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| Isaiah Desmondune holà et je repars ! Messages : 215
pseudo : spf, mathilde.
faceclaim : michael b. jordan, midnight blues (av)
âge : trente-et-un ans, l'âge de raison, l'âge de se reprendre en main et d'essayer de se construire une vie tant bien que mal.
occupation : En recherche d'emploi, en pleine réinsertion après une peine de trois ans de prison et une libération pour bonne conduite. Trois ans de souffrance et de culpabilité pour un garçon qui aspirait à de grands rêves. L'alcool, l'accident, le drame, deux vies gâchées.
statut civil : Célibataire, son ex, celle qu'il pensait être l'amour de sa vie l'a quitté au moment même où il a plaidé coupable. Pour le meilleur et pour le pire n'a jamais sonné aussi creux.
disponibilités rp : 1/3 libre.
intervention pnj : j'accepte les interventions.
| (theia & isaiah) hanté par ton visage... {} Ven 12 Juil 2019 - 22:48 |
| hanté par ton visage. @theia young & @isaiah desmondWe never learn, we been here before. Why are we always stuck and running from the bullets ? The bullets ? We never learn, we been here before. Why are we always stuck and running from the bullets ? The bullets ? Terrible chaleur qui envahissait doucement les allées de Dublin tandis qu’Isaiah, enseveli sous un costard tiré à quatre épingles, arpentait les rues, sa chemise de CV sous le bras, à la recherche d’un petit boulot qui le relancerait dans la vie active. A cet instant, il aurait tout donné pour échanger son pantalon contre un vieux short en jean et une paire de nu-pieds, son dos se transformait en piscine tant il transpirait, et son visage aux traits durcis par sa difficulté à supporter la température n’inspirait pas confiance non plus. Allure de loser. . Depuis qu’il avait quitté les quatre murs qui lui avaient servi de nid pendant trois longues années, Isaiah avait bien du mal à se faire à la dure réalité de la vie, du quotidien. Il n’avait trouvé que très peu de soutien à son retour, mais il n’en attendait pas moins vu le peu de visites qu’on lui avait rendu derrière les barreaux. Certains de ses frères et soeurs n’avaient pas daigné se déplacer, alors évidemment, ils n’avaient pas non plus sorti les confetti lorsqu’il avait franchi la porte de la maison de leurs parents. En prison, il avait appris des tas de choses comme on apprend la vie à un gamin des rues, mais lui, il venait d’un joli quartier, d’un univers plein d’amour, d’une fac de renom, il avait des projets qui allaient au delà du marchandage de repas ou de clopes dans la cour d’un centre de détention. Il avait étudié, longuement, passé des heures dans des bibliothèques tel un petit rat de laboratoire, plongé dans les livres, bercé par les délais et la pression des devoirs et de son mémoire. Foutu destin... Fauché en plein élan, fauché comme sa voiture avait fauché celle d’une illustre inconnue. Désespéré, blasé par la colère, la frustration, et en même temps la douleur des regrets, il accepta finalement de renoncer à sa quête d’un emploi pour le moment, et décida d’aller se caler dans un café, au frais, sous la climatisation, avec un grand verre de Sprite... Avachi dans le canapé, il ne se laissa pas aller pour autant, ne laissant jamais sa détermination étouffée par ses états d’âme. Sur une feuille à moitié pliée dans sa poche, il raya le nom de quelques magasins dans lesquels il s’était présenté, prenant la peine de replier le bout de papier consciencieusement avant de le remettre à sa place initiale. Il était comme ça Isaiah, il ne lâchait jamais rien. Cette peine, il l’avait méritée, vraisemblablement, et il avait eu le temps d’y penser pendant trois ans, de se refaire la scène un million de fois, d’en vouloir à Rose, un peu, puis à lui-même, beaucoup. Il avait refait le monde un paquet de fois, les “si” n’avaient jamais commencé autant de phrases que durant les premiers mois d’incarcération. “Et si je l’avais laissée avec ses autres hommes...”, “et si j’avais pris sur moi, on ne se serait pas embrouillé et rien ne serait arrivé”, “et si j’avais pris la fuite ?” NON. Les jours avaient rendu de plus en plus silencieux ses longs débats avec lui-même, avant de laisser place à l’acceptation, à la routine d’une vie en prison. Les yeux noyés dans son verre de Sprite, il n’avait pas prêté attention à cette femme qui venait de passer de l’autre côté de la vitre, cette même femme dont il avait croisé le regard un soir à travers les gyrophares et les sirènes des pompiers, entre deux débris d’un accident qui le hanterait pour toujours... |
| Theia Youngje me morfond, puis je me bats. Messages : 23
pseudo : olympienne, audrey.
faceclaim : emma watson (c) loudsilence.
