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| Maeve Ó Riainexpert dans l'art du sourire. Messages : 1921
pseudo : MARY-W./marie.
faceclaim : eliza taylor (@blood eagle).
âge : vingt-huit ans.
occupation : stagiaire tout juste engagée au national museum of ireland, plus occupée à servir des cafés qu'à faire ce qu'elle aime.
statut civil : célibataire, coeur triste et lourd. elle n'veut plus aimer, plus s'ouvrir à ça- peut-être parce qu'elle est encore accrochée à quelqu'un.
disponibilités rp : 3/3; toi?
intervention pnj : j'accepte les interventions.
| (loevan), love is a waste {} Mar 19 Mar 2019 - 23:12 |
| the idea of loving you remember me in a simple way, not what i did or said. when i think of you now, i just think of the day we met. - ft. @stella morand / @loevan desrosiers.Cette soirée n'avait rien eu de particulier, au premier abord. Une autre nuit s'était couchée sur les immeubles qui constituaient le paysage de Montréal, et avec le voile noir recouvrant le ciel, Stella avait commencé à se préparer. Comme une bête de nuit, la belle était sortie de son accoutrement pathétique, pour revêtir des habits de clairsemés de paillettes et de strass. Elle voulait briller comme une étoile, à cette occasion, au moins – noyer les visages, les regards, les attentions qui lui manquaient, sous des océans d'autres visages, regards et attentions. Rebelle, la blonde n'avait pas décroché son téléphone pour demander à qui que ce soit de son cercle d'amis de l'accompagner : il y avait des soirs comme ça, où l'idée d'afficher son palmarès désastreux de peines douloureuses, ne lui faisait pas envie. Se lamenter, ça pouvait marcher, ça aidait ; ça aidait aussi de pouvoir traiter Loevan de tous les noms avec quelqu'un qui en faisait de même, sans le connaître, juste pour ce qu'il lui avait fait à elle. Pour Juliette, pour d'autres, elle allait s'en remettre, sans doute : Stella la fille qui passait toujours assez vite à autre chose, elle avait conquis de nombreux draps sans s'arrêter, insatiable et volage. Pourquoi est-ce que ça devrait être différent, cette fois-ci, hein ? Bordel, une conviction qu'elle essayait de s'faire rentrer dans son propre crâne, la blonde : peut-être qu'ainsi, elle aurait le cœur plus léger. Tout c'dont elle avait besoin, c'était d'une pléiade d'amants et d'amantes, hein ? Alors ouais, elle s'était habillée court, elle avait mis un haut vert qui se remarquerait en cette soirée de la St Patrick- tape à l’œil jusqu'au bout, déterminée à boire de la bonne Guinness et à trouver quelqu'un qui pourrait la supporter – et qu'elle pourrait supporter – pour ce soir. Qu'on la juge de péripatéticienne, elle n'était plus à ça près, le cœur en ruines, l’ego réduit à néant- un cunnilingus et plus encore, aurait au moins pour effet de faire virevolter ses hormones partout dans son corps. Et peut-être qu'elle arriverait à en lâcher un sourire qui ne serait pas juste une façade. Peut-être qu'elle arriverait à oublier le visage de ce brun qui hantait ses rêves, tournoyait devant ses prunelles quand elle avait les yeux ouverts ; presque des hallucinations, un harcèlement constant de son palpitant, bel et bien vivant, dans sa poitrine. Habillée, ses cheveux bien arrangés, du maquillage pour éclairer son visage, c'était comme si Stella n'avait pas passé une bonne partie de sa journée à se lamenter sur son sort, à remuer et remuer sa rancœur avec le contenu du pot de glace qu'elle n'avait qu'à peine touché. A vrai dire, son estomac était relativement vide, maintenant qu'elle fonçait dans un bar du centre ville : l'alcool ne ferait que lui monter plus vite à la tête, et dans des circonstances comme celles d'en ce moment, ce n'était pas une si mauvaise chose. Elle était loin, la fille presque pragmatique et sérieuse qui avait pu se révéler avec Loevan, la bêta qui s'était mise à avoir des sentiments pour quelqu'un qui était si brusquement entré dans sa vie. Elle aurait dû mieux savoir, franchement, que sur des sites internet, que ce soit Coffee Therapy ou n'importe quel autre, on n'rencontrait jamais les bonnes personnes. Aujourd'hui, la Morand hésitait à s'en désinscrire : à fuir le contact de qui que ce soit d'autre, de nouveau et potentiellement menaçant. Une prudence qui tournait presque à la psychose paralysante, quand elle pensait aux messages incessants de ce stalker de l'ombre qui n'avait rien de mieux à faire que de la persécuter.
Mais, non, non, non – elle n'penserait pas à tout ça, ce soir. Elle n'en avait pas envie, pas l'cœur, pas la capacité : son esprit éparpillé aux quatre coins de Montréal, ses sentiments paumés dans un passé révolu. Fluette qu'elle était, papillonnant entre les apparences et les peines qui craquelaient son visage d'Ange, ouais, c'était avec la détermination de faire bien qu'elle était sortie ce soir. Elle aurait voulu que tout se passe bien – que ce soit parfait, que ce soit comme elle voulait. Bordel, si tant est que ç'ait pu lui permettre d'envoyer un gros 'fuck' dans la gueule du karma, elle aurait presque eu envie de rencontrer un prince charmant. Ou une princesse charmante. L'âme sœur comme d'autres l’appelaient – pour Loevan, il s'agissait sans doute de sa femme. Son précieux mariage qu'il avait déjà piétiné à plusieurs reprises avec elle, dans un lit ou par des mots doux, avant de mieux la traiter comme une merde. Quelle idiote ! La résilience, ce n'était pas son truc, à Stella : alors elle avait beau aligner les verres, ce soir, faire sa bécasse bruyante pour attirer bien des attentions, dressée sur un tabouret en plein milieu de la fête, c'était son être en mille morceaux, qu'elle portait surtout. Jouer à l'espiègle, ça lui allait bien. Pour un temps. Elle n'avait bu que son premier verre de whisky quand elle se fraya un chemin dehors, peu désireuse de faire tout un foin malgré l'attention de quelques mâles qu'elle s'était attirée, en sautillant, en chantonnant, en se montrant si joviale et accueillante. Objet de luxure et de fun tout à la fois, avec ses jambes dénudées malgré la température extérieure, ses hauts talons, ses boucles blondes virevoltant avec ses bons. Elle aurait pu devenir une légende vivante, ce soir, au moins un peu pour exister, importer ou en avoir l'impression en tout cas. Mais non, elle était sortie du bar, pour prendre l'air, arquant un sourcil séducteur à l'adresse d'un type sur le palier pour qu'il lui file une cigarette. Fumer n'était pas dans ses habitudes, alors Stella, elle n'avait pas de paquet sur elle- mais la nicotine, comme n'importe quelle drogue du malheur causé par une tête qui n's'arrêtait jamais de penser, était indispensable en de telles circonstance. Qu'on la juge vénale, tiens ; en elle, c'était l'anarchie pure et dure. Comme si sa vie pouvait tout à coup, soudainement partir en vrilles, juste parce qu'un con lui avait piétiné son cœur si fragile. Pauvre fille, p't'être un peu trop narcissique ; assez pour n'pas remarquer le mec qui vint d'une autre rue, qui brusquement lui attrapa le bras, ou la main, ou plutôt le poignet. Non, c'est à son sac à main qu'il s'intéressait, plus que tout. Et la blonde eut beau crier, balancer sa main dans une gifle allant droit dans la gueule du voleur, il la poussa assez fort pour qu'elle finisse le cul par terre, comme une minable. Dans ses fantasmes, elle s'imaginait être capable d'envoyer un bon poing dans la figure de la première personne qui l'emmerderait, ou un coup de pied bien placé : la réalité fut toute autre, en quinze secondes à peine, il avait dégagé. Heureusement qu'elle avait eu sa veste sur le dos, dans une poche. Il lui restait au moins ça – son cellulaire, sa vie sociale toute entière, condensée dans un p'tit objet, si vital. Les mains tremblantes, la gorge sèche, l'esprit si hagard, Stella ne remarqua qu'à peine les gens qui avaient été dehors, mais qui n'avaient rien fait – ceux qui ne vinrent même pas vers elle pour l'aider à se relever. Comme une gamine qui serait tombée dans la cour de récré, la jeune femme observa les paumes de ses mains, ouvertes, des petits bobos qui ne témoignaient qu'à peine de la violence du moment. D'la violence de la vie tout simplement. Sa lèvre inférieure trembla, et Stella ne remarqua que trop tard, les larmes qui lui étaient montées au bord des paupières- elle les sentit rouler sur ses joues, parfaitement partante pour blâmer ce con qui lui avait volé ses affaires et qui l'avait balancée par terre comme un déchet. Lui, elle pouvait le haïr pour de vrai, au moins. Xena ou Wonder Woman se seraient lancées à la poursuite de c'voleur- ouais, elle le savait Stella. Mais elle, tout ce qu'elle fit, c'est se laisser tomber sur le bord du trottoir, s'avachir là pour mieux lâcher un sanglot pitoyable, maudire la vie de A à Z, sa fragilité à elle, à l'intérieur comme à l'extérieur. Probablement que si elle avait quoique ce soit de Xena ou de Wonder Woman, elle n'se serait pas faite larguer comme une merde. Et elle n'se serait pas fait voler son sac, avec ses affaires. Ses clés. Ses papiers d'identité, ses cartes bancaires. S'lamenter, c'était fait pour les nuls- ça lui allait bien, alors, pour sûr.
Dernière édition par Stella Morand le Mer 20 Mar 2019 - 18:21, édité 1 fois |
| Loevan O'Higginsje fuis pour mieux survivre. Messages : 727
pseudo : sweet poison (anaïs).
absent(e) jusqu'au : 11/07/2019
faceclaim : bob morley (dark dreams).
multinicks : alden (shannon kook).
âge : trente-quatre ans.
occupation : professeur d'histoire et archéologie à l'université de Dublin, archéologue, de formation.
statut civil : marié depuis 7 ans, mais son mariage bat de l'aile depuis un moment et c'est une autre que sa femme, qui lui manque.
intervention pnj : j'accepte les interventions.
| Re: (loevan), love is a waste {} Mer 20 Mar 2019 - 17:05 |
| What I need Is you and me -------------------------------------- who were messing around with something they couldn't understand. Il n’avait pas envie de rentrer chez lui Loevan. Ce n’était pas rare qu’il rentre chez lui à reculons, ou qu’il reste dans sa voiture sur le parking de l’université pendant de longues minutes avant d’enfin démarrer. Il le faisait pour ses enfants, uniquement pour eux, parce qu’il était toujours heureux de les retrouver et qu’il aimait passer du temps avec eux. Mais avec sa femme, c’était une autre histoire, il y avait des soirs où leurs échanges consistaient en un ‘passe moi le pichet’ balancé d’un bout à l’autre de la table. Dès que les enfants étaient couchés, ils laissaient tomber les masques et un silence de plomb retombait dans la maison alors qu’ils vaquaient à leurs occupations, chacun de leur côté. Dans le fond, il ne pensait pas que son épouse lui reproche l’adultère en soi, mais elle aurait préféré qu’il aille voir une péripatéticienne ou une pauvre fille en pleine crise de nymphomanie pour assouvir ses fantasmes, plutôt qu’une femme avec laquelle il avait été vraiment heureux. Ouais, Loevan, il était certain que ce qu’elle lui reprochait avant tout, ça avait été d’avoir été heureux, au lieu de s’apitoyer sur son sort, comme elle, elle le faisait si bien. Il n’avait pas le droit d’être heureux alors que Nomi était malade. Ils n’avaient pas le droit à ça. Pourtant, il était évident que son épouse avant encore plus besoin que lui de s’envoyer en l’air. Un petit cunnilingus ne lui ferait pas de mal, mais ce n’était plus sur lui qu’elle pouvait compter pour ce genre de choses. La seule raison pour laquelle ils ne faisaient pas chambre à part, c’était parce qu’aucun d’eux n’avait envie de dormir sur le canapé. Son mariage s’était terminé avant même qu’il ne trompe sa femme, alors dans le fond, c’était évident que ce n’était pas ça la luxure qui était au cœur du problème. Signer les papiers du divorce, être libres chacun de leur côté, ce serait tellement plus simple, pour lui comme pour elle, mais non, il fallait qu’ils restent là, à se faire du mal, comme si c’était tout ce qu’ils méritaient. Une punition parfaitement méritée pour deux personnes qui se sentaient responsables de la maladie de leur fille.
