JEZABEL LOVECRAFT Ø Sujet binaire

Jezabel Lovecraft, née Anderson

feat Hayden Panettiere

naissance : Jezabel, aka Jazz, est une enfant de l’été puisqu’elle est née le 7 Septembre 1989, dans la ville de San Francisco. Pour ceux qui s’y intéressent, ça fait d’elle une vierge. Ce qui est comique, c’est que tous les excentriques à s’être un jour penchés sur son cas s’accordent à dire qu’elle est tout ce qu’il y a de plus typique chez une vierge (ce qui a le don de l’irriter, soit dit en passant, puisque l’horoscope ne repose sur aucune donnée scientifique).

origines, nationalités : Etats-Uniennes, depuis l'époque de la confédération des états, autrement dit... Une éternité.

statut civil, orientation : Jazz est divorcée et sans enfants, bien qu’elle se sache en vouloir. Solidaire de la gente féminine, elle relève toujours ce qu’il y a de plus beau chez les femmes, leur galbe charme son œil, mais rien de libidineux ne s’en suit, elle ne nourrit pour elles que du respect, aucun appétit, leur préférant la musculature toute masculine.

situation financière : $$$$, N’étant pas du genre à flamber, aimant à vivre simplement et gagnant plutôt bien sa vie, Jazz peut se vanter de posséder un petit capital qui, elle l’espère, lui permettra un jour de pouvoir se choisir un compagnon sans verser dans l’hypergamie.

occupation : Agent du FBI. Depuis toujours très à l’aise avec l’informatique, c’est son domaine de prédilection. Talentueuse, elle n’a pas volé sa place et démontré plus d’une fois l’étendue de ses compétences. Elle aime son métier, voyant les enquêtes comme un casse-tête, un jeu d’esprit entre les criminels et elle, où elle met un point d’honneur à ce que l’équipe de la justice gagne contre les méchants.

régime alimentaire : Jazz est omnivore, mais limite beaucoup son apport en viande. D’une manière générale, elle mange peu, préférant la qualité à la quantité.

allergies : Aucune de connue, pas même le pollen ou les œufs ! En revanche, elle digère bien mieux les laits végétaux qu’animaux.

addictions : Aucune, réellement. Ça lui arrive de boire, ça lui est arrivé de tirer une fois ou l’autre sur un joint pendant ses études… Mais rien de plus. Jazz ne supporte pas de laisser à une chose le contrôle de sa vie. Après son divorce, elle est passée proche de l’alcoolisme mais s’en est rendu compte et a trèèèèèèès rapidement pris des mesures drastiques pour éviter toute possible perdition.

à montréal depuis : 3 ans, moment où elle a dû changer de vie et recommencer à zéro.

Pommes & Poires
bientôt 29 ans
Une région où on fait du vin
Facebook :v
personnage pré-lien de @Jay Bryne

one two

Jazz est quelqu’un de très simple. Elle l’a toujours été, et il est peu probable qu’elle change un jour. « Il en faut peu pour être heureux » pourrait être son mantra. En effet, elle trouve aisément son compte dans les petites choses, savoure les joies du quotidien avec philosophie et est passée maîtresse dans l’art du « laisser aller ». Ne vous y trompez pas cependant, ce n’est pas arrivé comme ça, tombé du ciel. Elle a dû, pour en arriver là, passer par des sacrifices conséquents, encaisser son lot de peines, connaître également son lot de joies. La sagesse, tout simplement. Elle l’a acquise au fur et à mesure des années, au gré des différentes épreuves qu’elle a pu traverser, qui l’ont lentement forgée, ont doucement mais sûrement acéré son caractère, fait saillir certains traits et élimé les autres.

Par opposition aux femmes volcaniques, Jazz est plutôt d’un naturel calme, tout en retenu, possède un caractère plutôt pragmatique. Elle s’agace très rarement, force positive de la nature qu'elle est, et préfère s’obstiner face à un échec, persévérer, comme la férue des sciences qu’elle se revendique être. Elle fait son possible pour se montrer le plus optimiste possible, ne serait-ce qu’oralement, même si sa propre pensée ne suit pas forcément. Ayant eu l’occasion d’étudier le comportement des hommes, individuellement autant qu’en foule, à de nombreuses reprises, elle sait que ce sont les petites choses qui font pencher la balance. Une voix contraire, un acte d’abandon de soi… Et le reste suit. L’être humain est noble par essence, il ne résiste pas à l’idée de se sacrifier pour une idée… Mais il est aussi lâche, et a souvent besoin d’une petite poussée. Jazz s’efforce d’être une poussée dans ce qui lui semble être une bonne direction, s’efforce d’être d’une extrême bienveillance à l’égard de son prochain, qu’elle écoute avec un réel intérêt et autant de disponibilité que possible. Cette tendance lui vaut de facilement se faire apprécier, en règle générale, bien qu'étant extrêmement chronophage et énergivore, ce qui induit chez elle des besoins de break récurrents, où elle ne pense à personne d'autre qu'elle-même.