âge : trente années tout juste entamées.
occupation : assistante juridique, un métier qu'elle exerce par passion depuis plusieurs années.
statut civil : mariée, elle sait pourtant que le coeur de son mari est épris d’une autre et son mariage voué à l’échec. pourtant, elle essaye tant bien que mal de maintenir les apparences, pour arthur et nomi.
intervention pnj : j'accepte mais modérément.
| Re: (theia & isaiah) hanté par ton visage... {} Sam 13 Juil 2019 - 16:56 |
| hanté par ton visage. @theia young & @isaiah desmondWe never learn, we been here before. Why are we always stuck and running from the bullets ? The bullets ? We never learn, we been here before. Why are we always stuck and running from the bullets ? The bullets ? Tu as oublié ton fils à l’école. La phrase tournait en boucle dans son esprit depuis plusieurs jours. Loevan et elle s’étaient violemment disputés, à raison : son petit Arthur chéri, qu’elle avait oublié parce que Nomi s’était blessée au parc. Elle n’était pourtant pas ce genre de mère, en temps normal. Elle avait toujours tout fait pour être une bonne mère, et jamais ils n’auraient refait un enfant si son mari avait estimé que Theia n’était pas une bonne maman pour leur fils. Pourtant, Nomi avait tout chamboulé dans leurs vies : déjà par sa naissance, à peine deux heures après l’accident qui avait déclenché ses contractions. Et depuis trois ans, le regard de cet homme, du conducteur de la voiture responsable de l’accident hantait son esprit, chaque nuit, elle le voyait et c’était insupportable. Elle aurait peut-être dû aller voir un psychologue, après l’accident mais sa fille avait une malformation cardiaque et ça lui avait pris tout son temps, en plus de son fils et de son mari. Elle s’était oubliée, pour le bien de sa famille et la descente aux enfers avait commencé. Une pente raide qu’elle n’arrivait pas à remonter, leur couple était arrivé au point de non-retour, et elle ne pouvait rien faire contre ça, elle avait tenté pourtant.
La jeune femme avait conduit ses enfants chez ses parents, après les avoir récupéré tous les deux à la piscine. Sa mère avait demandé à avoir ses petits enfants pour la nuit et Theia n’avait pas pu lui dire non, après avoir demandé tout de même l’avis de son mari. Elle avait besoin de souffler un peu, la culpabilité d’oublier Arthur qui la bouffait même la nuit. Elle ignore si le brun est à la maison, et il le serait même qu’elle n’a pas forcément envie de rentrer tout de suite : leur couple se porte bien trop mal et chaque fois qu’ils sont seuls, eux deux, ça finit en cri et en pleurs. La brune n’a pas envie de se frotter à ça alors que l’après-midi est encore loin d’être finie. Et quand elle passe devant la vitrine du « veg o’café », son coeur rate un battement. Ça ne peut pas réellement être lui, si ? Elle se souvient de son visage, moins nettement que de son regard mais le pressentiment qui l’envahit la pousse à rentrer dans le café. Elle sait qu’elle ne devrait pas. Que si c’est lui et qu’il est sorti, c’est sûrement pour une bonne raison. Qu’il n’a tué personne, après tout. Mais elle a vu l’autre victime de l’accident, l’homme qui finira sa vie en chaise roulante. Et elle, c’est cette nuit qui a tout changé à sa vie. Ses pas la dirigent automatiquement vers l’homme, seul avec un verre à table, le regard baissé sur le-dit verre. Theia, va t-en. Elle sait qu’elle n’a aucun droit. Mais elle lui en veut et c’est plus fort que tout. Elle ne lui demande même pas avant de s’asseoir à sa table. Elle aimerait comprendre, comment il a pu prendre le volant alcoolisé, comment il a pu faucher le piéton avant de prendre sa voiture à elle. Elle veut comprendre comment il a pu reprendre le volant dans son état sans penser aux autres qu’il mettait en danger. Comment pouvait-on être aussi immature ? « Vous... » Sa voix n’est qu’un murmure et quand il relève la tête, croisant son regard, elle sait que c’est lui. Elle en est certaine, maintenant et c’est encore pire que de le suspecter. « Comment ont-ils pu vous laisser sortir ? » Ses mots dépassent sa pensée, la colère qui prend le pas sur la raison. Elle retient des larmes et son poing se serre sur le tissu de sa robe. Cette nuit a été le signe de tellement de tristesse, le début de son enfer.