Leur mariage s’était effondré pendant cette période périnatale, quand leur bébé avait été entre la vie en la mort et qu’ils n’avaient pas su s’ils pourraient un jour la ramener chez eux. Nomi, elle avait survécu à ça et aux opérations qui s’étaient enchainées ces trois dernières années, mais leur mariage lui, il n’avait pas tenu le choc, peu importait ce qu’ils racontaient au reste du monde. Ce soir, il était même ressorti, une fois les enfants couchés, sans vraiment trouver d’excuse à fournir à sa femme. Il allait devoir s’en trouver par contre, à lui-même pour ne pas entrer dans un bar et jongler entre le whisky et la tequila, pour se prendre une cuite de légende et oublier tout ce qui n’allait pas dans sa vie. Ça ne lui ferait pas de mal dans le fond. Mais non, s’il devait boire quelque chose, il faudrait qu’il se contente d’un milk-shake à la banane, parce qu’il n’allait pas ajouter la grosse cuite au palmarès des choses que son épouse avait déjà à lui reprocher. Elle trouvait déjà assez de choses comme ça, autant ne pas chercher la merde. Elle était capable de l’engueuler parce qu’il aurait laissé trainer du linge quelque part, ou parce qu’il aurait oublié des papiers sur la table, donc franchement, mieux valait être sage. Il était évident qu’il aurait pu avoir mieux, avec Stella. Il n’en était pas réduit à traiter son épouse de grosse bécasse ou même à la haïr complètement, mais il savait qu’il n’était plus amoureux d’elle. C’était Stella qu’il avait dans le cœur. Il se disait quand même que ce serait mieux de divorcer avant que l’un deux ne finisse par assassiner l’autre à coup de sécateur poussé par une frustration devenue incontrôlable. Mais avec les enfants c’était difficile. Pourtant, il avait survécu au divorce de ses parents lui. Ce n’était peut-être pas pareil, ça mère avait été plus passionnée par le monde que par son fils. Lui, il tenait trop à ses enfants pour s’en aller et pourtant, des fois il se disait qu’il serait mieux à aller essayer de faire des découvertes sur les civilisations aztèques qu’auprès de sa femme. Longeant des immeubles d’il ne savait trop quel coin de la ville, parce qu’il avait l’impression d’avoir fait des kilomètres depuis qu’il était sorti de chez lui, il se disait qu’il serait quand même temps qu’il rentre et à cette idée, il soupira, manquant cruellement de motivation, des fois, il se casserait bien sur une île déserte pour qu’on lui foute la paix quand même. Une pensée qui fût d’autant plus marquée dans son esprit quand il aperçu Stella un peu plus loin. Une rencontre inopinée dont il se passerait bien le brun. Ce n’était pas le moment. Il passait suffisamment de temps à se prendre la tête avec son épouse pour que ça lui fasse pareil avec Stella. Il ne pouvait s’en vouloir qu’à lui-même hein, c’était lui le connard qui avait trompé sa femme hein ? S’il n’en parlait à personne de cette histoire, c’était bien parce qu’il n’y avait pas besoin de théorème compliqué pour comprendre que ce serait lui passerait pour l’enfoiré de l’histoire et qu’on lui dirait qu’il l’avait bien cherché. A croire qu’il n’y avait personne pour essayer de comprendre ce qu’il pouvait ressentir. Il aurait voulu que la silhouette de Stella ne soit qu’une hallucination produite par son cerveau, mais il avait beau fermer les yeux pour la faire disparaitre, elle était toujours là. Il s’apprêtait quand il vit un type foncer vers elle. Il aurait préféré fuir, mais il ne pouvait pas la laisser dans cette situation. Le temps qu’il arrive, le gars s’était déjà barré avec son sac et bien qu’il tenta de lui courir après, il manqua de peu de se faire renversé par une voiture et l’homme avait disparu. Il retourna vers Stella, conscient que c’était probablement une erreur. « Hey, ça va ? » Il lui demanda en tendant sa main, dans une tentative pour l’aider à se relever, quand bien même il y avait des chances qu’elle préfère rester le popotin au sol, plutôt que d’accepter son aide. Tant pis, au moins, même s’il pouvait passer pour un connard qui trompait sa femme, il ne laissait pas une personne dans le besoin sans intervenir, comme quoi, il n’était pas complètement pourri comme type. |
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âge : vingt-huit ans.
occupation : stagiaire tout juste engagée au national museum of ireland, plus occupée à servir des cafés qu'à faire ce qu'elle aime.
statut civil : célibataire, coeur triste et lourd. elle n'veut plus aimer, plus s'ouvrir à ça- peut-être parce qu'elle est encore accrochée à quelqu'un.
disponibilités rp : 3/3; toi?
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| Re: (loevan), love is a waste {} Mer 20 Mar 2019 - 21:10 |
| the idea of loving you remember me in a simple way, not what i did or said. when i think of you now, i just think of the day we met. - ft. @stella morand / @loevan desrosiers.C'était son esprit, plus qu'autre chose, que Stella avait décidé de noyer ce soir : courir les bars et les compagnies diverses et variées, pour prétendre ne pas fuir quelque-chose. Son cœur en miettes, par exemple ; l'ego que des sentiments réduits à néant venaient de réduire à néant. Difficile de s'aimer quand on sentait qu'à Montréal ou ailleurs, y'avait pas beaucoup de monde pour le faire. Pourtant, on pourrait aisément dire que Stella, elle avait d'quoi s'aimer- d'quoi avoir de l'orgueil pour battre dans ses veines, et lui faire comprendre qu'y'avait encore quelque-chose qui comptait, même dans ces circonstances-là. Après tout, avant Loevan, elle avait été très bien, non ? Parfaitement émancipée dans son statut de célibataire, à n'pas avoir besoin de l'appréciation d'un homme ou d'une fille pour savoir qu'elle en valait la peine ! S'il y avait bien une chose qu'elle voudrait blâmer, la blonde, ce serait alors l'reste du monde- la société qui faisait croire qu'une femme à l'approche de la trentaine ne valait pas grand-chose, si elle n'était pas engagée dans une relation sérieuse, prête à pondre ou un deux gosses d'ici peu de temps. Un vrai complot, pour que le monde tourne rond, dans une seule direction uniquement. Et ceux qui ne correspondaient pas à cette image toute propre des adultes accomplis étaient des anomalies, limite culpabilisés d'être si anormaux, de n'pas rentrer dans le moule. Moralité d'l'histoire, parfois, la blonde avait envie de plier bagages pour aller vivre sur une île déserte, avec ses propres lois, rien qu'à elle. La vérité, c'était qu'elle serait bien incapable de s'en sortir, quelle que soit la force de la rébellion qui la guiderait à prendre une telle décision : l'indépendance à toute épreuve, ce n'était pas son truc, surtout s'il était question de retourner à la vie sauvage pure et dure. Au Diable le capitalisme et son ordre tout fait – facile à dire, difficile pour accomplir pour une fille comme elle, qui n'avait vécu que là-dedans, et vivait pour ça aussi, d'une certaine manière. Avec l'argent qu'elle avait sur son compte en banque et qui lui permettait de vivre comme une Princesse, Stella n'était pas la première à monter au créneaux pour crier à la corruption, contre les banques et les grosses entreprises. Nop, elle était comme beaucoup de filles comme elle : peut-être que Loevan aurait fini par la juger trop superficielle au bout d'un moment- peut-être que c'était ce qu'il avait pensé d'elle depuis le début, et que l'idiotie de la blonde n'avait fait que lui permettre de la berner pendant plus longtemps. L'ambivalence des sentiments qu'elle éprouvait à l'égard du brun était trop compliquée, même pour elle ; ce soir, tout ce qu'elle avait voulu, c'était mettre tout son être sur off, croiser un mec blond aux yeux bleus, loin, très loin d'ressembler à son ancien amant, et sauter sur l'occasion pour enterrer ses peines sous des couches de luxure pure et dure. Comme au bon vieux temps, hein ? Comme avant Loevan, et sa stupide tête et son stupide caractère et sa stupide présence – tout ce qui avait été stupide en lui et qui l'avait faite l'aimer. Les hommes qui brisaient des cœurs à la pelle n'étaient pas des légendes dramatisées par l'esprit amer de la Morand : ils étaient réels, et elle en avait eu un dans son lit, jusque dans son cœur – assez profondément ancré dans ses chairs et dans sa tête pour qu'elle ait du mal à s'en remettre. Pitoyable, vraiment ; elle se sentait au bord de la schizophrénie, Stella, passant si vite de la tristesse à la colère, avant de se remonter les bretelles mentalement, se disant que Loevan ne méritait ni son chagrin, ni sa colère, ni son affection, ni quoique ce soit d'elle. De toute manière, il n'attendait plus rien d'elle : il l'avait larguée, et depuis, plus un mot. Il avait tourné la page et coupé les ponts avec une aisance déconcertante, bien sûr.
Lui, il était de ces adultes accomplis pour lesquels tout le monde avait un certain engouement : wow, l'homme accompli par excellence, marié avec sa jolie alliance au doigt, fier de sa p'tite famille et de son p'tit monde ! On devait le lui gonfler, à lui, l'arrogance, quand on admirait son mode de vie et ses beaux enfants et sa belle femme : tout ce qu'il avait fait, Loevan, c'était vivre comme ça, si brillant et parfait aux yeux des autres, tout en cachant ses sales petits secrets, par derrière. Stella, elle avait été la fille qu'il avait vue en privé, en cachette, celle qu'il avait probablement planquée sous un pseudo débile dans le répertoire de son téléphone- la présence honteuse dans son existence si enviable. Et niaise et amoureuse comme elle avait été, elle s'était laissée faire. Elle s'était faite marcher dessus et utilisée et gâchée sans lever le petit doigt : le fantasme parfait pour n'importe quel sale type. Une bécasse plus espiègle et amusante que raisonnée et sage, capable d'assez d'amour propre pour ne pas croire en des romances de ce genre-là. Ouais, Loevan ne l'avait jamais aimée ; c'était juste un fait. Les mots doux, les affections, les petits gestes, les moments partagés, tout ça, ça n'avait rien signifié. Aujourd'hui, dans la tête du brun, elle devait plus avoir de la termite qui avait bouffé tout un pan de sa vie : la pauvre quiche à qui il avait dévoué de trop longs mois, avant de se lasser. Une glue qu'il avait dû larguer sans autre forme de procès, passant si vite à autre chose une fois qu'il l'avait abandonnée sur le bas-côté. Sa soirée 'fuck Loevan' n'avait pas bien fonctionné : la réalité de son cœur qui n'avançait pas, la suivait à chaque fois qu'une nouvelle journée commençait, ou dès qu'elle lâchait les apparats. A chaque introspection, tout c'qu'elle réalisait, c'était à quel point elle était pitoyable : pourquoi n'pas tourner la page, elle aussi, hein ? Elle était jeune, jolie, désirable – capable de faire péter un beau décolleté quand elle n'voulait pas rentrer seule chez elle, un soir. Et ce soir, elle avait fait tous les efforts du monde : talons, jolie robe un peu courte, maquillage, on n'pouvait pas lui dire qu'elle n'avait fait que les choses à moitié. Mais jusque-là, peu avait importé la cohorte d'hommes autour d'elle, Stella s'était retrouvée seule à la sortie du bar, à inspirer l'air frais du Montréal nocturne. Si elle avait eu l'esprit clair, Stella aurait été assez pragmatique pour savoir que c'était une mauvaise idée : elle avait un stalker, quelque-part, tapis dans l'ombre, dont le harcèlement suivait chacun de ses faits et gestes. La dernière chose dont elle avait besoin, c'était d'être seule : mais d'un claquement de doigts, c'était ainsi qu'elle se retrouvait. Seule, au-delà de la surface ; profondément esseulée et défaite de sa contenance, de cette vibrante assurance dont elle avait fait preuve depuis qu'elle avait pris son indépendance, prête à croquer la vie à pleines dents. Avec tout c'qui lui arrivait en ce moment, tout c'qui s'acharnait sur le coin d'sa gueule, alors, la jeune femme aurait dû n'pas être surprise, quand le type inconnu lui bondit dessus. Au point où elle en était, elle aurait pu trouver flatteur qu'il la tripote ou essaye de conclure quoique ce soit avec elle- mais non, il n'en eut qu'après son sac à main, trop préoccupé par ça pour avoir le moindre remord quand il la balança, elle, par terre, comme une malpropre. Et on disait que les femmes étaient vénales, hein ? Ce con venait de bondir sur une pauvre nana sans défense et pour quoi, hein ?! Cinquante dollars au maximum ? L'esprit embué d'alcool, après avoir dépensé une bonne partie de ses fonds en liquide en boissons pour ce soir, Stella n'savait plus, déjà, ce que le voleur venait d'embarquer. Son portefeuille, sa dignité, son assurance. Maintenant, elle avait envie de rentrer chez elle : il suffisait d'un rien désormais, pour secouer tout son univers, et la révéler telle qu'elle était, derrière les apparences. Triste et désarmée. Elle n'enregistra même pas la pléiade d'événements qui se joua autour d'elle : l'agitation, la voiture qui klaxonna, quelques cris- quelqu'un qui revint jusqu'à elle. Les yeux baissés, la blonde, si elle avait pu, se serait volontiers enfuie en courant elle aussi. Mais non, elle était encore là, posée au sol, sur son popotin, comme une marionnette qui aurait soudainement perdu ses fils ; et contré son gré, contre toutes les volontés d'son cœur, elle reconnut la voix de l'homme qui s'adressa à elle. Loevan, évidemment- parce qu'il n'y avait pas assez de gens à Montréal ! Il n'était pas un Prince Charmant, alors pourquoi est-ce qu'il prétendait, hein ? Pourquoi est-c'qu'il jouait encore à quoique ce soit avec elle ? Il avait eu tout c'qu'il avait pu prendre d'elle – son amour, son affection, son temps, son corps. Qu'est-c'qu'il voulait de plus ?! Quelle idiote. Elle amoureuse. Elle et son cafard si tenace, qui n'en menait pas une face au brun. La seule chose qu'elle put faire, là, c'est un tant soit peu bonne figure – peut-être que quelques secondes plus tôt, elle aurait opté pour l'option d'lui gueuler dessus et d'l'envoyer promener. Mais elle n'avait rien de très impressionnant avec ses larmes, ses mains ouvertes, son air si peiné. « Ça va... ça va. » qu'elle marmonna, donc- ignorant la main tendue de Loevan, plutôt que de relever quelque geste qu'il avait à son égard. Qu'il n'la touche pas, qu'il n'la regarde pas- si elle pouvait faire en sorte qu'il s'évapore comme une hallucination soudainement supprimée par son cerveau, elle le ferait. A quoi bon ? « C'était... un sac à cinq mille dollars, mais bon-... » pour toute forme de procès, Stella haussa les épaules, faisant preuve d'assez d'auto-dérision face au pathétique de la solution, pour lâcher un rire, qui eut plus l'allure d'un sanglot, même si elle essayait déjà d'essuyer ses larmes. C'était la dernière chose qu'elle voulait lui montrer, à lui. Sa douleur ; peut-être qu'ça lui ferait plaisir, tiens, de savoir qu'elle était au trente-sixième dessous quand il semblait aller si bien. Il avait l'air. Et elle n'avait pas envie de poser la question. « J'dois y aller. » conclut-elle, levant difficilement le regard jusqu'au brun- le voir faisait mal. Trop mal. Faute de mieux, alors, tout c'qu'elle voulait, c'était prendre la fuite : mais même si un taxi devait miraculeusement apparaître devant elle, Stella n'avait plus d'argent pour le payer. Tant pis, elle pouvait rentrer à pieds, hein ? Ce n'serait pas Loevan qui s'inquiéterait de ce qu'elle deviendrait. |
| Loevan O'Higginsje fuis pour mieux survivre. Messages : 727
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statut civil : marié depuis 7 ans, mais son mariage bat de l'aile depuis un moment et c'est une autre que sa femme, qui lui manque.