Prônant des idées de tolérance, elle tempère, apaise. Souvent, elle passe pour être l’avocat du diable, et ce n’est pas faux. Le fait est qu’elle n’aspire qu’à la paix et a compris depuis bien longtemps qu’on ne l’atteint pas sans compromis, leçon qu'elle s'efforce de distiller aux autres. Pour beaucoup, son caractère diplomate passe pour être de la lâcheté. Elle s’en moque, de la façon dont on la perçoit. Elle se moque qu’on tire sur son orgueil, puisqu’elle n’en a que peu. Elle est très au fait de ses qualités, comme de la plupart de ses défauts, est en fait une jeune femme d’une extrême lucidité, et a appris, encore une fois avec le temps, que les avis sont éphémères. En revanche, ce qui ne l’est pas, c’est la façon dont le soi est perçu. L’important, selon Jazz, est d’être toujours suffisamment droit dans ses bottes pour croiser son propre reflet dans le miroir. En ce qui la concerne, jamais sa propre image ne lui a fait horreur jusqu'à présent… Et ça, c’est parce qu’elle a des valeurs, et qu’elle s’y tient. Elle est incorruptible, inflexible sur ses grands principes, et si c’est vrai qu’elle est de nature diplomate, toutes les concessions ne sont pourtant pas bonnes à faire. Quand la nécessité se présente, elle sait se montrer ferme, même si c’est à contrecœur.

Enfin, c’est une femme douce et tendre qui, une fois en confiance, donne sans compter, même si ça peut être avec mesure. Plutôt pudique, les effusions sentimentales la mettent extrêmement mal à l’aise, c’est pourquoi elle conserve la démonstration de ses émotions pour le cercle privé. Pas question de crier dans la rue, pour quelque raison que ce soit, ou de pleurer ouvertement. Jazz intériorise tout, absolument tout, pour ne se défouler qu’une fois certaine d’être en l’absence de tout témoin.

Quel est votre comportement face aux obstacles de la vie ? Rencontrez-vous actuellement des difficultés ?

« Et bien… Tout dépend de l’obstacle, je dirai. Il y a certains combats qu’on ne peut réellement gagner, et qu’il faut apprendre à laisser de côté si on aspire à la paix. En règle générale, je crois qu'il faut apprendre à perdre avec panache et dignité. Avec le temps, je pense parvenir à faire cette distinction. Quoiqu’il en soit, je m’estime assez volontaire. Je suis comme tout le monde, je pense. Quand le problème est gros, j’ai besoin d’un peu de temps pour accuser le coup, dramatiser à outrance dans mon coin, pour ensuite m’auto-exaspérer et réagir. J’ai déjà tenté de supprimer cette phase d’auto-apitoiement infâme, mais… Non. Ça ne dure pas, mais j’en ai besoin. J’ai besoin de me poser, parce que quoique je fasse, mes émotions me submergent. La colère, la peine, la rancœur, le désespoir… Tellement de sentiments négatifs… Je n’ai pas ce qu’il faut pour les enfouir tout de suite, et ne plus y penser. Il faut qu’ils s’expriment, ne serait-ce qu’un peu, pour me permettre de les rationnaliser, de les intellectualiser, et d’ensuite les intégrer. Ils ne disparaissent pas avant longtemps, mais au moins, je retrouve mon sang-froid et peux avoir du recul par rapport à mes actions, je peux facilement feindre qu’ils ne sont pas là, ou composer avec, faire la part des choses. C’est très important pour moi, vous savez, de savoir faire bonne figure. Je n’aime pas l’idée que les gens en sachent trop sur mon compte, je n'aime pas l'idée qu'ils puissent deviner comment m'atteindre. Il y a un adage qui dit « le savoir, c’est le pouvoir », et je suis assez d’accord… J’ai vu assez d’hommes tenus par le collet par un maître chanteur… Le cas échéant, je sais que je préférerai faire éclater la vérité toute seule comme une grande, que d’accepter de me faire mettre en cage… Mais à choisir, le mieux est encore d'éviter d’ébruiter mes secrets, ça me semble encore plus intéressant comme manœuvre. Alors je fais attention. L’un dans l’autre en tous cas, que ça soit dans le domaine du privé ou du travail, j’essaie de faire en sorte de peser mes décisions avec clarté, histoire de ne pas les regretter plus tard. C’est pour ça qu’en général, j’ai besoin d’un peu de temps pour me faire un avis, mais quand il est fait, il est souvent définitif. A noter que je déteste me complaire dans une situation qui ne me convient pas. Je n’ai pas peur du changement, et de faire ce qu’il faut pour troquer une situation, même connue, inconfortable, pour une autre, même si je n’ai aucune certitude que le résultat sera meilleur ! »

