ROSE JENNINGS - noir désir

Rose Jennings

feat Brit Marling

naissance : Le sol extérieur recouvert par la neige, sans couleur, immaculée, d'une couleur similaire au sol de la chambre 17 du service de maternité de l’hôpital d’Annecy, en Haute-Savoie. Rose Jennings naquit dans le pays natal de sa mère, avant de rejoindre celui de son père quelques années plus tard. Elle ouvrit pour la première fois ses yeux clairs un quatorze février, il y a de cela trente-trois ans. Quatorze février. Saint Valentin. Fête des amoureux. Chaque année, elle ne sait pas si elle doit fêter son année supplémentaire ou sa vie amoureuse tumultueuse.

origines, nationalités : Elle est française par sa mère, par les premières années de sa vie, par cette propension qu’elle a à râler un peu trop fréquemment. Elle est irlandaise par son père, par cette terre qu’elle foule depuis ses six ans, par son goût démesuré pour l’association du vert et du orange..

statut civil, orientation : Elle a été amoureuse Rose, à en mourir. Et elle en est morte, un peu. Elle l’a aimé jusqu’à lui hurler dessus, jusqu’à abattre ses poings sur son torse, jusqu’à décider d’oublier. Elle a été endeuillée longtemps, de cette relation, de cet homme, de l’innocence avec lequel il était parti. Elle a oublié, quelques fois, quelques minutes, dans les bras, dans les draps d’autres hommes, dans ses cris de plaisir aussi forts que faux.

situation financière : €€€€€. Elle ne dort pas dans des draps de soie ni sur du carton. Elle aime à dire que sa situation financière est confortable. Elle gagne un salaire décent au musée, elle a connu bien pire, et gonfle régulièrement ce dernier grâce à la vente de ses tableaux. Bien sûr, elle aimerait passer ses journées dans son atelier, avec ses tâches de couleurs jusque dans les cheveux, à n’avoir comme unique soucis que celui de caser des dates pour ses vernissages, mais à défaut, elle ravive les couleurs d'oeuvres qui ne sont pas les siennes, minutieusement.

occupation : Elle cherche la lumière dans ses toiles sombres, son art qu’elle cache au fond de ses placards, ces peintures dont elle ne laisse à voir que les plus lumineuses, celles qui n’émanent pas des tréfonds de son être, celles qui enjolivent, qui mentent. Elle peint, elle crée, et parfois même, elle vend. Mais pas assez. Pas assez, alors elle a longtemps enchaîné les petits, sans trouver la stabilité escomptée, jusqu'à trouver, enfin, l'opportunité qui la poussa à revenir fouler les terres dublinoises : restauratrice d'oeuvre d'art au musée.

régime alimentaire : Végétalienne depuis cinq ans, Rose est convaincue que ce régime alimentaire est le seul qui vaille. Cependant, elle n’est pas de ceux qui crieront sur tous les toits que les autres font mal, et même si elle a parfois l’envie de casser des vitrines de boucherie, Rose a un fond trop doux pour être militante, alors elle écoute les arguments de ses amis omnivores avec le sourire, en hochant la tête poliment. Elle n’aime pas qu’on vienne juger ses choix, alors ne juge pas ceux des autres.

allergies : Sous ses airs délicats et fragiles, d’une poupée de porcelaine que l’on saurait briser d’une poignée de main trop ferme, Rose ne souffre en réalité d’aucun souci de santé ni d’aucune traitre allergie. Elle n’a jamais eu la varicelle ni l’appendicite et n’a fréquenté les hôpitaux qu’à deux reprises : à la naissance de sa sœur et à la mort de celle-ci.

addictions : Bien qu’ayant une hygiène de vie qui semble en tous points irréprochable, Rose fume énormément. Tout le monde a ses défauts apparemment. Elle a fumé sa première cigarette lorsqu’il s’est retrouvé en prison, le premier jour. Elle qui n’avait jamais rien fait qui puisse lui nuire ni nuire à qui que ce soit, elle n’était que bienveillance et responsabilité s’est dit ce jour-là qu’en enfreignant une des multiples barrières qu’elle avait érigées autour d’elle, elle arriverait sans doute à se sentir plus proche de lui. Une femme de prisonnier, ça doit fumer non ? Et alors qu’elle se rendit compte au fil des jours que ce n’était pas son rôle, pas sa vie, alors que tout se disloquait, la cigarette devint insidieusement son addiction.