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| Re: (loevan), love is a waste {} Dim 24 Mar 2019 - 0:23 |
| What I need Is you and me -------------------------------------- who were messing around with something they couldn't understand. Il avait toujours été fier de sa vie Loevan, il s’était battu pour arriver là où il en était, mais il avait toujours eu l’impression d’avoir bien réussi. Il n’avait jamais baissé les bras, même quand ça avait été compliqué et parfois il avait l’impression que la moralité de l’histoire, c’était juste que ça ne servait à rien. Tout le monde s’en fichait qu’il ait toujours été un homme travailleur, motivé, droit dans ses bottes. Ça n’avait pas empêché à sa fille de naître avec une malformation cardiaque que même l’opération périnatale qu’elle avait subie n’avait pas pu complètement faire disparaitre. Avec Nomi, ils vivaient sur le qui-vive, à ne jamais savoir si elle allait s’en sortir. Vivre comme ça, ça avait fragilisé leur mariage et aujourd’hui, Loevan, il se disait qu’il n’y avait plus rien à sauver là-dedans. Il avait beau renvoyer l’image du mec heureux en ménage, comblé par sa petite vie, fier de ce qu’il avait réussi à construire, la vérité était bien différente. Stella, elle avait été la seule à savoir tout ce qui n’allait pas. Elle avait été la seule face à qui il avait pu laisser tomber les masques, montrer ses blessures et ses maux. Stella, elle l’avait aidée à se sentir mieux, malgré tout ce qui n’allait plus dans sa vie. Entre eux, ça n’avait pas été qu’une histoire de cul, le fantasme d’un homme marié qui s’ennuyait dans sa petite vie bien rangée. Pour lui, ça avait été bien plus que ça et pour Stella aussi non ? Il n’avait pas eu l’impression d’être le type qui n’était là que pour lui offrir un petit cunnilingus qui faisait bien plaisir et rien de plus. Ça aurait été mieux pour Stella, aujourd’hui, si ça n’avait pas été que ça, mais ce n’était pas le cas et Loevan, il n’avait même pas envie que leur histoire ne soit qu’un adultère odieux, entre deux personnes qui se fichaient de blesser quelqu’un d’autre.
Il aurait pu divorcer pour Stella. Il en avait eu envie plus d’une fois, mais il y avait un élément qu’il était obligé de prendre en compte dans cette histoire. Il avait des enfants. Il ne voulait pas n’avoir le droit de voir Nomi et Arthur qu’un week-end sur deux, comme c’était souvent le cas des pères dans les couples divorcés. Et ça, c’était dans l’optique où son épouse n’exigerait pas la garde exclusive. Le monde n’évoluait pas tant que ça, alors souvent, dans les divorces, on laissait les enfants à la mère, parce que c’était plus le rôle d’une mère que d’un père de s’occuper des enfants. Il n’avait pas envie de se retrouver avec comme seule souvenir de ses enfants une pension alimentaire à régler tous les mois. Il ne voulait pas non plus lui faire de mal à ses enfants alors c’était compliqué comme situation. S’il avait été sûr et certain qu’il ne blesserait pas Nomi et Arthur et qu’il pourrait obtenir une garde partagée équitable, il aurait peut-être demandé le divorce sans prêter attention à ce que son épouse pouvait dire. Mais ce n’était pas le cas, il n’avait pas toutes ces assurances, Loevan, alors il avait l’impression d’être complètement coincé, comme collé à la glue ou coincé comme un insecte dans une toile d’araignée dans un mariage qui ne le rendait vraiment pas heureux. Stella l’avait rendu heureux et pourtant, il avait mis un terme à cette histoire, parce que sa femme lui avait bien fait comprendre que s’il ne le faisait pas, ça se terminerait mal pour lui. Il n’avait jamais eu l’intention de faire du mal à Stella. Il aurait voulu pouvoir mentir à nouveau à sa femme et continuer son aventure avec Stella. Mais il avait essayé de faire ce qu’il y avait de mieux pour ses enfants et sans doute que maintenant, Stella le détestait autant que son épouse le détestait. Au moins, Stella, avait de bonne raison. Sa femme elle, elle avait commencé à le haïr bien avant qu’il ne la trompe. Heureusement qu’ils n’étaient pas du genre à étaler leur linge sale en public tous les deux, parce qu’ils en auraient vraiment beaucoup. Ce soir, il n’avait pas eu envie de rester en compagnie de son épouse, ça lui filait le cafard, le silence entre eux ou les joutes verbales dans lesquels ils se lançaient parfois. Il n’avait pas non plus envie d’affronter Stella et la rencontrer en bas d’une chaine d’immeubles de la ville, ça n’avait pas été au programme. Il aurait mieux fait de prendre sa voiture pour aller le plus loin possible. Stella, malheureusement, elle n’était pas qu’une hallucination causée par son esprit. Elle était bien réelle et même si maintenant qu’il l’avait vue, il avait surtout envie de s’enfiler une bouteille de whisky pour tout oublier, il ne pouvait pas la laisser toute seule, assise sur son popotin, au milieu d’une cohorte de personne qui l’ignoraient, alors qu’un mec venait de partir avec son sac à mains. Il avait tenté de récupérer ledit sac, mais en vain, alors il était revenu vers la blonde, pour lui proposer son aide, qu’elle refusa, sans grande surprise. « D’accord. » Elle disait qu’elle allait bien, il n’allait pas insister, loin de lui l’envie que ça tourne au harcèlement cette histoire. « Tu devrais sans doute aller à la police. » Si ce sac valait cinq mille dollars, ça devait être une bonne idée d’essayer de le récupérer non ? Encore plus si toute sa vie était à l’intérieur, il avait vu ce type, alors le mieux ce serait qu’il l’accompagne, pour pouvoir faire un portrait-robot, ou il ne savait trop quoi. « D’accord. » Il n’allait pas la retenir, il n’en avait pas le droit, même s’il avait cruellement envie de s’effondrer dans ses bras, parce qu’il était à bout de forces le brun et que seule Stella avait été capable de l’aider jusqu’à présent. La parfaite réussite de son mariage n’était qu’une légende qu’il se plaisait à entretenir, comme si mentir aux autres était une solution pour se sentir mieux. Avec Stella, il avait toujours su que ce n’était pas le cas. « Tu veux de l’argent pour le taxi ? » Il lui devait bien ça non ? Il n’était pas assez vénal pour exiger qu’on le rembourse alors elle n’avait pas à s’en faire, elle pourrait garder l’argent, elle n’aurait pas besoin de le revoir pour le lui rendre.
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| Maeve Ó Riainexpert dans l'art du sourire. Messages : 1921
pseudo : MARY-W./marie.
faceclaim : eliza taylor (@blood eagle).
âge : vingt-huit ans.
occupation : stagiaire tout juste engagée au national museum of ireland, plus occupée à servir des cafés qu'à faire ce qu'elle aime.
statut civil : célibataire, coeur triste et lourd. elle n'veut plus aimer, plus s'ouvrir à ça- peut-être parce qu'elle est encore accrochée à quelqu'un.
disponibilités rp : 3/3; toi?
intervention pnj : j'accepte les interventions.
| Re: (loevan), love is a waste {} Lun 25 Mar 2019 - 20:42 |
| the idea of loving you remember me in a simple way, not what i did or said. when i think of you now, i just think of the day we met. - ft. @stella morand / @loevan desrosiers.L'amour n'avait jamais été un d'ces repères indispensables à la vie de Stella ; un compas qu'elle aurait suivi coûte que coûte, avec des étoiles plein les yeux, la naïveté au bord des lèvres, et des tas d'images d'un futur idéal, avec son âme sœur. Non, avant de rencontrer Loevan, elle avait été une fière indépendante, droite dans ses bottes, capable d'mener sa propre barque, sans se sentir coupable de quoique ce soit, ni avoir le cœur brisé, un beau jour, sans crier gare. Elle n'avait jamais été le genre de fille à croire que tous les crapauds du coin pourraient devenir des princes charmants ; elle n'avait jamais été non plus, une fervente manipulatrice, maniant la mesquinerie comme un talent pour mieux se frayer un chemin dans les lits des autres, et briser des cœurs au gré de ses caprices. Non, elle n'avait jamais voulu faire d'mal à personne- et si ç'avait pu être possible, elle aurait bien eu envie qu'les autres pensent aussi à ses sentiments à elle. Que quelqu'un à qui elle confierait toute sa confiance, n'la lui retournerait pas contre elle, comme Loevan l'avait fait. Quelle idiote elle avait été, d'croire qu'il était différent, d'se faire prendre au jeu de l'ambiance bucolique de l'amour niais et mielleux. Si elle avait eu les yeux ouverts, p't'être qu'elle aurait pu voir bien des choses : c'qui sautait aux yeux maintenant que la solitude était tout c'qu'elle avait. Au fond, elle n'avait toujours été que la maîtresse d'un homme frustré, qui avait juste eu envie d's'éclater- pourquoi pas de réaliser quelques fantasmes. Et non content d'avoir les parties de jambes en l'air, les fellations et tout c'qui allait avec, il avait voulu la faire tourner en bourrique : au diable sa naïveté à elle, ces sentiments irrationnels qui l'avaient conduite droit dans le mur. Une fois qu'il en avait fini avec elle, le brun n'avait pas eu grand-chose à faire des dommages qu'il avait causés sur son passage ; d'au combien il la laissait en miettes, comme ça, dans son coin, pendant qu'il repartait d'son côté sans beaucoup d'explication. Un vrai philanthrope de l'amour, Loe, hein – à mentir à sa femme, à lui mentir à elle. Est-ce qu'il y avait d'autres femmes encore, à qui il faisait miroiter c'qu'il lui avait fait miroiter à elle, à qui il disait des mots d'amour comme il lui en avait dit à elle ? Qui sait, si ça s'trouve, il n'était pas si misérable que ça dans son propre mariage : plus elle y réfléchissait, Stella, plus elle avait besoin d'imaginer que la tromperie avait été loin et profondément dans la réalité. Que le Loevan qu'elle avait connu et à qui elle s'était attaché n'avait été qu'un mensonge de A à Z : il avait eu envie de folâtrer avec une pauvre fille stupide, et il avait fini par se lasser d'elle. Et ça faisait tellement d'mal- à l’ego, au cœur, à la confiance, qu'elle pourrait presque lui planter un couteau entre les côtes si elle en avait un sous la main, rien qu'pour lui montrer c'que ça faisait. Mais non, elle n'avait été rien d'autre qu'une pauvre fille- elle l'était encore, telle était l'évidence qui sautait aux yeux maintenant qu'elle s'était retrouvée par terre, propulsée par un mec qui venait de lui voler son sac à mains, et tout c'qu'il contenait. Les fesses douloureuses, comme la reine des idiotes qu'elle était, Stella avait maintenant juste envie d'prendre la fuite : d'aller s'enterrer dans son chez elle, d'barrer sa porte et ses fenêtres, comme c'était si tentant de l'faire quand elle se concentrait sur ses sentiments bafoués.
