ALESSIO ROSSI - the only time i'd ever call you mine.

Alessio n’a jamais rêvé d’être roi, même si aujourd’hui le mot roi ne signifie plus grand-chose. Ce n’est plus comme à l’époque ou le roi avait entièrement le pouvoir, aujourd’hui, c’est surtout un titre honorifique, mais qui pèse quand même sur les épaules de celui qui porte ce fardeau. Durant toute sa vie, il n’avait jamais été élevé dans le but de reprendre la couronne, lui, il avait passé son enfance à jouer au foot et à courir les filles quand il a eu l’âge de le faire alors que son frère, c’était tout le contraire. Son frère lui avait reçu une éducation complètement différente chaque jour des professeurs venaient lui apprendre chaque fois une langue différente et d’autres pour le savoir vivre et ça depuis l’enfance.
Un fardeau, c’était tout le seul mot qui pouvait représenter le mot Roi. Il avait grandi dans une famille hors du commun et hors du temps, il avait rencontré le monde et le monde le connaissait, mais lui n’avait pas envie de passer sa vie à sourire et serrer des mains. Petit, il a été jaloux de l’attention que les gens portaient à son frère et pas à lui, mais en grandissait, il a compris que lui n’était pas sous clé avec des hommes pour le surveiller toutes les minutes durant toute la journée, et ce, tout l’année, lui était libre. Une liberté bien fermée, mais libre quand même de faire presque tout ce qu’il souhaite, et il ne s’est pas gêné.
Alcool, sexe, drogue, les fêtes les plus folles, les filles les plus belles. Il n’a reculé devant rien ! Un ami pouvait l’appeler de l’autre bout du monde, il sautait dans un jet et s’envolait pour la destination en question, y passait quelques semaines à coucher, boire et se droguer avant de revenir pour le train-train de la cour et de serrer des mains pendant les longues soirées mondaines.
Puis les choses ont fini par changer, sa liberté a été de plus en plus réduite jusqu’à devenir inexistante quand son père lui a dit de prendre les armes et de rentrer dans l’armée, Alessio n’a pas vraiment eu le choix d’accepter sinon, c’était clair et net qu’il finirait à la rue sans plus rien dans sa vie.
Après plusieurs semaines dans l’armée à détester son père de l’avoir envoyé dans ce merdier Alessio à terminer par s’y faire, et même se faire des amis et des vrai cette fois, ceux qui ne le connaissait pas, très peu ou alors qu’ils s’en foutaient complètement qu’il était prince de la couronne.
Alessio passa deux ans dans cet univers militaire, sans partir vraiment au combat vu le sang précieux qu’il était le pays n’avait aucune envie de le laisser partir à l’aventure puis de le voir rentrer mort, blesser, ou pire capturer pour une rançon ce qui aurait sans doute été le pire pour le pays. Il a d’abord commencé dans l’armée de terre puis en suite comme pilote de chasse et c’est là qu’il a trouvé une de ses nombreuses passions puis dès qu’il s’est senti bien son père le fit arrêter le força à faire des études de droit qu’il réussit avec brio, mais tout en détestant chaque jour de sa foutue vie d’étudiant.

Prince non-héritier de la couronne gère pourtant le royaume dans l’ombre de son frère depuis plus mois, un frère gravement malade qui en dehors d’apparences publique importante ne peut pas se permettre de gérer le pays. Après ses études, il s’était lancé dans le droit à fond, devenant un avocat plutôt réputé dans son métier même si au fond il détestait ça. Et tout a fini par basculer, une phrase de son frère allonger sur son lit à fixer le vide devant lui. "Ramène moi mon fils.". Le petit prince qui s’était tiré du pays pour aller dans un autre pays en laissant tout derrière lui. Alessio avait passé beaucoup de temps à s’occuper des enfants de son frère et il savait aussi qu’en parlant de ses expériences à lui, il avait sans douter donner envie de fuir au futur héritier du trône. Mais en plus d’hériter du titre, il fallait qu’il le ramène pour au moins dire au revoir à son père. Et dans tous les cas il fallait impérativement qu'il le ramène avec lui sinon c'était à lui de devenir roi et ça c'était hors de question.