Dernière édition par Theia Young le Lun 5 Aoû 2019 - 21:33, édité 1 fois |
| Isaiah Desmondune holà et je repars ! Messages : 215
pseudo : spf, mathilde.
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âge : trente-et-un ans, l'âge de raison, l'âge de se reprendre en main et d'essayer de se construire une vie tant bien que mal.
occupation : En recherche d'emploi, en pleine réinsertion après une peine de trois ans de prison et une libération pour bonne conduite. Trois ans de souffrance et de culpabilité pour un garçon qui aspirait à de grands rêves. L'alcool, l'accident, le drame, deux vies gâchées.
statut civil : Célibataire, son ex, celle qu'il pensait être l'amour de sa vie l'a quitté au moment même où il a plaidé coupable. Pour le meilleur et pour le pire n'a jamais sonné aussi creux.
disponibilités rp : 1/3 libre.
intervention pnj : j'accepte les interventions.
| Re: (theia & isaiah) hanté par ton visage... {} Ven 2 Aoû 2019 - 14:47 |
| hanté par ton visage. @theia young & @isaiah desmondWe never learn, we been here before. Why are we always stuck and running from the bullets ? The bullets ? We never learn, we been here before. Why are we always stuck and running from the bullets ? The bullets ? C’était inéluctable, le moment tant redouté, celui qu’il n’espérait ne pas avoir à subir lui qui apprenait à peine à respirer à nouveau l’air frais de Dublin, elle était face à lui. Ses yeux reflétaient la même colère que cinq ans plus tôt dans les couloirs du tribunal, le même air éteint, la même tristesse dissimulée derrière un masque d’une grande froideur.
Isaiah posa son verre aussitôt qu’elle s’assit face à lui, la bouche entrouverte par ce spectacle auquel il ne s’attendait pas le moins du monde, pas aujourd’hui, pas maintenant, il n’était pas prêt. Elle laissa échapper sa frustration, comment avaient-ils pu le laisser sortir ? De son point de vue, il n’était qu’un ivrogne irresponsable, un gamin qui avait trop picolé, et comment le lui reprocher ? C’était l’image qu’il avait donné au moment même où il avait plaidé coupable, au moment où il avait tout pris sur lui, pour Rose, pour la laisser en dehors de ça elle aussi. Il avait assumé sa consommation, il n’avait rien nié, même si ses examens sanguins ne reflétaient pas non plus ce qu’il avait accepté d’assumer. C’était lui, un garçon honnête, parfois trop probablement. « Madame Young... » Il savait son nom, bien sûr… « J’ai été libéré il y a quelques semaines, avec un peu d’avance effectivement. »
Il baissait la tête, il ne savait quoi lui dire, est-ce qu’il devait s’excuser à nouveau, lui dire qu’il était quelqu’un de bien ? Vraisemblablement pas. « Je suis tellement désolé vous savez... » Il opta pour la première option, bien qu’elle soit terrain glissant. « J’ai beaucoup pensé à vous, à votre petite fille quand j’étais là-bas, j’espère qu’elle va bien. » Il était sincère, c’était sûrement ça le pire. Il avait écrit des lettres, des tas de lettres, qu’il n’avait jamais envoyées, pour elle, pour cette petite fille innocente condamnée à se battre pour sa vie, pour cette mère qu’il avait failli priver de son bébé, pour cet homme qui ne marcherait plus jamais, pour Rose qui avait disparu sans se retourner, tant de personnes à qui demander pardon, tant de personnes pour qui il représenterait toujours le Diable en personne, tant de souvenirs douloureux pour eux, pour lui.
Il posa son regard dans celui de son interlocutrice, il espérait qu’elle saurait lire en lui tous les regrets qui l’habitait, mais il n’était sûr de rien, parce qu’à sa place, il ne se serait pas simplement assis là, il aurai hurlé sa colère au beau milieu du café, il l’aurait même peut-être sorti par le col et lui aurait collé son poing dans la figure, déversé sa haine dans un crochet dévastateur. Mais sous ses airs, elle avait choisi l’option douce, et c’était tout à son honneur, d’une élégance aussi rare que son visage de poupée qu’il avait transformé en statue de glace. |
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| Re: (theia & isaiah) hanté par ton visage... |
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| (theia & isaiah) hanté par ton visage... |
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