elle est capable de lire l'heure, de regarer avan de traverser, et qu'elle a déjà pris le métro une fois toute seule, mais bon, elle avait pas le droit, mais bon, elle en est quand même capable. Et Mélodie, c'est la gamine la plus têtue du quartier. Un jour, elle sera reine, Arnaud en est sûr. Sa Majesté, Mélodie de Toulouse, et il serait son Vicomte Arnaud. A force d'acharnement, il finit par pouvoir sortir, un jour, durant deux heures. Et lui qui a lu Robinson Crusoé, et les trois mousquetaires, il rencontre le monde électrique d'une jeune souveraine, au royaume peuplé de petits voisins et de patins à roulettes. C'est cet été-là qu'il fait du vélo pour la première fois, lui qui joue du violon dans le huis-clos de l'appartement qu'il habite. Il découvre la marelle, le plaisir de courir, la morsure brûlante de l'asphalte lors de chute en rollers, et l'amitié, celle qui durera jusqu'à toujours, jusqu'aux étoiles. (cinq) Ele dansait tout le temps, Mélodie, alors forcément elle l'a entraîné avec elle, et il a gardé cette habitude, de danser quand ça lui chante, quand il a son casque sur les oreilles ou juste une musique dans la tête, quand il est seul chez lui, à poil ou habillé, quand il est en pleine rue, ou dans les couloirs de la fac, il est bon danseur Arnaud, et puis ça l'amuse, alors du moment que ça l'amuse, il continue. (six)Quand il ouvre les yeux pour la première fois après l'accident, tout est blanc, tout est éblouissant de blancheur. Tellement éblouissant que la douleur lui vrille le crâne. Il aimerait gémir, cacher son visage de sa main, mais le seul effort qu'il produit pour garder les yeux ouverts l'épuise, et il les referme déjà. Quand il les ouvre à nouveau, il a les deux mains emprisonnées. Une dans celle, tiède et tendre de Mel, toujours là, pilier de sa vie, et une autre dans celle maigre de sa mère. Réflexe humain, il la retire brusquement, arrachant le saturomètre de son indexe. « mon amour, attend, ne bouge pas. » mais trop tard. Le capteur ne captant plus, il crie famine, alerte une infirmière qui passe par là. « Bonjour Arnaud, je suis Mariel, ton infirmière. Contente de te trouver éveillé, ils t'ont sorti de la salle de réveil, et tu étais plutôt fatigué, on n'a pas encore pu faire connaissance. Sacrée chute dans l'escalier, n'est-ce pas ? Alors dis-moi. Sur une échelle de zéro à dix, tu as mal à combien ? Sachant que zéro veut dire aucune douleur, et dix c'est un bras arraché, deux jambes cassées et un coup de pied dans les couilles. » Il ne comprend rien. Salle de réveil ? Escaliers ? Il n'y a que le bip strident de l'appareil qu'il comprend vraiment. Son air perdu interpelle Mélodie. « Arnaud, t'es tombé dans les escaliers, t'as dévalé trois étages en roulant, et tu t'es fracturé la clavicule et l’omoplate. Mais ça va, t'as été opéré, et tu vas récupérer. » « Mais je... » articuler fait mal, mal au crâne, mal partout aussi. Les mots s'embrouillent, les lettres s'emmêlent, et il referme les yeux, encore un peu. Il ne sait plus dire les choses, et pourtant, il aurait tant de questions, tant de choses à dire. En premier, c'est simple : il n'est pas tombé. (sept)Des marques de la chute, il en a sur tout le corps, et miraculeusement son visage a été épargné, avec une simple égratignure sous le menton. « ça aurait pu être mortel » avait dit un médecin, ou une infirmière, il ne sait plus. Arnaud sait juste qu'on lui a raconté l'accident : Il pleuvait, c'était le matin de son entrée en terminale, et comme il ne prend jamais ascenseur, le jeune homme a pris les escaliers, ouverts aux vents, pour descendre et aller au lycée. Il serait tombé, depuis le septième étage qu'il habite, et aurait roulé dans l'escalier en colimaçon jusqu'au quatrième, où il a été arrêté par son grand-père, alerté