ABBADON VALENTINE - La douleur ne disparaît jamais.

Je ne savais plus vraiment quoi faire. Je ne savais même plus qui j'étais réellement après tout ce qui s'était passé dans ma vie. J'avais pourtant un avenir tout tracé, une carrière dans le domaine de la médecine. Je ne voulais qu'aider les gens qui m'entouraient du mieux que je pouvais et pourtant me voilà au plus profond du néant. J'étais dans une période de ma vie où je n'avais envie que d'une chose en finir avec tout cela. Plus d'une fois, j'avais pensé en finir par n'importe quel moyen, mais je ne savais pas, c'était comme si quelque chose me retenait toujours de le faire et je ne savais pas encore quoi. J'avais tellement mal, mon corps, mon cœur était totalement brisé, le sang coulait et pourtant, j'étais là, encore debout. J'étais là à dire à tout le monde que tout allait parfaitement bien, alors que tout était faux. J'étais au plus mal, emprisonné dans un épais nuage noir, la mort m'enveloppait de ses doux bras avant de me repousser et de me dire pas maintenant. J'étais arrivée à un point où je ne savais plus quoi faire de ma vie.

Les larmes coulaient tout le temps sur mes joues, mon corps était affaibli, maigre, je n'avais aucune idée de pourquoi j'avais mérité une telle sentence. Après avoir aidé mon prochain autant que je le pouvais. J'étais peut-être une meurtrière et j'avais peut-être mérité ce qu'il m'arrivait après tout. Je pensais que j'allais avoir une vie heureuse surtout après avoir rencontré Damon. Cet homme qui m'avait fait découvrir des choses plus qu'extraordinaires. Il m'avait tout simplement fait découvrir l'amour, ce que ce mot voulait réellement dire. Ce que cela faisait ressentir au plus profond de notre corps. Il m'avait donné mon premier baiser, ma première fois avec un homme, des rires des moments de tendresse auquel j'avais perpétuellement besoin et pourtant, il était parti. À ce moment-là, cela avait été la descente aux enfers pour moi. Je savais qu'il aurait été obligé de repartir à cause de son boulot, que cela m'aurait fait du mal, mais pas autant que ses mots ce jour-là "C'est fini" étaient les mots qu'il avait employés pour rompre avec moi après presque deux ans d'un amour inconditionnel. Il avait disparu de ma vie en une fraction de seconde alors que j'avais tellement besoin de lui. Surtout dans ce moment plus que difficile de ma vie.

Par la suite, j'avais essayé de refaire ma vie durant ses quatre longues années sans Damon que je n'avais jamais oublié. Il était parti avec une partie de mon cœur ce jour-là et je n'arrivais pas à refaire ma vie après cela. C'était Damon et personne d'autre que je voulais auprès de moi. Pourtant, il n'était toujours pas là, j'avais peur de demander où il était par peur que quelqu'un me réponde qu'il était mort au combat. Mais il y a deux mois, la descende aux enfers à recommencer, après Damon que j'avais perdu de ma vie. Mon frère avait aussi disparu, mon seul et unique pilier dans ma vie. On rentrait de chez des amis, je conduisais, je n'avais aucunement bu, mais une voiture nous avait percutés. Je m'étais réveillé et avais vu le corps plein de sang et sans vie à côté de moi dans la voiture. C'est à l'hôpital après cinq jours de coma que j'avais appris que mon frère était mort dans la voiture cette nuit-là. J'avais pleuré toutes les larmes de mon corps. On avait beau me dire que ce n'était aucunement de ma faute, mais c'était moi qui étais au volant de cette voiture. Je me tenais pour seule responsable de la mort de mon frère ce soir-là. Mon cœur avait encore perdu un morceau, il ne restait pratiquement rien de cet organe si vital. J'étais détruite anéantie, mais pourtant cela ne s'était pas arrêté là. Après la douloureuse perte de mon frère, il y a de cela trois mois, voilà que sur mon lieu de travail. Un collègue de boulot m'avait violé sous les yeux de ma meilleure amie qui n'avait rien fait ce jour-là. C'était la goutte d'eau qui venait de faire déborder le vase déjà bien trop plein à mon goût. C'était à ce moment-là que j'avais pris la décision de vouloir en finir avec la vie. Je voulais que cette douleur intense dans ma poitrine s'arrête pour toujours. Pourtant, au moment de vouloir sauter de ce fameux pont, un homme est venu à mon secours. J'avais pourtant essayé de me débattre, mais il a réussi à me faire revenir de l'autre coter. C'était comme si la vie voulait me faire souffrir encore plus.