(un) Jezabel Anderson, née à San Francisco. Voilà qui ne dit pas grand chose, et pour cause, il n'y a pas grand chose à dire. Sa mère est cadre dans une entreprise, son père, pilote de ligne, est absent toute la semaine. Ses souvenirs de lui sont clairsemés, très anecdotiques, jusqu'à ses huit ans environ. Un jour, il lui a même laissé son cadeau d'anniversaire, un cadeau somptueux, chez ses grands-parents, incapable de le lui offrir en mains propres. Jezabel était petite, elle venait d'avoir six ans, mais elle regrettait déjà le matériel du cadeau plutôt que la présence de son père. Cela étant, elle n'était pas malheureuse et n'a manqué de rien, bien au contraire. Elle a connu l'époque des genoux écorchés, des sorties d'école en vélo, la naissance et l'évolution de la game-boy et autres consoles... Le temps des cerises, en somme, où on ne parlait pas encore d'écologie, où le disco et l'électro laissaient la place à la pop... A bien des égards, malgré des déménagements intempestifs tous les deux ans maximum, Jezabel a eu une enfance heureuse, privilégiée. (deux) L'école, ce grand amour et désamour à la fois... Jazz, c'est une petite fille studieuse qui adore apprendre, et aime encore plus réussir. Une grande part du fait qu'elle aime tellement l'école est d'ailleurs dû à sa réussite facile. Elle a une excellente mémoire, et on dira d'elle très tôt qu'elle est particulièrement intelligente, alerte. Son grand problème? L'intégration. Parce qu'ils déménagent tout le temps, Jazz est toujours "la petite nouvelle", doit toujours jouer des coudes pour se faire des amis, tâche rendue particulièrement difficile par un surpoids flagrant. Les enfants sont d'une cruauté sans nom, et Jazz en fera les frais jusqu'à ses quinze ans environs, quand elle commencera doucement à fondre sous l'impulsion de ses hormones de femme qui se réveillent. (trois) Les humiliations en continu l'ont endurcie, et dotée d'une rare humilité, ainsi que d'une très grande empathie. Jazz est capable d'être dure, mais est totalement incapable d'être cruelle, parce qu'on l'a beaucoup trop été avec elle. Elle a appris, au fur et à mesure des déceptions amicales diverses, à ne compter sur personne, que tout ce que les autres peuvent faire, elle peut le faire aussi, seule. Pendant son adolescence, donc, s'est développé son esprit d'indépendance. C'est à peu près le moment où, n'ayant pas réellement de vrai ami avec lequel traîner même si cumulant beaucoup de connaissances, elle s'est renfermé sur elle-même et a plongé dans le codage. (quatre) Jazz, elle a connu la première gameboy, la brique grise et massive, sans couleurs, avec un choix très limité de jeu. Jazz, elle a vu l'émergence des consoles, de la nintendo à la super nintendo, la 64, la PS1, PS2, X-BOX... Elle a connu les balbutiements d'internet, les chat's où elle se faisait passer pour une ado de seize ans alors qu'elle en avait douze... Jazz, elle navigue dans l'internet depuis bien trop jeune. Elle joue depuis toujours, et, en solitaire, s'est développé une affinité avec les technologies. Cependant, le codage, c'est un autre monde, et ce monde, c'est son premier petit copain qui le lui a fait découvrir. (cinq) Il avait seize ans, des cheveux noirs comme la nuit, était grand et sec, avec une ersatz de moustache. Il venait de muer. Un ado comme il en existe des milliers, mais c'était son ado. En décrochage scolaire, il était malgré tout redoutablement intelligent, et il n'a pas fallu longtemps pour que Jazz tombe très amoureuse de lui. C'est lui qui, le premier, lui a montré les profondeurs du dark web et appris les bases du codage. Pour Jezabel, l'effet a été le même qu'Alice qui tombe au fond du terrier du lapin blanc... D'une ado ordinaire aux idées préconçues, taillée pour rentrer dans le moule de la société, elle a rejoint cette caste underground de la population, adeptes de théories du complot et chercheurs de la zone 51... Enfin presque. Jazz a toujours gardé les pieds sur terre, fermement ancrés dans la réalité, et là est sa force. Peu importe la puissance de son intérêt, de ses émotions, et même de son amour, elle garde une lucidité, un recul sur soi, qui force le respect... Aussi elle a appris, et continue d'apprendre, autant qu'elle le peut, de toutes les sources qu'elle peut trouver, legit ou pas, avant de se faire son