par le bruit. Il l'aurait remonté dans l'appartement et installé sur le canapé, et c'est sa mère, en revenant du travail, qui l'aurait emmené aux urgences, trouvant son fils à quinze heures toujours inconscient. Puis radios, opérations, salle de réveil, et pansements, changements de positions pour le risque d'escarres, et antidouleurs à n'en plus finir. Il aura passé une semaine et demi en service de traumatologie, en tout. Il aura croisé chaque infirmière, chaque aide-soignante du secteur, sympathisé avec les stagiaires, et expliqué mille fois que non, la jeune fille qui vient le voir chaque jour n'est pas sa petite amie, mais sa voisine, et que non, la jeune femme qui vient chaque soir avec des cernes sous les yeux, ce n'est pas a sœur, mais sa mère. Ses grands-parents ne sont jamais venus, n'ont jamais appelé. Il aurait aimé voir le sourire rassurant de sa grand-mère, et cracher au visage de son époux. Arnaud n'a pas été cru, mais il se souvient de la chute, de l'accident, des escaliers, des cris, et de la porte qui l'a arrêté au quatrième. Il se souvient du bruit atroce de l'os qui se brise, de la douleur. Il se souvient qu'en partant pour sa dernière entrée au lycée, cette année-là, Arnaud se faisait hurler dessus à cause de sa coiffure, de son T-shirt à l'effigie des Beatles (son préféré), et de son flegme indéfectible. Il ne voyait pas l'intérêt de changer quoi que ce soit, ni à sa tenue ni à son comportement, car quoi qu'il fasse, il se faisait incendier par son aïeul. À force de cris, le vieil homme avait fini par s'emporter et le frapper, encore. Mais Arnaud n'avait plus quatre ans , ni dix, ni treize. Il allait bientôt avoir dix-sept ans, il avait pris sa vie en main depuis longtemps, et plus personne ne s'occupait de lui, à part pour le réprimander. Alors il s'était levé, avait rendu sa gifle à son grand-père, puis après avoir embrassé sa grand-mère, s'était dirigé, calme et souriant, vers la porte d'entrée de leur grand appartement avec son sac sur l'épaule. Son grand-père l'a rattrapé quand le lycéen arrivait à l'escalier de secours. Il était hors de lui, d'une rage sans nom, le visage déformé par l'indignation. Il a attrapé son petit fils par l'épaule, et quand Arnaud s'est retourné, l'homme l'a poussé, du plus fort qu'il a pu. « ça aurait pu être mortel. » mais ça ne l'a pas été. Il lui faut des mois pour retrouver les sensations, la force et la souplesse qu'il avait au bras droit. Heureusement, Arnaud est gaucher. Six longs mois de kiné, de rendez-vous avec des ergothérapeutes, des algologues, de suivi orthopédique, et quand il s'est présenté aux épreuves du bac, neuf mois plus tard, ne restait qu'une longue cicatrice, partant de son épale et descendant en diagonale jusqu'au milieu de la colonne vertébrale. « Ça aurait pu être mortel. » et quand il est rentré chez lui, pour la convalescence, il savait, que ça n'avait pas été un accident. Qu'il aurait pu le tuer, plus ou moins volontairement. Arnaud n'a pas dénoncé son grand-père, mais il a pris la décision de ne plus jamais laisser le vieux faire de mal. (huit) Après le bac et les quatre ou cinq fêtes de rigueur, Mel et Arnaud se sont retrouvés dans le jardin du muséum, leur préféré, le plus grand. Derrière le petit étang, on n'entend plus la route, ni la ville palpiter. On n'entend que les oiseaux, les enfants qui jouent, le vent dans les feuilles. Épuisés par les nuits blanches passées à danser, et celles d'avant, passées à réviser, ils avaient chacun pris un jour de congé sur leurs jobs étudiants pour faire le point. Mel irait à la fac ici, un peu paumée sur son orientation mais contente de voir venir. Elle avait soif d'aventures, et de découvertes, et voyait l'université comme une nouvelle porte, donnant sur un monde entier à découvrir. Quand