à dublin depuis : Rose a une histoire particulière avec Dublin, un peu de « je t’aime, moi non plus ». Elle est arrivée en ville à ses six ans, son père avait le mal du pays. Elle y a entamé des études d’art, elle y a rencontré l’amour, elle y a eu le cœur brisé. Durant huit ans, pour fuir une ville dans laquelle tout lui semblait vide, et pour trouver un sens autre part, elle a suivi des études de peinture à Paris, aux Beaux-Arts. La douleur se dissipant et l’opportunité de devenir restauratrice d'oeuvre d'art au musée de Dublin se présentant, elle décida de revenir.

émeline
24 ans
La Rochelle, depuis 2 jours

Bazzart
pré-lien de @sid bryne

one two

Douce – Espiègle – Sensible – Bornée – Orgueilleuse – Rêveuse – Rancunière – Convaincue – Empathique – Jalouse – Possessive – Souriante – Maladroite – Maligne – Manipulatrice – Joueuse – Volontaire - Indécise

Quel est votre comportement face aux obstacles de la vie ? Rencontrez-vous actuellement des difficultés ?

Elle ne sait pas se battre, Rosie. Elle ne sait pas faire face, ni affronter les obstacles. Parce que c’est trop dur, parce que ça fait trop mal, Rose se voile la face jour après jour. Et ça lui permet d’avancer, ça lui permet de voir du positif dans le négatif, et d’oublier, surtout d’oublier.

(un) Rosie est une grande collectionneuse de chaussures. Sous ses airs responsables et vegan, il est une chose qu'elle n'assume pas : sa collection vertigineuse de chaussures, dont pour la plupart des escarpins en cuir. (deux) Fille d'un mère ingénieur et d'un père médecin, Rose n'a jamais connu de situation financière précaire. Elle a seulement connu ce sentiment désagréable d'être l'hurluberlue de la famille, l'artiste vaporeuse. (trois) Rose fume, mais n'est pas ce que l'on pourrait appeler une adepte du combo café-clope, pour la simple et bonne raison qu'elle a horreur du café. (quatre) Rose peint des aquarelles, c'est durant ses études aux Beaux-Arts qu'elle s'est spécialisée dans cette pratique, même si au vu des oeuvres qu'elle restaure au musée, elle est bien obligée de toucher à tout. (cinq) Elle n'a pas de télévision chez elle. À vrai dire elle ne sait pas ce qu'elle pourrait en faire, étant donné qu'elle partage son temps entre le musée, son atelier de peinture, et l'association d'aide aux personnes sans domicile fixe. (six)Depuis son retour à Dublin, Rosie fait parti d'une association qui vient en aide aux personnes sans abri. Elle leur sert à manger ou se contente quelque fois de leur tenir compagnie. (sept) Rosie a des goûts musicaux très éclectiques, il n'est pas rare de trouver du rap et du Chopin sur la même de ses playlists. (huit) Elle prend le bus tous les matins et tous les soirs pour se rendre au musée ou y revenir, par souci d'écologie. Seulement depuis qu'elle y a croisé un fantôme, elle ressort son vieux vélo. (neuf) Son livre favori est La Nuit des Temps, de René Barjavel. Elle l'a lu trois fois, et à chaque fois, elle a pleuré. (dix)Contrairement à ce que pourraient laisser penser ses toiles sombres, Rose adore la couleur. Elle en met partout : sur ses murs, sur ses vêtements, sur ses cheveux parfois ...