Elle était tombée de haut – trop haut. D'cette utopie provoquée par une personne amoureuse, qui n'voyait pas ce qui aurait dû lui sauter aux yeux. Après tout, elle n'avait été que la maîtresse et rien d'autre : si elle racontait cette histoire à d'autres, même à ses amies qui sait, on lui dirait qu'elle l'avait bien cherché, peut-être. On lui dirait qu'elle n'aurait pas pu s'attendre à mieux que ça, en jouant c'genre de rôle criminel dans un mariage. Que c'était normal qu'elle ait été envoyée sur les roses comme une malpropre. Elle n'avait été qu'un jouet, un remplacement de bas-étage quand la pornographie n'avait plus été assez pour satisfaire Loevan et ses désirs de mec marié qui avait eu envie d'aller voir ailleurs. Qu'elle l'imagine machiavélique et belliqueux, ouais, c'était bien tout c'qui lui restait pour garder la face. Il l'avait jetée sans vergogne et y'avait rien d'autre à voir de ça. Peut-être même que l'type qui venait de lui voler toutes ses affaires et d'l'abandonner le cul par terre, avait plus de respect pour elle. Encore aujourd'hui, sevrée qu'elle devrait être, Stella, elle n'pouvait s'empêcher d'avoir cette faiblesse face au jeune homme qui lui avait crevé le cœur. Bientôt, elle allait devoir faire des heures de thérapie, rien qu'à cause de lui ; comment est-c'qu'on pouvait tomber aussi bas, rien que parce qu'on s'croyait amoureux, hein ? « Aller à la police ? Dire quoi ? Qu'un mec dont j'ai ni vu le visage, ni quoique ce soit, a volé mon sac avant d'disparaître dans la nuit ? » qu'elle demanda, sur l'ton de la rhétorique à Loevan- arquant un sourcil critique, l'arrogance en guise de masque. Qu'il n'dise pas qu'il allait perdre son temps pour l'aider, pour aller moisir dans un centre de police jusqu'à c'qu'on daigne lui prêter la moindre attention, à elle, la Princesse à moitié bourrée qui s'était fait chiper ses affaires. Les flics avaient sans doute mieux à faire, et Loevan aussi : il avait une famille, non ? Qu'est-ce qu'il foutait dehors à c't'heure, alors ? C'était l'temps des célibataires, des gens qui voulaient vivre librement – est-ce qu'il cherchait une autre nana à entourlouper jusqu'à c'qu'elle finisse avec lui dans un pieu, hein ? Peut-être qu'il avait écumé les rues comme ça, même quand il avait été avec elle. Peut-être qu'elle n'avait jamais été la seule et l'unique comme elle avait eu la naïveté d'croire. Quelle conne. Elle soupira, passant une main sur son visage pour essuyer les réminiscences de larmes sur son visage- elle aimait les apparences, Stella- ces derniers temps, c'était tout ce qui lui restait, quand à l'intérieur, tout s'effritait et s'effondrait sous la peine. Là, ils étaient dans la rue, devant des témoins- elle n'avait pas envie d'péter un scandale, elle n'avait pas envie... de s'fatiguer à ressentir pour Loevan plus que c'qu'elle n'aurait jamais dû ressentir à son égard. Alors ouais, elle voulait partir. Elle devait partir, et quand il ouvrit encore sa gueule, elle n'put s'empêcher de lâcher un ricanement cynique, levant les yeux au ciel. « J'avais pas l'intention d'rentrer toute seule, ce soir. » qu'il prenne c'qu'y'avait à prendre de cette déclaration. Après tout, elle avait l'droit de faire ce qu'elle voulait d'sa vie, d'son cul, d'son lit- elle était célibataire, récemment larguée. Tout l'monde disait que la tristesse et la misère comme ça, c'était comme un pansement, fallait s'en débarrasser le plus vite possible, et passer à autre chose. C'était bien pour ça qu'elle était sortie ce soir, et elle n'avait aucune raison de cacher cette vérité pure et dure à Loevan. Pourquoi est-c'qu'il s'en préoccuperait, hein ? Et si tel était l'cas, tant pis, elle piétinerait volontiers son cœur à lui, comme il l'avait fait avec le sien à elle. Mais l'évidence, c'était juste qu'il s'en foutait ; parce qu'il l'avait plaquée, qu'elle n'avait été qu'une bonne aventure de sexe et d'évasion, et qu'il en avait fini avec elle. Il n'était pas un chevalier servant – elle le savait, d'expérience, alors qu'il arrête de s'fatiguer à prétendre. |
| Loevan O'Higginsje fuis pour mieux survivre. Messages : 727
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occupation : professeur d'histoire et archéologie à l'université de Dublin, archéologue, de formation.
statut civil : marié depuis 7 ans, mais son mariage bat de l'aile depuis un moment et c'est une autre que sa femme, qui lui manque.
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| Re: (loevan), love is a waste {} Sam 30 Mar 2019 - 18:21 |
| What I need Is you and me -------------------------------------- who were messing around with something they couldn't understand. Elle lui manquait Stella. Tous les jours, toutes les heures, tout le temps. Il aurait voulu être avec elle. Envoyer balader son mariage et rester avec Stella. Mais il avait des enfants Loevan. Il avait un fils et une fille et cette dernière était malade. Les nouvelles n’étaient jamais vraiment bonnes et chaque fois, c’était comme un coup de couteau en plein cœur. Il risquait de la perdre tous les jours à cause de son cœur si fragile, il ne pouvait pas en plus risquer de la perdre dans un divorce qui serait douloureux et difficile pour leurs enfants. Il n’avait pas abandonné Stella sans vergogne, bien au contraire, il s’en voulait le brun, mais il avait l’impression d’avoir pris la seule décision qui pouvait lui permettre d’épargner ses enfants. Il savait que sa femme ferait tout pour en avoir la garde exclusive s’ils décidaient de se séparer et sans doute que dans un tribunal, le fait qu’il se soit perdu en tromperie ne serait pas à son avantage. Il avait peur de les perdre et si quelqu’un quelque part avait une solution à lui offrir pour qu’il puisse être avec Stella sans risquer de perdre ses enfants, il était prêt à l’écouter. Est-ce que quelqu’un sur coffee therapy pouvait l’aider avec ça hein ? Est-ce que derrière son ordinateur il allait trouver une solution pour régler ses problèmes ? Il était assez désespéré pour y croire Loevan. Il avait l’impression que cette vie dont il rêvait, avec Stella et ses enfants ne ressemblait qu’à une utopie. Est-ce qu’elle aurait voulu se retrouver avec un type qui avait deux gamins chez lui une semaine sur deux, de toute façon Stella ? Il n’n savait rien, il ne lui avait jamais posé la question, mais elle savait qu’il en avait, ça ne voulait pas dire qu’elle aurait accepté d’avoir des enfants dans sa vie. Là encore, dans le doute, peut-être que c’était normal de sa part de choisir ses enfants plutôt que cette femme, quand bien même il l’avait aimée.
Elle n’avait pas été juste sa maitresse, cette femme belle et sexy, un peu plus ouverte que sa femme avec qui il avait le droit à quelques fellations et d’autres pratiques sexuelles bien plaisantes. Elle était bien plus qu’une histoire de sexe, Stella. S’ils n’avaient été que ça l’un pour l’autre, les choses auraient pourtant été bien plus faciles. Ils auraient moins souffert de la fin de cette histoire. Mais il tenait à elle, Loevan, il l’aimait bien plus qu’il n’aimait son épouse. Il ne lui avait jamais menti à Stella, même si on pourrait en douter maintenant qu’il avait rompu avec elle. Il était vraiment tomber amoureux d’elle, si bien qu’il n’avait certainement pas envie de s’échiner à sauver son mariage. Ça n’en valait pas la peine, même une thérapie de couple ne pouvait plus rien pour eux. Il aurait préféré se montrer belliqueux pour sauver son histoire avec Stella, mais ses enfants étaient toujours dans un coin de sa tête. Ils étaient ce qui l’aidait à tenir au quotidien. Ça et la nicotine dont il abusait clairement en ce moment. Il aurait bien besoin d’une cigarette de plus, maintenant qu’il était en face de Stella. On venait de lui voler son sac à la blonde, avec toutes ses affaires dedans, papiers, téléphone et tout ce qui allait avec, alors il ne pouvait pas l’abandonner comme ça non ? Prendre la fuite, c’était sans doute ce qu’il faisait de mieux Loevan, alors évidemment que ce soit encore, il en mourait d’envie. Mais s’il pouvait l’aider, il voulait le faire. « Moi je l’ai vu. » Il haussa les épaules, il pouvait l’accompagner, si ça pouvait aider. Il n’avait rien de mieux à faire ce soir. Il ne voulait pas non plus se la jouer preux chevalier, mais ce serait idiot de ne pas aider quelqu’un qu’il pouvait aider non ? « Et puis, mieux vaut prendre le temps de signaler le vol de tes papiers. » Logiquement, il fallait bien prévenir les autorités dans on se faisait voler ses papiers, alors même si elle n’avait pas envie qu’il l’accompagne, elle ferait mieux d’y aller elle. Quoi qu’apparemment, elle avait d’autres projets et qu’est-ce qu’il pouvait dire hein ? Elle voulait rentrer avec quelqu’un, tant mieux pour elle. La jalousie qu’il ressentait en cet instant avait très certainement quelque chose de complètement irrationnel, mais il ne pouvait pas s’en empêcher. Elle était jeune, célibataire, attirante alors elle n’avait aucune raison de se priver. « Okay. » Il ne pouvait rien dire d’autre le brun, il n’en avait pas le droit de toute façon. « Je vais te laisser alors. » Ce serait dommage qu’elle pose un lapin à il ne savait trop quel type ou quelle nana avec qui elle avait décidé de passer la soirée hein ? « Passa une bonne soirée alors. » S’il ne pouvait rien pour elle, il n’avait plus qu’à tracer sa route, sans savoir où aller, parce que clairement, s’il rentrait chez lui maintenant, il risquait de créer un véritable cataclysme entre sa femme et lui, comme si le fait d’apprendre que Stella avait bien repris sa vie sans lui, serait la goutte d’eau faisait déborder le vase. Il en voulait bien plus à sa femme qu’il n’en voulait à Stella. Après tout, il avait rompu avec Stella, alors libre à elle de faire ce qu’elle voulait de sa vie. Sa femme quant à elle, elle était responsable de tout ça. Elle l’avait poussé à balancer cette histoire par la fenêtre, alors qu’il était évident qu’elle n’en avait plus rien à faire de lui et de leur histoire depuis longtemps maintenant. Ils ne se touchaient plus, ne se parlaient plus et n’étaient clairement pas heureux, l’un avec l’autre. C’était presque difficile d’imaginer qu’elle soit tombée enceinte à deux reprises, après qu’ils l’aient choisi. Difficile de penser qu’ils se soient aimés assez pour se marier, alors qu’aujourd’hui, ils ne faisaient que se détruire. Kara avait réduit à néant le bonheur qu’il avait eu avec Stella et maintenant, c’était évident qu’il l’avait définitivement perdue la blonde et ça lui faisait vraiment un mal de chien.