ils étaient collégiens, ils allaient parfois jusqu'au campus du Mirail, pour voir les grands déambuler, avec leurs gobelets en plastique à la main, et leurs cernes sous les yeux. Ça les fascinait, de voir des presque-adultes faire ce ballet incessant. Et elle allait entrer à la fac, elle aussi, rejoindre cet univers qui leur était inaccessible jusqu'à maintenant. Mais Arnaud ne s'était pas inscrit, nul part. Il avait pris la décision de partir après son accident, arrêter les frais avec un vieux violent, une mère en carton et une grand-mère transparente. La culpabilité dans les yeux de sa mère, ça lui retournait l'estomac. Il avait envie de la secouer, de lui dire de partir aussi, d'aller vivre sa vie pour de vrai, au lieu de rester chez ses parents à ne pas élever son fils. Arnaud allait travailler, toute l'année à venir. Il avait trouver un petit boulot de guide, au musée des augustins, un temps plein pas très bien payé, mais assez pour économiser et partir. « J'ai besoin de toi Mélodie. » la jeune femme, assise dans l'herbe du parc lève les yeux au ciel. Évidemment qu'il a besoin d'elle, c'est pas une nouveauté. « Faut que tu m'héberge jusqu'à l'an prochain. Je partirai après. Je sais pas où. J'ai une tante, à Paris, ou alors j'irai faire des dessins dans un autre pays, ou je ne sais pas. J'irai à l'université au Canada, ou en Australie, pour devenir quelque chose, mais je peux pas rester chez eux Mel. » et la détresse, dans le regard de son ami, le tremblement de sa voix, elle n'a pas pu refuser. Alors il l'a pris dans ses bras, comme pour dire merci, pour dire tu m'as sauvé. (neuf) Lettre n°1
Salut ma belle. Ça y est, j'y suis ! Il fait beau, il fait chaud, et les gens sont beaux, et ils sont chauds. Je sais que tu as ris, je le sais, fait pas la moue maintenant. J'ai pas encore de chez-moi à proprement parler, j'ai posé mes deux valises, mon sac à dos et mon sac de sport dans une espèce de chambre minable, d'un immeuble près de la fac. C'est un couple de retraités anglais qui m'hébergent en attendant que je trouve quelque chose de mieux. J'ai du mal à me sentir chez moi quand je suis chez eux, mais la ville, Mel. La ville c'est le paradis. J'adore découvrir, j'ai l'impression d'avoir un tout nouveau terrain de jeu à explorer, et que cette exploration ne terminera jamais. C'est absolument merveilleux. L'accueil, Mélodie ! Les gens sont tellement gentils, et accueillants, c'est un bonheur. J'aimé déjà ma vie ici, j'ai envie d'en voir plus chaque jour. Tu adorerais, Mel. J'ai hâte de voir leur hiver, il paraît qu'il y a tellement de neige, que tout est gelé, qu'on peut patiner sur les lacs. Tu imagines ? J'ai hâte de découvrir tout ça. On s'est parlés encore ce matin en facetime, et on a les réseaux, et les mails, mais j'avais envie de retrouver un peu le plaisir d'écrire. Et puis, je me suis dit que ce serait cool qu'on s’envoie des trucs, non ? Toi une photo, et moi un dessin avec chaque lettre. Alors ? Tu me manques, Mel. Tu peux pas savoir à quel point c 'était dur, les premiers jours sans toi. On a toujours été là pour l'autre, et là tout à coup, je me suis retrouvé à dépendre des Macdo et des Starbucks pour avoir du wifi et pouvoir te parler, et avec le décalage horaire, c'est pas forcément facile, et j'étais tellement seul, Mel. J'ai hésité à rentrer, puis je suis arrivé dans une petite rue en déambulant, et j'ai dessiné ça. C'est ça que je veux, Mel. C'est faire des dessins. Je sais, on dirait que j'ai quatre ans quand je dis ça, mais vraiment, ça me fait vibrer. Tu peux garder le dessin, évidemment. C'est pas un chef d'oeuvre, c'est min premier dessin ici, mais crois-moi, j'en ai des centaines d'autres déjà ! J'ai hâte que tu me racontes tout, que tu m'envoies une de tes si belles photos.