tu es le seul qui m'aille
je te le dis sans faille

Tara,

Je me rappelle encore le jour de ta naissance Tara. J’étais fière putain, tellement fière. Avec mes godasses mal lacées et ma rose entre les mains, mi- écrasée, mi- fanée. J’étais entrée, sans un regard pour maman, et je m’étais plantée devant ton berceau, comme investie d’une mission divine. Je me suis sentie responsable de toi tu vois, d’un seul coup, comme ça, à six ans. Je t’ai trouvée si fragile, si petite. Et lorsque tu as grandi, lorsque tu es devenue plus grande que moi, je t’ai trouvée encore plus fragile alors. Tu as toujours été triste, je crois. Tu étais sombre quand j’étais lumineuse. Tu pleurais lorsque je riais. Petite, ça allait. Mais en grandissant … Dépressive chronique, ils ont dit. T’avais quoi ? Dix-neuf ans ? T’as tenu quelques années, malade, mais c’était trop dur, j’ai compris depuis. Et je crois, depuis ce jour où je me suis plantée tout droite devant ton berceau, que j’avais toujours su que ça allait finir comme ça, que tu allais mourir. Je veux dire, tout le monde meurt, ok. Mais toi, t’avais ça en toi, la mort. Elle planait au-dessus de toi. Quand le téléphone a sonné chez moi cette nuit-là, il y a dix ans jour pour jour, lorsqu’il a décroché et que j’ai senti une raideur soudaine traverser son corps, ses yeux sur moi qui me fuyaient autant qu’ils me cherchaient, j’ai compris. J’ai compris sans qu’il n’ait besoin de dire quoi que ce soit, et je crois d’ailleurs que j’aurais hurlé d’entendre sa voix m’annoncer ça, sa voix que je ne souhaitais rien entendre dire d’autre que des mots d’amour. Je l’ai regardé, et j’ai souri. Un sourire triste, mais un sourire, quand même. Personne n’aurait compris, mais lui, si. Lui, il savait. Il savait mon soulagement pour toi, il savait ton apaisement. C’était comme avoir envie de mourir dans un corps dysfonctionnel. Ton enveloppe était opérationnelle, mais à l’intérieur, t’étais trop malade, irrécupérable. Cette nuit-là, dans ses bras, je n’ai pas dormi. Le cœur crevé d’avoir perdu ma petite sœur, de n’avoir jamais su comment lui donner envie de vivre. Mais cette nuit-là, je me suis sentie libérée. Libérée de cette attente, de cette nouvelle, de ce coup de téléphone que j’attendais depuis si longtemps.

***

Sid,

S - I - D. Trois lettres, c’est tout. Trois lettres capables de me faire rire comme de me faire pleurer. Je t’en veux, si tu savais. Je t’en veux à en crever. Je t’en veux de m’avoir adressé la parole sur le campus, de t’être retourné, de ne pas m’avoir laissé continuer mon chemin. Je t’en veux de m’avoir fait découvrir mes émotions, mon corps, le tien. Je t’en veux d’avoir été là dans le moment le plus tragique de ma vie, et d’avoir rendu ça plus doux. Je t’en veux d’être entré dans ma vie sans frapper, de m’avoir fait croire que c’était possible. Je t’en veux de m’avoir offert les plus belles années de ma vie, et de mes les avoir reprises.

Et je m’en veux, Sid. Je m’en veux plus que je ne t’en veux. Je m’en veux d’y avoir cru. À tes airs ténébreux, à ta possessivité que je trouvais si séduisante, à ce sentiment d’être protégée, que tu savais si bien me procurer. Je m’en veux d’avoir cru que j’allais réussir là où sans doute d’autres avaient échouées avant moi. Je m’en veux d’avoir pensé que je te suffirais, que je saurais te canaliser. Je m’en veux de t’avoir aimé si fort, sans restriction, sans limite, et de t’avoir tant donné. Et je m’en veux putain, je m’en veux tellement de n’avoir pas réussi à t’oublier. Si tu savais Sid, combien de lettres comme celles-ci je t’ai écrites depuis que tu as quitté ma vie, elles sont toutes chez moi, comme des reliques du passé.

Et quelque fois Sid, je me suis surprise à espérer que tu meurs en prison. Et finalement je ne sais pas. Je ne sais pas si je me serais enfin libérée de cette emprise dont tu n’as pas conscience, ou si tout ne se serait pas écroulé davantage. Et puis je t’ai croisé, dans le bus, l’autre fois. J’ai eu si mal au cœur que j’ai cru qu’il allait sortir de ma poitrine, et si tu n’avais pas été en train de conduire un véhicule plein de passagers, je crois que je t’aurais frappé jusqu’à en crever. Je crois que j’aurais déversé sur toi tout le mal que tu m’as causé, à cause du bonheur dont tu m’as privé.

Tendrement, violemment,
Ta Rosie.

Oh oh, une autre Rose ROSE JENNINGS - noir désir 3468685393

Excellent choix de PL, comme Sid, je ne connais pas Brit mais elle est canon. Hâte de vous voir à l'oeuvre tous les deux, et j'essayerai de ne pas me tromper de Rose quand j'en mettrai plein la tronche à mon ex ROSE JENNINGS - noir désir 1606847508

Bon courage pour ta fiche et surtout, bienvenue ici. ROSE JENNINGS - noir désir 2764461844

Merci beaucoup !
Mince je n'avais pas vu qu'il y avait déjà une Rose
Si un administrateur passe par là, comme j'ai cru comprendre dans le règlement que les doublons n'étaient pas possibles, je vais prendre le nom proposé par Sid : Léonor. Et comme je ne peux pas le faire moi-même Merci d'avance et désolée pour la boulette