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| Maeve Ó Riainexpert dans l'art du sourire. Messages : 1921
pseudo : MARY-W./marie.
faceclaim : eliza taylor (@blood eagle).
âge : vingt-huit ans.
occupation : stagiaire tout juste engagée au national museum of ireland, plus occupée à servir des cafés qu'à faire ce qu'elle aime.
statut civil : célibataire, coeur triste et lourd. elle n'veut plus aimer, plus s'ouvrir à ça- peut-être parce qu'elle est encore accrochée à quelqu'un.
disponibilités rp : 3/3; toi?
intervention pnj : j'accepte les interventions.
| Re: (loevan), love is a waste {} Mer 3 Avr 2019 - 21:53 |
| the idea of loving you remember me in a simple way, not what i did or said. when i think of you now, i just think of the day we met. - ft. @stella morand / @loevan desrosiers.Là où elle en était aujourd'hui, Stella n'savait qui blâmer. Qui haïr pour ce chagrin qui enrobait ses chairs et son âme. A qui balancer ces reproches qu'elle avait sur le bord de la langue, et à la frontière de son esprit. C'était ça, l'problème avec les sentiments : le même genre de trahison acerbe qu'elle avait ressentie quand le voile s'était levé sur l'homme qu'était vraiment son père. Tous pareils, dirait-elle volontiers, comme ce mantra qui avait guidé son cœur et sa détermination, pendant si longtemps. S'foutre de la gueule des mecs, les utiliser et passer à autre chose, ç'avait été son truc, pendant longtemps- même avec les filles qu'elle avait eues dans son lit, elle avait au moins été plus soigneuse, plus respectueuse d'une façon ou d'une autre. Et ç'avait très bien marché comme ça, sa vie. Depuis sa première rupture désastreuse au lycée, pendant toute son émancipation sexuelle et jusqu'à c'qu'elle rencontre Loevan, la blonde avait été heureuse comme ça. Parfaitement comblée, sans aucun songe moralisateur ou chargé de reproches, pour lui foutre le moral en l'air. Maintenant, elle s'disait que peut-être, le brun l'avait toujours vue comme une salope- un genre de prostituée qu'il n'avait pas besoin de payer, mais avec qui il pourrait bien s'amuser : n'avait-ce pas été toujours c'qu'elle avait demandé de ses autres rapports, hein ? A croire qu'c'était elle qui l'avait cherchée, à vouloir plus, à ressentir plus, après des dizaines et des dizaines d'amants et d'amantes qui n'avaient jamais rien signifié pour elle. Elle avait un palmarès impressionnant, ouais- largement d'quoi faire croire à la gente masculine qu'elle était la dépravée par excellence. Celle qui écartait les cuisses en un claquement de doigts, et devait être devenue une experte pour prendre toutes les tailles de queue et satisfaire tous ceux qu'elle croisait. Dieu Seul vraiment, savait c'qu'il y avait eu dans la tête de Loevan quand il l'avait embrassée pour la première fois. Quand ils avaient couché ensemble pour la première fois. Et quand il était revenu, quand il n'avait pas coupé les ponts, quand bien même il était marié – ouais, clairement, elle avait toujours été ça, l'aventure faisant vibrer sa p'tite vie merdique, entre boulot, métro et dodo. Une rafale d'air frais dans une existence stagnante depuis belle lurette : après x années de mariage, ouais, on commençait à s'faire chier. C'était presque une loi universelle : son père avait trompé sa mère, elle n'savait pas à quel moment de leur histoire. Loevan avait trompé sa femme, peut-être même avant d'la rencontrer elle- peut-être qu'il continuait de l'faire, avec une autre nana, une autre cruche qui allait s'faire avoir. A croire que c'était naturel- qu'fallait accepter que les hommes soient si primitifs, quand bien même ils étaient bien les premiers à réclamer d'l'attention, ou à mettre un genou à terre pour demander leur dulcinée en mariage. Plus elle prenait de recul, plus elle se savait stupide, Stella, d'avoir cru qu'c'était une amourette ou quoiqu'ce soit de plus, entre eux. Elle aurait voulu qu'il n'soit jamais tendre avec elle, qu'il n'lui dise jamais des mots doux, qu'il n'ait jamais d'attention particulière à son égard : elle pouvait gérer, ça. Les mecs qui voulaient du cul, les mecs qui voulaient son cul et traçaient leur route- ils avaient toujours eu c'commun-accord, avant même d'arriver dans les draps. Alors pourquoi est-c'que Loevan avait voulu faire les choses différemment, hein ? Pourquoi est-c'qu'il avait eu b'soin d'lui mentir, de s'jouer d'elle, de s'foutre de sa gueule, en plus du reste ? Fallait être sadique pour faire ça – surtout à quelqu'un qui avait toujours voulu aider, naïve et bête qu'elle avait été. Et fallait qu'elle soit maso pour même daigner lui adresser la parole. A lui, son héros qui était apparu d'nulle part dans le noir épais de la nuit, juste après un énième drame dans sa vie.
Son attention n'avait plus rien de gratifiant désormais ; Stella voulait simplement trouver le moindre prétexte pour partir. Pour n'pas avoir à croiser son regard, ou sentir le moindre toucher venant de lui, jusqu'à elle. A quoi bon ? Ça n'faisait sans doute mal qu'à elle- et quoiqu'il lui ait fait, elle avait encore assez d'fierté pour n'pas vouloir s'effondrer en sanglots devant lui. C'était déjà c'qu'elle faisait trop régulièrement : la cacophonie du reste du monde n'avait pas la moindre importance, dès qu'elle passait, en solo, la porte de son appartement, et que les masques tombaient. C'n'était pas pour rien qu'elle sortait si souvent, qu'elle fuyait, fuyait les murs froids et austères d'un chez elle qui ne faisait que refléter à quel point tout n'était que futile. C'n'était pas pour rien qu'elle préférerait s'tapper n'importe qui ce soir, plutôt que de rentrer toute seule, s'regarder dans le miroir pour réaliser à quel point elle était toujours, inexorablement, minable à l'intérieur. L'amour avait provoqué sa déchéance – putain, quelle ironie ; elle qui s'était toujours escrimée à dire qu'elle n'serait pas bête et aveugle comme sa mère. Elle qui avait presque reproché à sa génitrice d'avoir été si facilement bernée par les mensonges de son père ; ses parents, tous les deux responsables de l'explosion de leur famille. Elle s'disait parfois, alors, Stella, qu'à force de s'faire enfoncer comme ça, son désarroi devait être presque incandescent dans la nuit, trop visible, trop perceptible : peut-être était-ce pour ça que Loevan l'avait choisie elle, parmi les centaines de milliers d'autres femmes qu'il aurait pu se taper, dans cette ville. Elle était facile et fragile à la fois, toujours envieuse de prouver sa valeur, d'attirer l'attention. Comme si c'était un caprice d'enfance qui débordait jusque dans sa vie adulte : c'était vrai après tout, on pourrait bien la juger d'être immature et superficielle, dans tout c'qu'elle faisait. C'n'était pas pour rien qu'elle avait un stalker qui n'manquait aucun bout de sa vie, hein ? Dure leçon à apprendre, que celle de s'rendre compte qu'il y avait toujours des gens pour se repaître des p'tites erreurs des autres. Loevan s'était servi d'elle parce qu'elle n'avait rien vu venir. On venait d'lui voler son sac, parce qu'elle n'avait pas attention ; et elle était chanceuse de n'pas avoir besoin d'une civière pour ce soir, au vu d'la force avec laquelle ce type l'avait balancée par terre. Elle avait quelques bobos aux mains, rien de bien impressionnant ou alarmant- et paradoxalement, c'type qui venait de tout lui prendre dans une rafle sans pitié, lui avait fait moins mal que le gars qui prétendait voler à son secours. Ils étaient loin, les papillons dans l'ventre et les violons romantiques : l'amour, c'était pour les naïfs niais qui s'faisaient baiser par la vie, irrémédiablement. C'était jamais comme à la télévision, la réalité était cruelle. Il n'avait plus b'soin d'jouer à quoique ce soit avec elle, Loevan- et pourtant, il semblait qu'il continuait. A croire qu'il n'savait pas quoi faire d'autre, qu'à force de prétendre s'préoccuper d'elle, il n'pouvait en faire autrement. Karma, hein ? Mais ça lui fit lever les yeux au ciel à Stella, surtout, la tentation de l'envoyer chier, brûlante au bout de sa langue. Il avait vu l'type, tant mieux pour lui. « Ouais, j'me débrouillerai avec ça. » qu'elle répondit simplement- sur la défensive, incapable de mordre comme elle l'aurait voulu. Sa patience pourtant, s'épuisait vite, comme une minuscule flaque d'eau dans un désert aride. Elle s'demandait presque c'qui pourrait le faire pleurer, Loevan, autant qu'il l'avait faite chialer elle. Un coup dans les couilles ? Une réplique cinglante, c'n'était pas assez pour sûr. Mais à l'voir réagir à ses plans pour ce soir, Stella en fut presque fière. Fière d'lui faire mal, ne serait-ce qu'à l'ego, qu'à l'arrogance. Si elle pouvait s'en sortir en lui faisant croire qu'elle avait tourné la page et qu'il avait signifié aussi peu pour elle qu'elle n'avait signifié pour lui, alors ce s'rait déjà ça. Qu'il la laisse, ouais, c'était tout c'qu'elle voulait – qu'il s'barre et qu'il évite ce quartier, si c'était possible. Que s'il la voit s'faire voler encore ou pire, qu'il passe son chemin. « C'est ça. Salut. » grommela-t-elle donc sans une once de bonne volonté, ses bras croisés autour de sa fine taille. Qu'il parte. « Parce que qu'est-c'que t'en as à foutre, de toute façon, hein ? Qu'est-c'que tu vas faire ? Tu veux qu'on passe notre soirée dans le poste de police du coin pour trois papiers et un sac à cinq milles balles ? » il devait bien s'en foutre, de son sac de fille trop riche, sa vie de fille trop superficielle et stupide. Il avait un mariage, une famille, toutes ces choses qui avaient subitement toute la valeur du monde pour lui ! Alors ouais, qu'il s'casse. Elle, elle resterait là. C'était son trottoir après tout, sa ruelle, le bar dans lequel elle avait prévu d'passer la soirée en premier ! Il pouvait tracer son chemin alors, et n'pas faire demi-tour. « J'sais même pas pourquoi tu t'es donné la peine d't'arrêter ! J'suis sure qu'y'a plein de nanas en détresse dans cette ville, t'as qu'à aller t'occuper d'elles. » qu'il les secoure elles, qu'il s'les tape elles, qu'il s'foute de leurs gueules à elle. Stella, elle, elle n'pouvait s'empêcher de penser qu'elle méritait mieux qu'ça- qu'elle avait depuis l'début, mérité mieux qu'ça. A s'la jouer conseillère, attentive et patiente, à écouter ses malheurs et à s'la jouer bonne marraine sur Coffee Therapy. Il avait probablement trouvé une autre quiche par ce biais-là, déjà ; peut-être qu'il rentrait d'chez elle, comme ça, comme un délinquant dans la nuit, comme il l'avait fait avec elle, fut un temps ! Qu'il fasse c'qu'il voulait, tiens, tant qu'c'était le plus loin possible. |
| Loevan O'Higginsje fuis pour mieux survivre. Messages : 727
pseudo : sweet poison (anaïs).
absent(e) jusqu'au : 11/07/2019
faceclaim : bob morley (dark dreams).
multinicks : alden (shannon kook).