J'espère que tu vas bien, que ton frère, et ta mère vont bien aussi. J'espère que t'as pas is ton plan à exécution, et trouvé un chaton que t'as appelé Arnaud et que tu aimes plus que moi, parce que je serais tellement triste que ce soit le cas que... Je passerais des nuits entières à miauler, tient.
Jt'aime un peu, mais prend pas la confiance non plus.
Ton Arnaud. PS : Tu peux répondre à cette adresse, même si je vais déménager, je passe souvent, parce que Paul, le monsieur qui m'héberge, me donne des cours de piano. (le dessin @jeremy price) (dix)Après une journée de travail, une nuit de révisions et une autre journée entière à croquer le projet du cours de lundi, Arnaud avait décidé de prendre l'air, de sortir manger un truc, sucré de préférence. Comme une gaufre, un pancake avec plein de sirop d'érable, ou juste un saladier de bonbons, ça lui irait aussi. Déambulant dans les rues de la ville comme un zombie, entre l'hypoglycémie et la fatigue, il traverse des quartiers qu'il connaît par coeur sans les remarquer, lui qui est pourtant si observateur. L'enseigne au néons finit par attirer son attention, tard dans la nuit glacée. La porte grince un peu quand il l'ouvre, et une petite clochette retentis. L'endroit est presque vide, quelques personnes assises à des tables, des couples qui se bécotent, Arnaud passe sa main dans ses cheveux en retirant son bonnet. Vaine tentative de les ordonner. La dame derrière le comptoir a l'air de faire partie du décor, d'avoir toujours été là. Elle sursaute presque quand Arnaud s'assoit face à elle et lui demande un part de gâteau, tout sauf du cheesecake, c'est dégueulasse. Et un sirop de menthe. L'étudiant engloutit son carrot cake sous les yeux horrifiés de la serveuse, qui doit sûrement penser que c'est du gâchis de nourriture, de manger si vite. Puis savourant le breuvage sucré, Arnaud pivote sur son tabouret. Dans un coin de la pièce, un vieux couple se bouffe des yeux, regards d'amour et de désir. Plus loin un père de famille désabusé, avec deux mômes en bas âge qui refusent probablement de dormir. dans l'autre angle, un jeune, tout seul, qui fixe sa tasse de café comme s'il attendait qu'elle lui parle. Sans réfléchir, Arnaud se lève, et son verre dans une main, son bonnet dans l'autre, avec son manteau sur le dos et son sac en bandoulière sur l'épaule, il traverse la salle pour s'asseoir face à ce mec au regard étrange, au visage gris, aux traits magnifiques. "Salut. Je me permet, tu m'en veux pas hein." Le français pose son verre et ses affaires, et tend la main vers son inconnu, un sourire lui barrant le visage. "Moi c'est Arnaud."
Dernière édition par Arnaud Clément le Dim 24 Fév 2019 - 17:30, édité 3 fois |
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| Re: ARNAUD CLEMENT - never give all the heart. {} Jeu 21 Fév 2019 - 22:41 |
| underpressure I've seen this room, and I've walked this floor Lettre n° 28 Mel, Voilà, j'ai mis deux mois à te répondre, tu vas me tuer, je sais. Surtout avec les délais postaux, ne me fais pas de mal, j'ai du croustillant pour toi. Mélodie, je te connais par cœur, je sais que tu retiens ta respiration jusqu'à ce que je révèle de précieuses informations, mais respire ma poule. Pour répondre à ta question, oui, le Québec c'est froid, mais je te l'avais déjà dit puisque c'est déjà mon troisième hiver ici. Troisième, tu te rends compte ? En août, ça fera trois ans que je suis arrivé à Montréal. Mel, faut que tu viennes, vraiment. Je sais que tu as toute ta vie à Toulouse, que c'est chez toi, que l'aller-retour coûte un bras, mais il faut que tu viennes, au moins pour voir. Rappelle-toi, Toulouse c'était chez moi aussi, j'y avais toute ma vie, mais c'est tellement mieux ici. J'ai tellement plus de possibilités, plus de chance, moins de... Moins de ma mère et de son mari, aussi, d'accord. Mais tu me manques tellement, Mel. Viens, juste une fois. Je sais que tu auras du mal à repartir, de toute façon. Et puis... Tu aurais quelqu'un à rencontrer, si tu venais. Quoi ? Qui ? Haha. J'ai dis R E S P I R E. Comment va ton frère ? Et Sandra ? Et ton chien ? Ah, j'adore cette situation. Je sais que tu enrages que