Elle détient son cœur et son âme, elle est son âme sœur. La seule femme dont il pourrait mourir pour elle, la seule et unique qu’il pourrait décrire les yeux fermés, et la reconnaître parmi des milliers de femmes en étant aveugle. Elle est son cœur et ses poumons, sans elle il n’est rien. Alessio a mis énormément de temps à s’en rendre compte, il l’a rencontré pourtant très jeune vu qu’elle était la fille de l’une de ses gouvernantes, elle est plus jeune, mais dès qu’il a pu, il s’est amusé avec elle. Ils sont devenus amis pendant plusieurs années avant de s’éloigner quand Alessio a commencé à perdre pied et de tomber dans des démons et de devenir peu fréquentable.

Giulya et lui ont repris contact quand Alessio est revenu de l’armée et qu’il a commencé ses études dans le droit. Elle venait de les commencer également et ils fréquentaient la même université, les choses se sont fait naturellement entre eux, comme une évidence née. Une étoile scintillait sur eux et un petit ange en couche leur a décoché une flèche d’amour. Des rendez-vous secrets chez elle ou chez lui, des baisers volés dans les couloirs ou le parc de l’université. Elle lui avait pris son cœur, il était sien et elle pouvait faire de lui tout ce qu’elle désirait. Alessio a présenté assez rapidement cette femme à ses parents et sa famille de manière officielle, ses parents n’étaient pas vraiment pour vu qu’elle n’était pas d’un sang noble et qu’elle n’était que la vulgaire fille d’une gouvernante, mais Alessio n’a laissé aucun choix à sa famille.
Il a épousé Giulya une année après l’avoir revu à l’université, le parfait amour, quelque chose que ni l’un ni l’autre pensait à jour connaître. Une relation passionnelle et fusionnelle, aussi bien amoureux que meilleurs amis, ils s’entendent à merveille et ont les mêmes rêves d’avenir et de famille. Mais les rêves de famille vont vite être détruits le jour où Alessio apprend qu’il est stérile et qu’il ne pourra jamais donner d’enfant à la femme qu’il aime plus que tout au monde.
Alessio s’en voulait énormément et à broyer du noir de très long mois, il rêvait d’enfants et elle aussi et maintenant ce rêve était détruit à cause de lui. Il a failli replonger dans la drogue, mais Giulya lui posa un ultimatum, reprendre sa vie en main et malgré cette nouvelle continuer à avancer ou alors elle se laisserait détruire avec lui. Il refusa cette option et reprit sa vie en main, laissant derrière lui ses démons pour se concentrer uniquement sur elle et son mariage qu’il essaya de reconstruire.

Mais quelques années passé Alessio tomba une nouvelle fois bien bas. Un homme dans son lit, une bisexualité non assumée publiquement, mais les hommes, il connaissait bien et il avait eu plus de relations avec hommes que des femmes. Giulya était rentrée dans cette chambre alors que cet homme, cet amant était encore à l’intérieur. Des cris, des pleurs et des menaces fusèrent à travers la pièce pendant plusieurs heures, avant qu’un silence de mort s’installe dans toute la demeure.
L’amant avait quitté la maison, Giulya fixait la fenêtre en regardant la vue avec un regard vide, les yeux rouges et gonfles, les points serrer sur les accoudoirs du fauteuil. Et lui était assis sur le bord du lit, la regardant, ne la quittant pas des yeux une seule seconde. Il lui demanda pardon des centaines de fois, la suppliant même de ne pas le quitter et de lui accorder une chance. Elle prit plusieurs mois pour faire le point et revenir à la demeure familiale ou depuis tout ce temps Alessio l’attendait désespérément. Sa femme lui pardonna son écart de conduite, au fond d’elle, elle l’aimait et ne pouvait vivre sans lui, mais elle détestait tout autant et il le savait rien qu’avec son regard. Il savait parfaitement que les choses allaient être compliquée et longues, qu’il allait devoir redoubler d’efforts pour réussir à récupérer la femme qu’il aimait tant et a qui il venait de briser le cœur.