âge : trente-quatre ans.
occupation : professeur d'histoire et archéologie à l'université de Dublin, archéologue, de formation.
statut civil : marié depuis 7 ans, mais son mariage bat de l'aile depuis un moment et c'est une autre que sa femme, qui lui manque.
intervention pnj : j'accepte les interventions.
| Re: (loevan), love is a waste {} Ven 5 Avr 2019 - 13:59 |
| What I need Is you and me -------------------------------------- who were messing around with something they couldn't understand. Comment est-ce qu’il en était arrivé là Loevan, coincé entre deux femmes qui semblaient le détester ? Il avait toujours fait de son mieux pour être quelqu’un de bien le brun, un type simple qui aurait une belle vie, bien construite dont il pourrait être fier. Aujourd’hui, il était bien pathétique avec ses discours moralisateurs qu’il balançait à sa sœur qui pourtant s’en sortait peut-être mieux que lui aujourd’hui. Sa réussite avait été limité dans le temps et maintenant il était en pleine déchéance. Il n’aurait jamais dû tromper son épouse dans un premier temps, au moins, il n’en serait peut-être pas là. Mais il avait rencontré Stella et il avait été tellement perdu que se perdre dans les bras de la blonde, ça avait été un réconfort, un espoir même au milieu de tout ce qui n’allait plus dans son quotidien. Naïvement, il avait cru qu’il pouvait être heureux avec Stella, parce qu’elle était plus qu’une amourette, plus qu’un caprice de son cœur, il était celle pour qui il avait vraiment songé à mettre un terme à son mariage. Mais sa femme elle était arrivée avec ses ultimatum et cette volonté évidente de le priver de tout ce qui pouvait le rendre heureux. Qu’est-ce qu’il aurait pu faire hein ? Prendre le risque de perdre ses enfants, parce que toutes les belles histoires d’amour méritaient bien tous les risques du monde ? Non, s’il y avait bien un sacrifice qu’il ne pouvait pas faire Loevan, c’était celui-là. Il ne pouvait pas perdre ses enfants. S’il avait dû se retrouver dans un tribunal, il aurait eu une chance seulement sur deux de pouvoir être auprès de ses enfants, la probabilité était trop faible pour qu’il tente le coup. D’autant plus qu’il y avait encore trop de monde pour juger qu’un enfant avant plus besoin d’une mère que d’un père. Il avait trop peur de les perdre Loevan et pour eux, il pouvait renoncer à tout.
Peut-être que Stella, elle ne pouvait pas comprendre parce qu’elle était trop blessée, parce qu’elle n’avait pas d’enfant ou juste parce qu’elle ne se rendait pas compte de ce qu’il risquait en restant avec elle, mais il aurait au moins voulu qu’elle sache qu’il n’avait pas rompu avec elle juste parce qu’il se fichait complètement d’elle, qu’elle n’avait été qu’un pigeon qui s’était fait avoir par un mec en manque de cul, un genre de type bestial qui ne voyait pas plus loin que ce qu’il avait entre les jambes. Ce n’était pas comme ça que les choses s’étaient passées. Il n’était peut-être pas un héros ou un preux chevalier, mais il n’était pas non plus un connard fini qui s’était complètement foutu de sa gueule. Il avait cru qu’elle saurait tout ça Stella. Il lui avait souvent parlé de ses enfants, du myocarde si abîmé qu’il devrait peut-être songer à aller voir un marabout puisque la médecine semblait impuissante. Elle devait bien savoir à quel point ses enfants étaient importants pour lui non ? Combien de fois est-ce qu’il s’était tourné vers elle, au bord du désespoir parce que sa fille n’allait pas bien ? Il aurait voulu qu’elle comprenne ce que ça représentait pour lui tout ça, mais il était évident que ce n’était pas le cas. Tant pis hein, il méritait bien son sort, puisqu’il n’était qu’un type adultère. Une catégorie il n’appréciait pas franchement de se retrouver, mais qu’il le veille ou non, c’était ce qu’il était. « Comme tu veux. » C’était son problème après tout, pas le sien à lui. Ce n’était pas lui qui s’était fait voler un sac hors de prix avec tout ce qu’il y avait dedans. Il ne faisait que proposer son aide, mais si elle n’en voulait pas, il pouvait bien tracer son chemin, retourner chez lui et se poser devant la télévision et se lancer dans une séance de grignotage, tout ce qu’il y avait de plus gratifiant en somme. Une soirée bien moins pétillante que ce que Stella elle, pouvait avoir en tête. Ça lui faisait mal au brun de voir que Stella, elle l’avait déjà bien remplacé. Elle méritait bien d’être heureuse, de ne pas s’apitoyer sur son sort, mais peu importait ce qui les séparait aujourd’hui, il l’aimait encore, alors évidement, l’imaginer avec quelqu’un d’autre, c’était comme un coup de couteau en plein cœur. Elle pouvait se rassurer concernant son cas à lui, avec sa femme, ils ne se touchaient même plus depuis un moment maintenant. Il était prêt à partir, tracer sa route, traverser quelques ruelles supplémentaires et rentrer chez lui, mais elle avait repris la parole la blonde, apparemment plus décidée à lui balancer des reproches que d’aller continuer sa petite soirée bien tranquillement avec quelqu’un qui ne serait pas lui. « Je voulais juste t’aider. » Il haussa les épaules, ça avait été un geste complètement désintéressé, il n’attendait rien de tout ça lui. Il avait vu une fille qui avait des problèmes, il était intervenu et il en aurait fait de même, si ça n’avait pas été Stella. « T’en fais pas, je me serais arrêté même si ça avait été quelqu’un d’autre. » Elle pouvait bien le voir comme un connard fini si ça lui chantait, en attendant, il était le seul qui s’était arrêté pour elle et ce n’était pas juste parce qu’elle était la nana qu’il avait baisée comme ça pendant un temps pour s’amuser. « Bonne soirée. » Il répéta, peu désireux de continuer cette conversation et se mettre en travers des plans de la blonde, qui de toute évidence, se porterait mieux s’il n’était pas dans les parages. Qu’elle se débrouille donc avec son sac et ses affaires, il avait fait ce qu’il pouvait lui. Elle trouverait probablement meilleure compagnie dans ce bar, auprès de toutes ces personnes qui l’avaient laissée par terre sans même s’intéresser à son sort. C’était évidemment que ces gens-là, ils étaient bien mieux que lui. Il tourna les talons alors, si tout ce qu’elle voulait c’était de le voir déguerpir, alors elle serait ravie qu’il le fasse et tant pis si lui, ça lui faisait mal au cœur.
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| Maeve Ó Riainexpert dans l'art du sourire. Messages : 1921
pseudo : MARY-W./marie.
faceclaim : eliza taylor (@blood eagle).
âge : vingt-huit ans.
occupation : stagiaire tout juste engagée au national museum of ireland, plus occupée à servir des cafés qu'à faire ce qu'elle aime.
statut civil : célibataire, coeur triste et lourd. elle n'veut plus aimer, plus s'ouvrir à ça- peut-être parce qu'elle est encore accrochée à quelqu'un.
disponibilités rp : 3/3; toi?
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| Re: (loevan), love is a waste {} Ven 5 Avr 2019 - 20:49 |
| the idea of loving you remember me in a simple way, not what i did or said. when i think of you now, i just think of the day we met. - ft. @stella morand / @loevan desrosiers.Sourire, c'était difficile parfois. Stella n'avait pas envie d'être cette fille froide et austère qui éloignait les autres, à cause de ses chagrins. Elle n'voulait pas se faire dominer par son cœur brisé, et laisser Loevan lui pourrir la vie plus qu'il ne l'avait fait, déjà. Par fierté, par arrogance, sourire et faire la fête, c'était comme son mécanisme de défense. Ç'avait été le masque qu'elle s'était fait déjà, à l'époque où son père avait quitté la maison : sa mère ne s'était jamais trop préoccupée de son cœur lourd de gamine de neuf ans, qui n'comprenait pas grand-chose à leurs histoires d'adultes. Quand elle avait pleuré, ç'avait été dans son coin ; et pendant un temps, comme une idiote, elle avait encore souhaité être la petite fille idéale pour son père. Elle n'avait plus fait aucun caprice avec lui, elle n'avait lancé aucun ultimatum- elle s'était dit que si elle souriait assez, si elle était assez joviale et tendre et affectueuse avec lui, il n'partirait pas. Ou plutôt, il reviendrait à la maison. L'expérience n'était venue qu'après, comme une douche froide : dans cette nouvelle vie qu'il s'était fait, il avait eu une autre fille, une autre gamine attendrissante et mignonne comme tout qui était devenue son rayon de soleil. Stella, elle avait été sur l'côté, la fille qu'il voyait un week-end sur deux, de temps en temps, quand le travail ne lui bouffait pas toutes ses disponibilités. Pendant les années difficiles du lycée, l'adolescence si compliquée, il avait essayé de s'montrer moralisateur, de jouer les pères présents et attentifs : le cœur revêche, l'esprit aiguisé à ce chagrin qu'elle n'avait gardé que pour elle, Stella n'avait eu que du dédain à répondre à son géniteur. Qui sait, peut-être que s'il l'avait mieux traitée, elle ne haïrait pas Lexie avait une colère si ardente. Peut-être qu'elles s'entendraient bien, et que la blonde, elle, n'vivrait pas avec l'impression pitoyable d'avoir perdu tout un pan de sa vie, à chaque fois qu'on l'abandonnait. Loevan n's'avérait pas si différent de ça, d'l'homme en qui elle avait eu une confiance aveugle quand elle avait été enfant. Son héros avait perdu de son panache, et il en était d'même de l'homme dont elle était tombée amoureuse, comme la reine des idiotes. Lui aussi, il était parti – et ce soir, il avait beau croire qu'il faisait la bonne action d'l'année, tout c'qu'il prouvait, c'était l'aisance avec laquelle il traçait son chemin. Quand il était si évident qu'elle était sortie avec le minimum de fringues possibles sur le dos, qu'elle avait bu à outrances et qu'elle s'noyait, il partait, lui. Il la laissait là ; comme son père l'avait laissée, triste et désœuvrée, au divorce de ses parents. Elle allait finir par s'lancer dans la divination, vraiment, histoire de savoir à qui confier ses sentiments et sa foi, si tant est qu'une telle personne puisse exister dans c'monde. Ou peut-être opterait-elle pour la sorcellerie : jeter un sort à Loevan pour qu'il ait une MST ou qu'il soit impuissant pour le reste de sa vie, ça la défoulerait, au moins. Elle en était là, sa déchéance à la blonde – le tourbillon de peine qui lui faisait perdre pieds. L'alcool, ça aidait : ça diluait la peine, noyait la tête ; à force, elle pourrait presque entendre des oisillons chanter dans son crâne, quand bien même il faisait nuit noir il n'y avait que les bruits de la ville pour lui servir de repères. Le bonheur fastueux, c'n'était pas pour elle – et la seule exaltation à laquelle elle aurait droit, ce serait toujours celle, éphémère, de contacts intimes avec des gens pour qui elle ne vaudrait jamais rien de plus qu'un bon coup d'reins. A vingt-sept, presque vingt-huit ans, peut-être était-il temps qu'elle se rende à l'évidence : au moins, ça l'empêcherait de s'faire tromper, larguer, comme sa propre mère, ou la chère femme de Loevan. Elle aurait voulu être plus cruelle, plus en colère encore- s'lancer dans un pitch hurlé à travers les ruelles pour faire comprendre au jeune homme à quel point il l'avait réduite à rien, et à quel point ça faisait mal. Mais non, elle s'révéla plus épurée qu'elle-même n's'y attendait. Et les arguments du brun, de toute manière, elle s'en fichait.
