fête de trop.

c'était une mauvaise idée et c'est pas son quatrième verre qui allait la faire changer d'avis. val elle avait dit non à une soirée, parce qu'elle avait pas le temps de surveiller, qu'elle ne pensait pas y prendre part et que le ménage le lendemain c'était un peu trop pour elle. mais y'a eu nate et ses yeux doux et elle a craqué val, parce que en même temps que son coloc tentait de la convaincre y'avait alix qui la fixait du regard et elle voulait juste y échapper, alors elle a cédé simplement pour pouvoir mieux s'échapper. elle devait pas y participer valentina, à cette soirée. elle devait pas, mais y'a eu roman et il lui fallait un sujet de conversation, alors elle l'a invité bêtement parce que c'est la seule qui lui ait passé par la tête à ce moment là et maintenant elle se retrouve entourée d'inconnus beaucoup trop collants et bordéliques et elle enchaîne les verres valentina, parce qu'elle peut pas pas approcher roman, parce que rien que de le regarder lui provoque une crise de panique et il est là beau et brillant comme toujours. et puis de l'autre côté y'a alix et là y'a son coeur qui s'accélaire à valentina, parce qu'elle a pas oublié leur petit moment d'il y a deux semaines même si elle a évité la blonde comme la peste depuis et elle sent que ce soir, y'a des trucs qui vont changer et valentina, le changement elle n'aime pas ça.

@nathan tellier @alix coleman @babi dumont @roman aston-rivest, désolé c'est pas fou

elle ne devrait pas en être à son troisième verre. elle ne devrait pas non plus avoir une cigarette à la bouche. mais elle s'en branle. elle s'en branle parce que val l'évite depuis deux semaines et qu'elle ne le supporte pas. il y a des gens, il y en a même beaucoup trop pour la taille du loft. mais tant pis. alix n'a plus envie de faire attention d'quoi qu'ce soit. elle veut juste oublier la douleur qui s'creuse dans son bide à chaque fois qu'elle essaye de croiser son regard et d'avoir la sensation d'se prendre le plus beau râteau d'toute sa vie. troisième verre. troisième verre et l'alcool qui lui monte déjà à la tête. elle tient plus rien. d'puis la prise des médicaments, d'puis la maladie. l'type qui lui parle, est-ce qu'il comprend qu'alix en a rien à foutre ? est-ce qu'il comprend qu'elle ne l'écoute même pas, bordel. sa voix se fond à celle des autres, la musique qui est beaucoup trop forte pour elle. la sensation d'voir la terre entière en train d'tourner. alors elle s'éclipse, pas longtemps, l'temps d'se passer un peu d'eau sur le visage. d'nouer ses cheveux. elle souffle un bon coup, tire la chasse, comme si elle était simplement partie un instant pour vider sa vessie. puis merde. merde, parce qu'elle voit encore val boire, et qu'elle n'apprécie pas ça. parce qu'elle ne veut pas qu'elle finisse dans un état minable. elle s'rapproche. elle a juste besoin d'entendre sa voix, elle a juste besoin qu'elles soient proches, peu importe la limite. peu importe si c'est pour qu'elle lui gueule dessus, pour qu'elle lui dise d'se barrer. tant qu'elle lui frôle la main, tant qu'elle soit un minimum proche. elle pousse, tout l'monde. elle lui arrache le verre, qu'elle jette sur l'comptoir. forcément, qu'il s'renverse. elle fait pas attention aux autres, n'cherche pas à aller voir babi. c'est elle sa priorité, c'soir. arrête de boire. froide, qu'elle est. j'veux pas qu'tu regrettes ta nuit d'rêve avec un type à la con.

roman, il longe les murs. invisible comme une ombre, il essaye de ne pas se faire bousculer par les corps qui ont décidés de bouger au rythme de la musique. roman, il est là, à siroter son verre en se demandant ce qu'il pourrait bien faire. il sait pas pourquoi il est venu. il est pas du genre très sociable, très ouvert. c'est peut-être pour val et sa maladresse, pour val et sa douceur. ou peut-être pour babi, cette demoiselle qu'il n'a pas revu depuis leur nuit passée ensemble. c'est sûrement pour val, après réflexion. babi, c'était que pour une nuit, ils étaient bien d'accord. alors, c'est pour val qu'il est là. il en est persuadé. pourtant, tout le long de la soirée, c'est bien une chevelure plus foncée que celle de val qu'il a cherché, cet imbécile. il connaît personne ici, si ce n'est que les deux demoiselles. et elles semblent introuvables. comme cachées dans cet appartement, comme englouties par la foule. et roman, ça l'agace.
après un énième verre, il aperçoit val au loin. elle semble être perdue dans ses pensées et dans les verres, comme roman. il lui sourit de loin et lui fait un signe de la main, ne voulant pas la déranger, elle et son amie. fausse timidité, il a juste peur de s'immiscer entre les corps pour venir découvrir qu'il dérange leur conversation entre filles. alors il reste planté là, décide à bouger après quelques minutes dans l'unique espoir de trouver un des deux visages familiers de cet appartement. l'une semblant occupée, il se précipite sur la deuxième. mais ce serait mentir s'il disait ne pas en avoir envie.