je n'en dise pas plus, on a grandit ensemble, et ce petit jeu m'amuse toujours autant. Fel, c'est son nom. C'est quelqu'un de... Ouah, tu l'adorerais. Ses yeux, je te jure. Une telle beauté, hypnotisant, impossible à saisir. Je ne saurais même pas te dire de quelle couleur ils sont, tant ils oscillent du vert au doré, du noisette au bleu gris. Ça me fascine, vraiment. On s'est rencontrés dans un endroit minable, enfin. Je me suis assis à sa table. JE SAIS. Je je fais jamais ça. Mais là, que veux-tu, c'est arrivé. J'étais épuisé, bossé toute la veille pour manger, toute la nuit pour la fac, toute la journée pour rendre un projet en temps et en heures, et je suis entré en fin de soirée, tard, dans un café. Je sais même pas si c'est un café en fait, c'est moche, c'est vieux, c'est... Parfait. J'adore cet endroit, avec les murs jaunis par le soleil d'été, et le sol trempé par la neige de l'hiver, avec la vielle horloge au dessus du comptoir, avec les uniformes ringards des serveurs, avec les chaises comme dans la cuisine de tes parents et l'odeur de café brûlé qui règne. Et bref, j'étais épuisé, et Fel était... Passablement ivre. Je ne sais pas si Fel venait pour la première fois, pour tout t'avouer. En vrai, c'est possible. Fel est... Cette nuit-là, on a parlé, jusqu'à la fermeture. Fel est dans la musique, le jazz et tout ça. J'y connaissais rien, et maintenant c'est tout lié pour moi : l'odeur du café, sa main dans ses cheveux, son parfum de cigarette et de savon, son air perdu, sur fond de jazz. C'est sa bande son, tu vois. La tienne, c'est les Bee-Geez, tu te rappelles ? Enfin bref. Fel, c'est la surprise, c'est d'aventure en aventure, comme Serge Lama. Je sais pas si je tombe amoureux, Mel. Je sais pas si c'est sérieux, si c'est juste un truc, pour moi, pour Fel, mais c'est tellement bon. J'adore l'écouter parler, pendant des heures, sur ces chaises moches de cette cafèt de bas étages. Je te jure, c'est... On voit pas le temps passer. On peut rester des heures à parler toujours des mêmes choses, et même si c'est avec des termes compliqués de musiciens, et que j'y connais rien à part les touches du piano qu'on m'a forcé à apprendre, ça me passionne. Fel, c'est... Tu l'adorerais. Je sais que vous vous entendriez bien. Vous avez les mêmes fêlures, les mêmes ailes. Vous avez le même regard de gamin perdu. Tu sais que je suis nul pour dire aux gens que je les aime. Surtout quand c'est pas juste... Quand c'est spécial quoi. Et avec Fel, c'est tellement rapide et lent à la fois, enfin je veux dire, à part quand on se dit bonjour et au revoir et qu'on s'accolade (c'est le mot, si si)(enfin, je crois), on ne se touche pas, on s'est jamais embrassés, ni rien. Pourtant, des fois (souvent) j'en meurs d'envie. Quand Fel a un air triste, ou l'air heureux, ou juste ce petit sourire, de fin de nuit, de fatigue et d’appréciation. C'est là que j'ai envie de l'embrasser. On ne se voit que la nuit, toujours dans cet endroit pourrit, toujours. Et même si juste on parle, et ben c'est beau. Alors je me suis vite mis à lui laisser des post-it dans la poche de son manteau. À lui offrir des trucs sans valeur, mais tu vois, pour dire je t'aime, un peu, sans avoir à le prononcer. Avec Fel, c'est étrange. C'est comme avoir la gerbe, tout tourne autour de nous, et la sensation est bizarre, mais ça annonce un truc de ouf, même si tu mets pas les mots dessus. Bon, ma métaphore est pas terrible, d'accord. Mais je lui dessine des trucs, et même si Fel fait jamais de commentaires la fois suivante, je pense que... ça fait son chemin. Que c'est des marques d'affections qui veulent dire que je l'aime bien. Et bon. J'espère que ça te suffira pour me pardonner, en tout cas. J'aurais aimé te mettre un dessin, un de Fel, ou un du café, mais impossible de dessiner le café sans Fel, et impossible de saisir sa beauté, sa détresse, sa complexité. Alors tu as le droit à un dessin d'arc-en-ciel. Je t'aime, prend soins de tes fesses Mélodie. Et vient me voir, vite. Arnaud. PS : l'arc-en-ciel, c'est parce que Fel est un garçon. Boom. Je sais. C'est pour Naofel. C'est beau hein ? Aller, vient le rencontrer, je t'en prie Mel.