La fille pétillante et souriante qui était sortie du bar quelques minutes plus tôt, n'existait plus. Probablement que si elle devait retourner à l'intérieur pour expliquer son désarroi à un des hommes qu'elle s'était trouvés ce soir, y'en aurait au moins un pour l'aider- un pour lui offrir d'la ramener (probablement de façon intéressée), un pour l'amener voir les flics. Quels qu'aient été les bons arguments de Loevan, la seule évidence qui perdurait, c'était qu'elle n'voulait pas que ce soit lui. Il n'était pas l'seul type bien dans cette ville, hein – ou du moins, c'était ainsi qu'il se présentait, mais les masques tombaient toujours, à un moment ou un autre. Il n'était pas l'seul gars décent qui pourrait l'aider : alors non, elle n'voulait pas croire ça. Qu'il passe son chemin, parte- pourquoi est-c'qu'il n'était pas avec sa famille, hein ? A célébrer ce mariage qu'il avait lui-même bafoué entre ses cuisses à elle, ou à être avec ses précieux enfants qu'il avait bien délaissés, pour les heures qu'il avait déjà passées en sa compagnie à elle. Tout ça était subitement si important pour lui, l'amarre à sa raison- tout c'qui en valait la peine. Il avait eu son fun avec elle, et il l'avait larguée, sans sommation et sans autre forme de procès. Non, c'était évident, qu'elle n'voulait pas rentrer chez elle pour s'envoyer en l'air, maintenant. Elle voulait rentrer chez elle pour s'foutre sous ses couvertures, s'emballer dans son excuse de pyjama et pleurer, pleurer encore comme elle le faisait si souvent – trop souvent – depuis si longtemps – trop longtemps. Et elle voulait continuer à espérer qu'un jour, le Destin ou l'Bon Dieu jugerait qu'elle avait assez déversé de larmes salées, et que le chagrin disparaîtrait une bonne fois pour toutes. Elle n'était pas la première fille à se faire larguer. Ce n'était même pas sa première rupture. Oui, elle avait été le pigeon par excellence, la dinde de la farce, et c'était humiliant et blessant. Blessant d'comprendre qu'on avait confié ses démons, ses craintes et sa confiance, à quelqu'un qui n'avait fait que jouer avec, et en rajouter une couche. Mais elle s'en remettrait. Elle devait bien croire que ces soirées qu'elle passait loin d'son appartement, n'étaient pas les seuls sursis auxquels elle aurait droit pour le restant d'ses jours : un jour, Loevan n'vaudrait plus rien, dans sa mémoire, dans son cœur – et enfin, tout ira mieux. Il se serait arrêté, même si ç'avait été quelqu'un d'autre- n'importe qui. Elle était ça, maintenant : une tête parmi les foules qui envahissaient Montréal, rien d'autre qu'un faciès qui se fondait dans les autres. Peut-être même qu'il n'avait remarqué que trop tard, que c'était elle, sinon il aurait passé son chemin. Ou ricané sur sa misère, tiens. « T'es un citoyen modèle, alors. » qu'elle ironisa, blessante et mordante, loin d'être aussi cruelle que Loevan lui-même. Que Loevan, juste là, face à elle, avec sa présence presque suffocante et ses regards qui brûlaient sa peau. Elle avait préféré baisser les yeux, elle, à observer le vermeil sale accroché à ses paumes à cause de sa chute. Cette rencontre si hasardeuse n'avait rien eu de gratifiant, évidemment ; maintenant alors, il n'avait qu'à partir. Partir comme il était parti, après le coup de couteau qu'il lui avait infligé dans les tripes, quand il l'avait larguée comme une malpropre. Ça semblait être son truc- définitivement pas le trait de caractère qu'elle devrait rechercher dans qui que ce soit. Parfois, y'avait même de ces fameux plans cul si honteux, qui l'avaient mieux traitée que ça. Ils n'avaient jamais menti, jamais prétendu chercher une amourette au-delà d'une soirée bien amusante- ils ne s'étaient jamais moqués d'elle. Certaines personnes avaient même pris un p'tit dej avec elle, cuisiné une omelette qu'elle avait évité de manger, sans pour autant expliquer en long en large et en travers pourquoi. Ç'avait toujours été un commun-accord, la moindre des choses ; Loevan, lui, il avait eu c'qu'il avait voulu, et maintenant encore, il faisait c'qu'il voulait et tant pis pour le reste. Elle n'avait pas assez d'instinct bestial pour se battre, Stella. Alors elle balança encore un « Ouais, casse-toi. » ardent comme un incendie, réduisant à néant c'qui avait pu encore un tant soit peu exister entre eux. Un feu incandescent qui disparut bien assez vite, pour la laisser toute seule. Il avait tourné les talons, assez pour lui laisser croire qu'il était parti- bel et bien parti, sans un regard en arrière, parce que c'était ça qu'elle valait pour lui. Tant pis s'il la laissait là, tant pis si elle était en état de choc, littéralement en train de tomber en lambeaux sur ce trottoir : il avait mieux à faire et d'toute manière, elle avait été la méchante de l'histoire, avec ses mots remplis de cette vérité qu'il n'voulait pas entendre. Il n'lui avait pas laissé l'opportunité de dire quoique ce soit non plus, quand il avait décidé qu'il en avait fini avec elle. Alors faute de mieux, Stella, seule, se sentit submergée à nouveau- et plutôt que de sourire maintenant, elle pleurait. Des sanglots de gamine qu'elle essayait de coincer dans sa gorge, alors qu'elle se laissait tomber sur le bord du trottoir, assise, à essayer d'essuyer le sang qu'elle avait sur les mains. Comme si c'était ça qui faisait l'plus mal. C'était son myocarde broyé par le chagrin dans sa poitrine, qui était l'plus insupportable, pressant sa respiration saccadée dans sa gorge. Elle aurait dû mieux savoir, depuis l'début – ça lui aurait évité plein de sentiments anxiogènes, s'faisant la guerre partout en elle ; elle n'avait jamais eu besoin d'personne, et personne n'avait jamais eu besoin d'elle. |
| Loevan O'Higginsje fuis pour mieux survivre. Messages : 727
pseudo : sweet poison (anaïs).
absent(e) jusqu'au : 11/07/2019
faceclaim : bob morley (dark dreams).
multinicks : alden (shannon kook).
âge : trente-quatre ans.
occupation : professeur d'histoire et archéologie à l'université de Dublin, archéologue, de formation.
statut civil : marié depuis 7 ans, mais son mariage bat de l'aile depuis un moment et c'est une autre que sa femme, qui lui manque.
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| Re: (loevan), love is a waste {} Mer 10 Avr 2019 - 21:08 |
| What I need Is you and me -------------------------------------- who were messing around with something they couldn't understand. Il y avait des fois où il se demandait vraiment comment il en était arrivé là, le brun. Il avait tout bien réussi dans sa vie. Il avait fait de bonnes études et même si de base, il ne rêvait pas de se retrouver enseignant à l’université, il était bien là où il était. Il était satisfait du boulot pour lequel il se levait tous les matins et dans lequel il s’investissait un peu plus tous les jours. Il s’était marié aussi, le genre de beau mariage, simple, mais mémorable. Il se souvenait bien de cette journée, il avait été heureux et rien n’avait semblé pouvoir mettre fin à ça. Il avait eu des enfants aussi, un fils et une fille qu’il aimait de tout son cœur et pourtant, les choses s’étaient compliquées avec la naissance de sa fille. Ce n’était pas de la faute de Nomi, évidemment, elle subissait cette fichue maladie alors qu’elle n’était qu’une enfant. Même ça, Loevan, il n’avait de cesse de se demander pourquoi ça lui tombait dessus. Y avait peut-être pas d’explication, c’était juste la nature, le destin ou il ne savait trop quoi. Il n’y avait personne à blâmer et pourtant, il avait envie de détester le monde entier parce que sa fille était malade. Pour le reste, s’il voulait un coupable, des explications pour savoir comment il en était arrivé là, peut-être qu’il devrait s’en prendre à lui-même. Il avait choisi de s’engager dans cette histoire avec Stella, alors qu’il était marié. Il aurait dû se douter, au bout d’un moment que sa femme l’apprendrait et qu’elle n’allait pas s’en réjouir. Bêtement, il avait probablement juste imaginé que ça mettrait fin à son mariage et vu comment ça se passait avec sa femme, ça n’aurait pas été une grande perte. Mais ça femme, elle lui avait fait comprendre que si ça devait arriver, il risquer de perdre ses enfants et ça, c’était un risque qu’il n’avait jamais eu conscience de prendre.
C’était pour ça qu’il avait rompu avec Stella et il n’en était pas franchement heureux le brun. Peut-être bien que la blonde pensait qu’il nageait dans le bonheur et que du coup, il n’avait plus besoin d’elle, qu’elle n’avait été qu’un outil pour lui, pour qu’il puisse se remettre en selle. Ce n’était vraiment pas le cas. Il avait l’impression qu’il n’y avait rien qu’il allait dans sa vie et le fait de devoir rentrer chez lui pour passer la soirée avec sa femme, ça le rendait fou. Tout ce qui l’aidait à tenir, c’était ses enfants. Dès qu’ils étaient au lit, qu’il était seul avec son épouse, il ne tenait plus Loevan, si bien que ce soir, il était sorti, juste parce qu’il n’avait pas envie d’être avec elle. Sans doute qu’un type heureux en ménage ne passait pas sa soirée dehors à errer comme une âme en peine. Il n’était pas heureux et il aurait voulu éviter à Stella d’être malheureuse elle aussi. Mais quels choix est-ce qu’il avait eus hein ? Il était bien tenté de lui poser la question à la blonde, parce que sa rancœur était palpable, ça lui donnait l’impression qu’il aurait dû faire les choses autrement, mais franchement, il ne voyait pas comment. Il n’aurait pas dû tromper sa femme, certes, mais à ce niveau, Stella était aussi coupable que lui. Il n’avait jamais caché son mariage, il n’avait pas menti, pas retiré son alliance pour se faire passer pour un type célibataire. Elle n’avait été forcée à rien du tout, Stella. Elle avait choisi cette relation autant que lui. Alors ouais, lui, il avait l’impression d’avoir été juste coincé, d’avoir dû faire un choix qui ne lui plaisait pas non plus et d’être quand même le pire connard de l’histoire. Il s’en prenait plein la gueule même parce qu’il s’était arrêté pour lui filer un coup de main. Il était peut-être un sale type, si elle voulait voir les choses comme ça, mais elle aurait au moins pu lui dire merci pour son aide, au lieu de lui donner l’impression d’avoir fait une connerie en l’aidant. Ce n’était pas comme si les autres types autour d’elle s’étaient bougés pour l’aider. Mais ils étaient probablement plus respectables que lui hein ? Il ne demandait pas la légion d’honneur, il ne demandait rien dans le fond, mais clairement, la froideur de Stella, ça lui faisait mal. Elle ne s’en doutait probablement pas, mais lui aussi, il souffrait de leur séparation. Il n’avait rien à faire là sans doute. Il ferait mieux de se barrer, de rentrer chez lui, comme ça, ça rassurerait sa femme sur ses activités extra-conjugales hein ? Elle serait probablement bien contente de voir qu’il était aussi mal voire même plus, que lorsqu’il était parti. Ouais, il avait l’impression que plus il était malheureux, plus ça lui faisait plaisir à celle-là, sinon quel serait l’intérêt de le menacer de lui prendre ses enfants ? Elle n’était pas heureuse non plus avec lui, alors forcément le seul intérêt qu’elle avait de vouloir maintenir ce mariage à flots, c’était de lui faire du mal et de se faire du mal à elle-même par la même occasion, peut-être qu’elle était persuadée que c’était ce qu’ils méritaient tous les deux. C’était elle la méchante de l’histoire, pas lui. Il avait fait à peine un pas pour rentrer chez lui que cette pensée le stoppa net. Peut-être qu’il fallait que Stella le sache ça, qu’il n’avait pas juste voulu lui faire du mal parce qu’il était un connard et qu’il se fichait complètement de son sort. Il n’était pas comme ça. Il se souciait d’elle et de ce qu’elle ressentait et elle venait de se faire agresser, alors il fit demi-tour, pour la rejoindre sur son bout de trottoir, tant pis si elle ne voulait pas de lui, tant pis si elle le détestait. « Je suis désolé pour ton sac, les gens craignent. Je crois pas que tu devrais rester toute seule ici. » Et de toute évidence, ce n’était pas sur un homme ou sur une femme qu’elle avait jeté son dévolu pour le moment, mais sur un bout de trottoir. « Je comprends que t’aies pas envie de rester avec moi, mais tu devrais au moins appeler quelqu’un. » Il sortit son portable de sa poche, pour le lui tendre. Elle pouvait l’envoyer balader encore une fois si ça l’amusait, il n’était plus à ça prêt. « Je suis désolé aussi pour nous deux. Je voulais pas te faire de mal. » Ça n’avait pas été son plan ça, bien au contraire, mais des fois les choses ne se passaient pas comme on le voulait. « J’essaie pas de sauver mon mariage, j’ai pas envie d’être avec elle, mais elle a dit qu’elle demanderait la garde exclusive, j’peux pas perdre mes enfants. » Il ne pouvait même pas prendre le risque de perdre ses enfants. Pour sûr, si quelqu’un pouvait lui promettre qu’il pouvait être avec Stella et avoir ses enfants, il n’hésiterait pas une seconde, mais personne n’avait la solution miracle pour lui promettre une telle chose, malheureusement. |
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| Re: (loevan), love is a waste {} Jeu 11 Avr 2019 - 17:37 |
| the idea of loving you remember me in a simple way, not what i did or said. when i think of you now, i just think of the day we met. - ft. @stella morand / @loevan desrosiers.Une gamine fragile- voilà sans doute c'qu'elle était, au fond, Stella. Une fille qui n'était pas forcément habituée aux difficultés, à la galère, celle pour qui sourire avait été si facile pendant un temps. Dans sa jeunesse elle n'avait jamais manqué de rien- avant ses neuf ans, tout l'temps libre que son père avait pu avoir, il le lui avait dédié à elle et à elle uniquement. Peut-être était-ce pour ça que le mariage de ses parents était tombé en miettes : parce qu'elle avait capté trop d'attention, voulu trop d'amour, trop d'affection. Sa mère le pensait probablement ; elle n'y était jamais allée avec le dos de la cuillère quand il avait été question d'faire comprendre à sa fille qu'elle pouvait être trop demandeuse à sa façon. On pourrait croire alors, que la blonde était habituée au rejet- elle en avait subis un certain nombre, majoritairement de la part de sa génitrice. Son refuge, ç'avait toujours été son père : c'était bien pour ça qu'elle était tombée de haut, quand il était parti du jour au lendemain. Le pire, ç'avait été d'apprendre qu'il s'était cassé pour rejoindre une autre famille presque déjà toute faite- avec une autre fille, toute aussi belle et mignonne et gentille que Stella avait pu l'être, quelques années plus jeune. A croire qu'elle finissait par lasser au bout d'un moment- c'était comme ça qu'elle s'était sentie, elle. Elle avait blasé son père, sa mère avait arrêté de pleinement la supporter depuis un moment déjà. Et puis, il y avait eu tous les autres : ces histoires de jeunesse, amourettes qui ne signifiaient pas grand-chose de prime abord, mais qui s'apparentaient au monde entier quand on était jeune. Elle s'était éprise de garçons avant de découvrir sa bisexualité, et elle était tombée de haut. Et au fond, avec les autres depuis la seconde moitié de son adolescence, elle avait arrêté de croire que qui que ce soit pourrait vouloir d'elle sur le long terme. Elle n'attendait plus rien des autres, et elle était bien contente quand ils en faisaient de même : au moins, elle pouvait être naturelle- les autres n'avaient pas l'temps de la trouver chiante ou trop encombrante, elle partait au bout de quelques heures. Parfois, elle se demandait si les autres la supportaient vraiment – si derrière les airs distraits de Juliette, ici et là, il n'y avait pas une once de jugement, quelque-chose qui faisait qu'elles n'se comprenaient pas vraiment. Avec Sun, c'était différent- Sun et elle avaient plein d'points en commun. Mais là où la brune était douce et compréhensive, Stella, était la première à foncer dans l'tas. Il semblait presque paradoxal qu'elles forment une bande, si bien qu'il était si facile, dans les moments d'doute, de tout questionner. Habituellement alors, la Morand préférait n'pas se poser de questions : elle préférait ne pas scruter de trop près les attentions que les autres avaient pour elle, ou la façon dont ils pouvaient laisser entendre qu'elle en faisait trop. Elle souriait, au moins, c'était déjà ça – à faire office de rayon de soleil dans la vie de tous les autres ; Loevan y compris. Il avait été bien content qu'elle débarque dans son monde morne ; il en avait eu des choses, à lui dire, des histoires à balancer hors d'sa conscience et à faire tourner et retourner dans l'air autour d'eux. Il avait été bien content que l'idiote de Stella reste à ses côtés pendant tout c'temps, toutes ces fois où il avait eu besoin de lâcher prise- que ce soit en lui parlant ou en la baisant. Au fond, peut-être que ça n'avait été qu'une progression naturelle- il avait eu besoin d'plus et elle le lui avait donné, comme la reine des idiotes. Elle avait toujours su qu'il était marié, hein ; mais c'qu'elle avait cru, c'était qu'elle signifiait plus pour lui que la maîtresse de bas-étage qu'il aurait pu trouver sur Tinder ou n'importe quel autre site de rencontre mensonger.