avis par elle-même. (six) Peter, c'était ça le nom de son ado. Ensemble, ils ont grandi. Elle n'a jamais douté de lui, jamais douté et ne doute toujours pas qu'il était sincère chacune des fois qu'il lui a dit "Je t'aime", autant qu'elle le pensait. Ensemble, ils ont été les Bonnie & Clyde d'internet, trollant sans vergogne ou aidant à troller les plus grandes institutions. Hacker le site de la maison blanche? Check. Trouver le numéro du FBI? Check. C'est d'ailleurs ce dernier exploit qui leur a valu d'achever de se faire remarquer par l'agence bien connue. Un matin, un 4x4 les attendait devant la maison de leur confrérie, à la Fac. Costard, oreillette... Les mecs n'étaient pas là pour niaiser. Ils ont embarqué le couple, ils avaient une proposition à leur faire... (sept) Ils l'ont acceptée, la proposition, et bim, grade d'agent sans même être passé par la case "Fac" à proprement parler. Evidemment, ça ne les a pas empêchés de passer par la case "entraînement terrain" à laquelle sont soumis tous les agents sans exception. Cette phase a beaucoup plus à Jazz, beaucoup moins à Peter, qui s'est avéré d'une constitution un peu moins robuste que celle qu'il voulait voir devenir son épouse. Jazz, quant à elle, s'est révélée. Elle a adoré se bouger, apprendre à se bouger, chose qu'elle ne faisait plus depuis des expériences désastreuses en Dodge Ball au lycée. Du coup, elle a fini de fondre et était plus que ravissante dans sa robe de mariée. Ils avaient 24 ans. (huit) Elle commence à vouloir des enfants, Jazz. Elle a 25 ans, toutes ses amies en ont déjà au moins un, et elle se sent prête pour ça, persuadé que Peter est le père adéquat. Mais, ne voulant pas l'effrayer, elle se garde bien de l'acculer, de lui mettre la pression, et commence simplement à en parler. De son côté, Peter est adorable. Il la gâte, énormément, et l'emmène en vacances à Hawaii. Jazz apprend un peu de hula, quelques mots d'hawaiien, et ils font même la randonnée qu'elle rêvait de faire sur le Kilauea. Mais quand même, elle trouve ça un peu bizarre... Elle connaît son salaire, et celui de son mari, et il lui semble très étrange qu'il ait eu les moyens de financer une telle aventure à lui tout seul... Jazz n'était pas au bout de ses surprises. (neuf) Jazz a 26 ans et sort du tribunal. Elle pleure, mais reste digne face à l'apocalypse qui règne en elle. Elle a dû choisir entre ses valeurs et son mari, et ça l'a détruite. Elle a choisi ses valeurs, et dénoncé Peter pour fraude. Dans son dos, le codeur détournait les fonds du FBI pour son gain personnel, pour eux. L'apprendre a dévasté Jezabel. Pendant des semaines, elle a pesé le pour et le contre, tenté de trouver toutes les justifications possibles pour dédouaner son mari... Et fouiné. Mais ce qu'elle a trouvé était accablant. Alors elle l'a confronté, et il n'avait même pas honte de lui. Pire, il a tenté de la corrompre, de le rejoindre dans la fraude... Jazz a vrillé. Il lui a menti, et elle était passible de prison à cause de lui. C'est pourtant en traînant les pieds qu'elle est allée dans le bureau du directeur, pour lui raconter tout ce qu'elle savait, preuves à l'appui. Peter est passé en jugement, et malgré la loi américaine qui autorise les épouses à ne pas témoigner contre leur mari, Jezabel a tenu à le faire. Elle l'a regardé dans les yeux quand la peine de quinze ans de prison est tombée. C'est sous ses hurlements qu'elle a quitté le tribunal. Pour sa protection, le FBI lui a donné une nouvelle identité, et l'a mutée au Canada, là où personne ne la connaît, où personne n'a entendu, autrement que vaguement, parler de l'affaire et où personne hors mis son chef de service n'aurait accès à son dossier... (dix) Et ça fait maintenant 3 ans qu'elle est au Canada, et y est parfaitement heureuse. Au début, ça a été atroce, bien sûr. Mais devoir faire bonne figure, et pour ça, s'interdire de penser à tout ce qu'elle avait perdu l'a beaucoup aidée. Du reste, elle s'est rapidement rendu compte que les canadiens étaient réellement aussi gentils que le prétendait Internet. Et en parlant de gentil, un de ses collègues lui semble particulièrement gentil... Il a l'air, de loin, de partager ses valeurs, et ça, rien que ça, ça attire Jazz comme un aimant, et la rend avide d'en savoir plus... Si seulement elle pouvait en avoir l'occasion...