Dernière édition par Arnaud Clément le Ven 22 Fév 2019 - 16:14, édité 2 fois |
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| Re: ARNAUD CLEMENT - never give all the heart. {} Jeu 21 Fév 2019 - 22:46 |
| Bienvenue parmi nous courage pour la rédaction de ta fiche |
| Naofel Hadadexpert dans l'art du sourire. Messages : 277
pseudo : javanaise, sarah.
absent(e) jusqu'au : 02/08/2019
faceclaim : anwar hadid, bb.
multinicks : daniel.
âge : 22 ans.
occupation : nao, c'est l'archétype de l'artiste raté, l'incarnation des rêves avortés. il espère plus qu'il ne réussit, recule plus qu'il ne marche. en attendant la gloire, naofel bosse comme ingé son dans un studio d’enregistrement. il peut ainsi payer son loyer - à défaut du succès -
statut civil : en couple depuis peu avec timaé, le cœur qui vibre, qui ne palpite que pour ses yeux bleus..
intervention pnj : j'accepte les interventions.
| Re: ARNAUD CLEMENT - never give all the heart. {} Jeu 21 Fév 2019 - 22:57 |
| mais mon dieu, le début de ta fiche m'accroche déjà le cœur. encore merci, merci, merci. tu sais que je t'aime de tenter le pré-lien ? je crois que tu l'as compris, mais dans le doute
j'aime tellement le début, j'ai hâte d'en lire plus. bienvenue, parce que voilà. t'es |
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| Re: ARNAUD CLEMENT - never give all the heart. {} Ven 22 Fév 2019 - 11:19 |
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| Re: ARNAUD CLEMENT - never give all the heart. {} Ven 22 Fév 2019 - 12:52 |
| Bienvenue beau gosse ! |
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| Re: ARNAUD CLEMENT - never give all the heart. {} Ven 22 Fév 2019 - 17:51 |
| Et que dire de toi. Merci Lewis. |
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| Re: ARNAUD CLEMENT - never give all the heart. {} Ven 22 Fév 2019 - 18:23 |
| maxence, cet ange olala bienvenue j'adore le début de ta fiche, j'ai hâte de lire la suite! |
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| Re: ARNAUD CLEMENT - never give all the heart. {} Ven 22 Fév 2019 - 19:19 |
| il est beau ton petit. bienvenue. |
| Timaé Bryneje fuis pour mieux survivre. Messages : 891
pseudo : AFTERMATH.
faceclaim : hugh dancy, @BATTERY FOX
âge : [ quarante ans ] et cette furieuse impression d'avoir raté quelques années.
occupation : [ infirmier ] anciennement aux urgences, mais t'as pas envie de tout foutre en l'air cette fois. t'as demandé à changer de service, et t'as débarqué en pédiatrie.
statut civil : [ en couple ] depuis quelques mois, après quinze ans d'un mariage raté. c'est comme réapprendre à aimer, aux côtés d'un homme cette fois. aux côtés de naofel.
intervention pnj : j'accepte les interventions.