Mais ils n'avaient rien été d'tout ça, hein ? Elle qui, pourtant, habituellement, avait un si bon instinct pour détecter les mecs et les nanas qui seraient cent pour cent partants pour une histoire sans encombre, elle s'était laissée faire. Elle s'était faite avoir, en plein dans l'mille. A trop l'écouter, à trop le consoler, à passer trop d'temps avec lui ; c'n'était pas dans ses habitudes, c'n'était pas normal pour elle. A croire qu'elle n'avait récolté que c'qu'elle avait semé : beaucoup pourraient argumenter que si elle avait vraiment voulu faire les choses bien, elle n'se serait pas mise à éprouver des sentiments pour un mec qui avait déjà la bague au doigt. Mais bon, c'n'était pas comme s'il avait présenté son mariage comme l'institution la plus sacrée et heureuse qui soit- non, la seule chose qu'il avait répété, ç'avait été à quel point il était misérable, à quel point il s'sentait seul dans son propre ménage, sous son propre toit, avec la femme qu'il avait épousée. Et tout avait été différent, avec elle ; ouais, Stella était tombée dans l'panneau avec des phrases de c'genre. Des compliments mielleux qui l'avaient faite ricaner au début, et avaient commencé peu à peu à gagner une place dans son cœur. Tout ça pour ça. Il n'y avait que les gens cruels qui jouaient avec les sentiments des autres comme ça. Qu'un homme qui n'était pas amoureux d'elle pour lui faire une chose pareille. C'était la seule conclusion à laquelle elle pouvait arriver, la blonde. Un peu comme quand elle avait fini par s'persuader que son père n'l'aimait pas autant qu'il l'avait sans cesse répété, si ç'avait été si facile pour lui d'aller s'envoyer en l'air avec une autre femme, avoir une autre petite fille, la serrer dans ses bras elle aussi, lui faire des cadeaux à elle aussi, et lui dire des mots doux à elle aussi. Elle aurait dû savoir qu'il en était de même avec Loevan ; il était toujours resté avec sa femme après tout. Pendant ces mois et ces mois où ils avaient partagé cette relation, Loevan n'avait jamais parlé de divorce, d'engagement quelconque avec elle- il n'avait jamais rien proposé, rien offert, rien promis comme futur. Elle avait juste été trop conne et trop aveugle pour y voir clair. Se retrouver seule sur un bout de trottoirs, ses plaies au cœur réveillées par l'apparition subite du jeune homme, ç'avait de quoi lui ouvrir les yeux, ouais. Avec amertume, elle aurait espéré que le hasard soit plus doux avec elle ; qu'elle ait l'temps de guérir, de s'retaper et d'avoir une quelconque prestance face à lui, s'ils devaient se revoir à nouveau. Quand bien même ils n'étaient pas à New York, Montréal était une grande ville, mine de rien- y'avait largement assez d'habitants pour que eux deux, ils n'se revoient plus jamais si c'était ce qu'ils voulaient. Alors pourquoi est-c'qu'il avait dû être là ? Elle espérait que quand elle se réveillerait demain matin, elle pourrait trier ça dans les hallucinations à cause de l'alcool ou un truc du genre- de quoi remuer sa rancœur plus que son chagrin. Le fait était qu'elle n'était pas chez elle, qu'elle n'avait aucun moyen d'rentrer chez elle en l'état, et qu'elle n'pouvait donc pas juste se jeter sous sa couette pour disparaître pour les dix prochaines heures, et oublier tout le reste. Non, elle était la reine des minables, assise sur le bord d'un trottoir, à essayer de ravaler ses sanglots en ignorant les douleurs lancinantes qui venaient de ses mains ou du bas de son dos. S'arrêter d'pleurer, essayer au moins, fut difficile alors, quand elle sentit Loevan s'asseoir à côté d'elle – bordel, il n'était pas parti, alors ?! Pour une fraction de seconde, elle aurait pu en être heureuse- réconfortée à l'idée de finalement, ne pas se retrouver complètement toute seule dans ces circonstances. Mais c'était Loevan et quoiqu'il advienne, quoiqu'il fasse, c'était la tristesse qui l'emportait sur tout le reste quand il était là. Et Stella, quand elle était triste, tout ce sur quoi elle retombait, c'était la colère. Cette rage qu'elle n'avait jamais pu mettre en mots vis à vis de son père, et que même l'homme pour lequel elle s'était laissée avoir des sentiments, n'lui avait pas laissé l'opportunité d'exprimer quand il l'avait larguée comme une malpropre. Alors elle se forçat au silence, laissant échapper ici ou là des reniflements ou des hoquets, indices des larmes qu'elle essayait d'essuyer de son visage avec une certaine discrétion. Ses yeux, eux, fixaient le sol, le goudron sous ses pieds- elle n'pouvait pas regarder Loevan et après tout, elle lui avait dit de partir. Mais elle l'écouta- presque contre son gré, incapable de l'faire taire, incapable de complètement chasser sa voix ou sa présence de son existence. Elle l'écouta, et s'il crut la consoler, il n'en fut rien. Elle se souvenait bien de la situation qui avait justifié son père, pliant bagages, l'abandonnant avec sa mère. Les 'c'est pas ce que je veux mais c'est comme ça' et les 'c'est pas ta faute' qui auraient dû la faire se sentir mieux, mais n'avaient fait que vibrer des vagues et des vagues d'impuissance en elle. Quoiqu'elle ait fait, Stella n'avait pas été assez pour que son père veuille rester, pour qu'il s'préoccupe plus que ça de son sort. Et il en était de même pour Loevan. « J'ai compris. » qu'elle lâcha enfin, après de longues secondes à ne pas répondre, se raclant la gorge pour essayer de dénouer ses cordes vocales, crispées dans sa gorge. « J'étais là, c'était fun. Ça a duré l'temps que ça a duré. » et sa mâchoire se serra face à cette évidence ; ça n'faisait pas mal quand les autres l'utilisaient comme ça, parce qu'elle le faisait aussi, parce que c'était un commun-accord et pas juste l'un d'eux, utilisant l'autre jusqu'à c'qu'il y ait mieux à faire. « Et à la fin, c'était pas important. Pas si important qu'ça. Le choix a été facile, hein ? Ça valait même pas la peine d'y penser plus que ça, ou d'vouloir plus... » apparemment le choix de Loevan avait été clair- ouais, au moins il n'avait pas abandonné ses enfants pour une autre femme, une autre famille, c'était déjà ça. A croire que quel que soit le scénario, ce serait toujours elle qui perdrait. Elle qui n'serait pas assez. « Apparemment, ça valait même pas l'coup d'm'en parler pour commencer, ou d'me laisser avoir mon mot à dire, là-dedans? » elle serra dents, pinça les lèvres, secouant la tête pour mieux se reprendre. Elle n'pouvait plus pleurer sur cette histoire- c'n'était pas possible de s'lamenter comme ça sur quelque-chose qui n'avait pas été si important que ça, au final. Après des mois de relation, d'amitié, de confidences, de vérité, de confiance- c'était comme ça que ça s'était fini. Avec des mensonges, des raccourcis, et elle, coupée net dans son élan, quoiqu'elle fasse. Elle avait au moins eu assez de courage pour le regarder cette fois-là, lui offrant même un sourire torve pour augmenter à l'amertume qui battait dans ses veines. « S'il te plais. Va-t-en. » il pouvait être content, il avait avancé ses arguments, il avait dit c'qu'il avait à dire pour justifier c'qu'il avait fait, comme si ça pouvait être un pansement à sa douleur. Elle n'pouvait même plus le détester pour c'qu'il avait fait- au final, l'fin mot de l'histoire, c'était que ça n'en avait pas valu la peine. Il n'avait pas voulu s'battre, pas voulu y croire, pas voulu s'accrocher à elle avec une bribe d'espoir quelle qu'elle soit. Il n'avait même pas tenu à lui dire la vérité, à la traiter décemment dans cette histoire. La moindre des choses qu'il pouvait faire, alors, c'était sortir de sa vie et la laisser faire son deuil et reprendre le cours de son existence, comme s'il n'y avait pas été. Il n'avait pas à jouer les jaloux ce soir alors, ni jamais. Il n'avait pas d'leçon de morale à lui donner, ou de conseils- il n'avait pas à s'préoccuper de sa sécurité. Il n'reviendrait jamais, il avait fait son choix- alors qu'il parte, et cette fois, ouais, elle voulait l'penser de tout son cœur. « J'ai toujours mon téléphone, il était dans ma poche. Alors j'peux me débrouiller. » et pour avoir plus de prestance, elle se releva, quelque peu hésitante sur ses jambes. Mais elle tint debout, assez pour adresser un dernier regard vers le jeune homme – probablement qu'c'était plus fort qu'elle, si ça devait être la fin, pour de bon. Elle s'arma de courage avec une grande inspiration, chassant de nouvelles larmes traîtresses par la même occasion, avant de repartir vers le bar qu'elle avait quitté, il semblait de ça, une éternité. |
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