CARNET DE BORD
/ LISTE DE MES RPS /
✶ ✶ LEONE CASTELLI / www
NAOFEL HADAD / www
NOM PRÉNOM / [url=]rp rp rp[/url]
| Re: ARNAUD CLEMENT - never give all the heart. {} Ven 22 Fév 2019 - 21:07 |
| bienvenue par ici |
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| Re: ARNAUD CLEMENT - never give all the heart. {} Sam 23 Fév 2019 - 15:21 |
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| Re: ARNAUD CLEMENT - never give all the heart. {} Sam 23 Fév 2019 - 17:19 |
| bienvenue parmi nous et bonne chance pour ta fiche |
| Avaleen O'Higginsje fuis pour mieux survivre. Messages : 1287
pseudo : blood eagle, aurélie.
absent(e) jusqu'au : 13/08/2019
faceclaim : spf (c)tennessee
âge : vingt-neuf ans.
occupation : effrayée par tout ce qui est permanent, elle vagabonde d'un job à un autre. barmaid au austen's, combien de temps tiendra-t-elle ?
statut civil : les relations se succèdent sans pour autant éveiller l'envie de quelque chose de plus concret. oiseau volatil qui se laisse porter, le célibat trouve parfaitement sa place.
intervention pnj : j'accepte mais modérément.
AVALEEN O'HIGGINS
/ RÉSUMÉ DU PERSONNAGE /
✶ ✶ Ava, c'est un oiseau volatil. Celui qui se laisse porter par le vent sans réellement connaître sa destination. Une fille qui passe plus à passer du coq à l'âne que de réfléchir clairement à ce qu'elle va faire de sa vie. Attentive à ses envies, elle profite de chaque instant et de chaque moment, réalisant ce qu'elle souhaite quand elle le souhaite et bien sûr, dans la mesure du possible. Elle n'est pas capricieuse, loin de là. Avaleen vient d'une famille tout à fait modeste envers qui elle a rapidement pris son indépendance. Attachée au fait qu'elle ne doit rien à personne, Avaleen a toujours su se débrouiller par ses propres moyens. Mais le caractère instable de la demoiselle l'empêche de tenir un boulot plus de six mois. Se lassant très vite des choses, elle a besoin de mouvement et de renouveau. C'est peut être pour cela d'ailleurs qu'elle ne tient jamais une relation amoureuse, vous vous en doutez bien. Les hommes, tout comme les femmes, avec qui elle partage un moment unique de plaisir et de charme, ne gardent pas longtemps la demoiselle. A vrai dire, elle tient plus que toute chose à son indépendance. Tout ce qui semble s’apparenter à quelque chose d'indéterminé l'angoisse tellement qu'elle se sent enfermée dans une prison. Alors la demoiselle fuit aussi vite qu'elle est arrivée. Mais la trentaine approchant à grand pas, tout son entourage l'encourage à se stabiliser mais son caractère fort provoque des étincelles. Et quand le mariage de sa meilleure amie est annoncé, voilà qu'elle a prend conscience qu'elle a peut être raté quelque chose.
| Re: ARNAUD CLEMENT - never give all the heart. {} Sam 23 Fév 2019 - 18:19 |
| BIENVENUE PARMI NOUS Je te souhaite bon courage pour la rédaction de ta fiche ! Si tu as besoin de quoique ce soit, n'hésite surtout pas à nous contacter |
| Sun-Hee Cheongexpert dans l'art du sourire. Messages : 1263
pseudo : peek a boo (marie-ange)
faceclaim : lana condor (saturn)
multinicks : ula (adc)
âge : what i wish my 20-year-old-self would have known.
occupation : bakery student, minoring in zombies apocalypse survival and the art of bubbling while being a barmaid and a dancer. money money.
statut civil : single. on her own. broken-hearted. oh ... and she's preggo.
intervention pnj : j'accepte les interventions.
| Re: ARNAUD CLEMENT - never give all the heart. {} Sam 23 Fév 2019 - 20:49 |
| bienvenue |
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| Re: ARNAUD CLEMENT - never give all the heart. {} Dim 24 Fév 2019 - 10:44 |
| Bienvenue bon courage pour ta fiche si tu as des questions, n'hésite surtout pas à nous contacter |
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| Re: ARNAUD CLEMENT - never give all the heart. |
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| ARNAUD CLEMENT - never give all the heart. |
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